Histoire 

L'archipel au coeur du commerce triangulaire

La découverte du Cap Vert est officiellement attribuée aux Portugais par l'arrivée en 1460 de Diogo Gomes et Antonio de Noli à Santiago. Ca da Mosto, le Vénitien, semble y être passé en 1456 d'après lecture de ses carnets de voyages. Actuellement des chercheurs portugais qui mènent une étude approfondie sur l'archipel, restent convaincus de la version la plus crédible qui confirme la présence de pêcheurs africains puis celle des Arabes et Grecs. A suivre... 

Fogo et Santiago furent les premières îles de l’archipel à être occupées. C’est en 1462 que Ribeira Grande, sur l’île de Santiago, devient la première capitale du Cap Vert. Elle a ensuite été rebaptisée Cidade Velha. 

L'archipel du Cap Vert transformé en plaque tournante du commerce entre le Portugal et l'Afrique de l'Ouest devient un véritable entrepôt. Tissus, bois, canne à sucre sont les produits les plus échangés attirant de nombreux Portugais et Européens dans les îles. Le commerce d'esclaves devient inévitable en raison du pressant besoin de main d'oeuvre. On les fera venir en masse essentiellement des côtes les plus proches, notamment du Sénégal et Guinée. 

Le peuplement des autres îles du Cap Vert se fera progressivement, en fonction du potentiel de chacune d'elles. Au XVIe siècle, c'est au tour des îles de Maio et Boavista avec l'exploitation du sel, puis celle de Brava qui devient une terre d'asile d'une partie des gens de Fogo chassés par la colère du 'Pico', le volcan. 

Au XVIe siècle les îles du nord, avec dans l'ordre Santo Antão,  São Nicolau en 1653 et enfin São Vicente en 1820 voient débarquer les premiers habitants. Sal sera la dernière des îles capverdiennes à être peuplée par une partie des habitants de Boavista et São Nicolau attirés par les salines de Pedra de Lume au XIXe siècle. Le Cap Vert devient très vite une escale incontournable dans le commerce triangulaire des esclaves. Ils y étaient entreposés avant la longue route vers les Amériques.  

La culture du coton importée de Guinée se développe sur Fogo au XVIe siècle, suivie de celle de la canne à sucre qui sera également importante sur Santiago avant de se généraliser sur le reste de l'archipel. C'est durant ce siècle de développement que le Cap Vert subit de nombreuses attaques de pirates. Le Portugal perd sa suprématie sur les mers en 1644 permettant ainsi aux Anglais de s'installer au Sénégal, sur l'île de Gorée, et en Gambie. Le Cap Vert perd son monopole de plaque tournante et les Espagnols tracent de nouvelles routes directes vers l'Amérique. C'est le début du déclin pour les Portugais qui vont par la suite devoir faire face à douze périodes de dure sécheresse provoquant de nombreux morts. La plus terrible sera celle de 1864 qui verra périr plus de 30.000 personnes.

En 1810, les Anglais débarquent dans l'archipel après avoir signé un traité avec le Portugal, faisant d'eux les maîtres du commerce. En 1838, ils créent un dépôt de charbon à São Vicente ce qui contribue à développer le port de Mindelo qui voit affluer de nombreux navires étrangers.  

Au XXe siècle c'est la révolution industrielle et l'économie est durement touchée. C'est le début d'une grande misère pour la population capverdienne.

Le Cap-vert brigue son indépendance

En 1956, au lendemain de la deuxième guerre mondiale, un mouvement indépendantiste se crée hors du pays, en Guinée-Bissau. Le PAIGC, parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et des îles du Cap Vert, sera formé par un ingénieur agronome capverdien : Amilcar Cabral, et cinq autres compagnons, dont son frère Luís Cabral et Aristides Pereira, qui sera nommé le premier président de la République du Cap Vert. Une lutte armée sans merci va les opposer au Portugal d'Antonio Salazar dans le maquis guinéen jusqu'en 1975, date de l'indépendance des Iles du Cap Vert. Amilcar Cabral, le leader du PAIGC, sera assassiné le 20 janvier 1973, par des  Bissau-guinéens membres de son parti et corrompus par les Portugais. Ces derniers leur promettaient en échange leur indépendance sans les capverdiens qui dirigeaient majoritairement cette lutte.

Le PAIGC sera soutenu durant toute cette guerre par le bloc soviétique. Le 25 avril 1974, le MFA, Mouvement des Forces Armées, dirigé par le général Spínola, dépose le gouvernement fasciste d'António Salazar. Des négociations seront alors entamées avec le PAIGC, suivies d'un cessez-le-feu.

L'indépendance de la Guinée sera effective en octobre de la même année et Luis Cabral, le frère d'Amilcar sera nommé premier président de la République. Quelques mois après ce sera au tour du Cap Vert qui connaîtra son premier gouvernement libre dirigé par Aristide Perreira. Le premier ministre sera Pedro Pires, un combattant de la libération, qui sera élu président en 2000.

A l'indépendance, le Cap Vert est un pays totalement démuni de toute ressource et industrie. Les Portugais n'y ont rien développé, bien au contraire. Une aide internationale sera alors mise en place pour éviter un désastre.

La démocratie comme modèle de gouvernance : alternance entre gauche et droite

L'idée de parti unique pour deux pays va vite se révéler être une utopie avec le coup d'Etat de 1980 qui voit un ancien commandant guinéen du PAIGC, João Bernardo Vieira,  renverser le président Luís Cabral. C'est la rupture totale entre les deux pays. Le Cap Vert débaptise le PAIGC qui devient alors le PAICV, parti africain pour l'indépendance du Cap Vert. Dès lors tout sera modifié, drapeau, hymne national... 

En 1990, à la chute du bloc soviétique, la démocratie va s'installer au Cap Vert. Le multipartisme sera autorisé et les premières élections libres auront lieu en 1991, voyant la victoire d'une toute nouvelle formation politique, le MPD. Cette dernière, de tendance droite, sera composée essentiellement d'anciens déçus du PAIGC et de sa politique jugée un peu trop autoritaire.

Carlos Veiga, un avocat, sera nommé Premier ministre et Antonio Mascarenhas Monteiro, ancien président du tribunal suprême de justice, élu président de la République.  Ils rééditent leur exploit lors des deuxièmes élections libres de 1996 et on retrouvera les mêmes à nouveau aux commandes du Cap Vert. 

Suite aux deux échecs consécutifs le PAICV s'offre un grand lifting. Il se restructure et se redéfinit comme un parti socialiste modéré. Il assouplit sa politique ce qui le ramènera très vite au devant de la scène politique. En 2000 il remportera toutes les élections : municipales, legislatives et plus difficilement les présidentielles. José Maria Neves sera nommé premier ministre et Pedro Pires le commandante, président de la République avec 17 voies de plus que Carlos Veiga son concurrent et ex premier ministre.

Le MPD qui a poussé le bouchon un peu loin avec une privatisation massive et une économie bradée aux Portugais se voit durement sanctionné. Les réalités sociales ont été mises aux oubliettes, ce que ne lui a pas pardonné le peuple. Les capverdiens de l'immigration qui se sont sentis lésés, car totalement exclus de la politique du gouvernement, ont voté massivement permettant la réelection du PAICV.

Le 22 janvier 2006 on assiste au même scénario qui voit le PAICV remporter les législatives avec 55,28% des suffrages, s'octroyant ainsi 41 des 72 sièges de l'Assemblée nationale. José Maria Neves est reconduit dans ses fonctions de Premier Ministre. Le 12 février de la même année c'est au tour de M. Pédro Pires d'être réélu à la Présidence de la République avec 51,1% des suffrages soit 86 676 des voix, contre 82 857 pour M. Carlos Veiga représentant le MPD. L'écart entre les deux candidats, 3819 voix, est beaucoup plus important qu'en 2001.

Le suffrage du  6 février 2011, donne  le PAICV vainqueur  des élections législatives à la majorité absolue.  Le PAICV totalise 50,9 % de voix totalisant ainsi  37 sièges sur les 72 de l'Assemblée Nationale. Loin devant l'UCVID qui ne compte que 2 sièges, le MPD fait le contre poids face au parti majoritaire avec ses 33 députés.

Le scrutin du 7 août 2011 a opposé  Mr Jorge Carlos Fonseca  leader du MPD au socialiste Manuel Inocencio Sousa, issu du parti PAICV. Le président actuel Mr Jorge Carlos Fonseca  sort vainqueur du deuxième tour de l'élection avec 54,09% de voix.

Economie

Une économie en pleine croissance

Le Cap Vert a opté pour une économie Libérale. L'archipel enregistre une croissance annuelle avoisinant les 5%. En 2010 le PIB du Cap Vert a atteint 1,6 milliards de dollars soit une croissance de 5,5%. En 2014 il atteint 2,1 milliards de dollars. Une belle croissance. L'économie de l'archipel est dominée par le secteur tertiaire. Ce secteur est essentiellement composé du tourisme et du commerce d'importation. Les services représentent 71,9% du PIB contre 18,85% pour l'industrie et 9,3% pour l'agriculture. 

Le PIB par habitant en 2013 est de 4400 dollars. Il très élevé par rapport à la moyenne de l'Afrique subsaharienne.  

Le taux d'inflation du Cap Vert a connu une augmentation jusqu'en 2012 ou il atteignait 2,5% pour ensuite redescendre à 0,8% en 2014. L'inflation reste assez bien maîtrisée grâce notamment à la parité fixe de l'escudo avec l'euro. 

Quelques freins à la croissance

Malgré la croissance économique du Cap Vert, sa dette extérieure reste élevée. Selon la Banque Mondiale,  la dette du Cap Vert représente 54,3% du Revenu National Brut en 2010. 

Le chômage, environ 12% de la population active en 2014 selon le FMI, est très important et demeure une des préoccupations majeures des différents gouvernements. Son taux élevé pourrait s'expliquer en partie, du fait que les capverdiens sont assistés par leur famille vivant à l'étranger, notamment Europe et Etats-Unis.

Une croissance soutenue par les aides extérieures

Le Cap Vert reçoit des flux net d'Aide Publique au Développement (AIP) composé de dons et de prêts. La dernière aide date de 2010 et s'élevait à environ 226 millions d'euros. Cette dernière AIP doit aider le pays à acquérir définitivement le statut de Pays à Revenu Intermédiaire (PRI). 

En 2009, les  Investissement Directs Etrangers (IDE) représentaient 10% du PIB, les transferts de la diaspora 9% et  l'AIP  10% du PIB.

Une économie ouverte au marché européen et international

Le Cap Vert a attiré plusieurs investisseurs : les italiens, les espagnols et les portugais essentiellement pour le secteur du tourisme, les africains et chinois pour le commerce, les français dans la restauration, les bars, la pêche et un peu dans la petite hôtellerie. Des entreprises européennes se créent dans la confection, les chaussures, l'électronique. Les portugais sont aussi très présents dans les services notamment le secteur bancaire. Les anglais et les irlandais investissent beaucoup dans l'immobilier. Les angolais font une entrée dans le domaine des services bancaires et des telecommunications et promettent de grands investissement au Cap Vert .

Le pays dispose d'atouts forts intéressants pour que l'on s'y intéresse de plus près. Il fait partie de la francophonie. Le français est la deuxième langue enseignée à l'école, après le portugais et avant l'anglais, et de nombreux capverdiens le parle couramment. Le taux d'alphabétisation est de 85%.

Sa monnaie, l'escudo capverdien, grâce à sa convertibilité par rapport à l'ex Escudo portugais, connaît un taux fixe vis-à-vis de l'Euro avec un change de 1€ pour 110,265 escudos. 

Politique

Indépendant depuis le 5 juillet 1975 seulement, le Cap Vert est un jeune état qui va très vite faire son apprentissage politique. En 1990, le gouvernement d'alors dirigé par un Parti marxiste, le PAIGC, va accepter les règles de la démocratie et abolir le système du parti unique. C'est ainsi que l'on voit naître un nouveau mouvement d'opposition, le MPD, Movimento Para Democratia, dont les membres fondateurs sont composés en majorité par les déçus du PAIGC. En janvier de l'année suivante, il remporte haut la main les élections législatives avec en tête de liste le nouveau premier ministre, Carlos Veiga.

Le mois d'après, le 17 février 1991, il rafle les présidentielles, faisant d'Antonio Mascarenhas Monteiro, le président du tribunal suprême de justice, le nouveau président de la République.Cinq ans plus tard, en 1996, il réédite son exploit, doublé législatives et présidentielles. Ils seront tous deux reconduits à la tête du pays pour cinq nouvelles années. Ces dix années de règne verront le Cap Vert vivre une nouvelle ère politique, celle de la démocratie libérale, politique et économique.

Ce sera une période de profonds changements. Les sociétés d'Etat vont être privatisées en masse et de nouveaux partis politiques apparaissent, de l'extrême gauche à la droite conservatrice. Le PAICV qui a appris la leçon, réagit et se redéfinit comme un parti social-démocrate, remodelant en profondeur sa structure et ses membres. C'est l'arrivée d'une jeune garde avertie et motivée. Il va profiter des scissions qui vont naître au sein du MPD, qui voit partir bon nombre de ses membres. Ces derniers vont former de nouveaux partis politiques: l'UCID, Union capverdienne indépendante et démocratique, parti de droite conservateur social et religieux, le PCD, parti de la convergence démocratique, penchant plutôt au centre gauche et dont le leader est Eurico Monteiro, ministre de la Justice et du Travail du MPD. Il était en profond désaccord avec Carlos Veiga le Premier ministre. Ce parti n'existe plus depuis le 23 septembre 2006. Le PSD, parti social-démocrate, le PRD de Jacinto Dos Santos, ex Maire de Praia et en guerre également avec le MPD.

Le PAICV  reconquiert son fauteuil de leader perdu dix ans auparavant en remportant à tour de bras les Municipales, les Législatives et les Présidentielles. Pedro Pires un ancien commandant durant la lutte de libération est élu président de la République et un jeune, José Maria Neves est nommé premier ministre. 

Aujourd'hui, le Cap Vert est un des seuls pays de l'Afrique de l'ouest à connaître une stabilité politique basée sur une vraie démocratie libérale. C'est un exemple pour un continent déchiré par les guerres et coups d'états successifs. Seule la voie des élections compte dans cette jeune démocratie.

Les élections de 2006 ont été aussi rythmées que le carnaval et le festival avec des campagnes très animées s'achevant sur un nouveau doublé, législatives et présidencielles, du PAICV.

Organisation politique et administrative

La constitution capverdienne a adopté un système politique de type parlementaire. 72 députés élus pour cinq ans composent l'Assemblée nationale. Le pays est composé de 17 municipalités autonomes appelées concelhos, et leurs représentants sont élus au suffrage universel. Boavista, Brava, Maio, Mosteiros, Paul, Praia, Porto Novo, Ribeira Grande, Sal, Santa Catarina, Santa Cruz, São Domingos, São Filipe, São Miguel, São Nicolau, São Vicente, Tarrafal.
 

Géographie 

Stratégiquement placées entre l'Amérique,  l'Europe et l'Afrique, les Iles du Cap Vert prennent aussi bien la forme d'un fer à cheval ouvert vers l'Amérique du Sud qu'une ancre flottant mystérieusement sur l'atlantique. Tout comme les îles Canaries, les Açores et Madère, avec qui il forme la Macaronésie, le Cap Vert est d'origine volcanique et ses terres sont plutôt arides. Loin des fortes pollutions nuisibles des grandes métropoles, elle demeure une archipel préservée. 

Terre de contraste, ce pays qui s'étend sur 4033 km² abrite aussi bien des déserts de dunes parsemés d'oasis, des volcans côtoyant des forêts ou de luxuriantes plantations, que d'immenses plages de sable blanc totalement désertes, réparties entre dix îles et huit îlots, dont 9 seulement sont habitées. L'Afrique de l'ouest, principalement le Sénégal et la Mauritanie, se trouve à 450 km, les Canaries à 1750 km et le nord du Brésil à 3000 km. Il se positionne entre 13,50° et 17,15° de latitude nord et 22,45° et 25,25° de longitude ouest. Deux ensembles géographiques divisent l'archipel selon son exposition aux alizés du nord-est.

Tout au nord, les îles Barlavento, îles-au-vent, exposées aux alizés et donc plus fraîches, rassemblent Boavista, Sal, São Nicolau, Santa Luzia, São Vicente et Santo Antão. Superficie de l'ensemble : 2230 km². Plus au sud, les îles Sotavento, ou îles Sous-le-Vent, avec Brava, Fogo, Santiago et Maio. Elles totalisent 1803km2. Moins exposées au vent, elles sont plus chaudes que celles du nord. Il est difficile aujourd'hui de définir avec précision l'apparition des îles du Cap vert.

Deux théories s'opposent :
  • Une première prétend que c'est le processus de séparation de l'Amérique du Sud et de l'Afrique, entre 130 et 85 millions d'années avant Jésus-Christ qui serait à l'origine de l'archipel. Cela aurait entraîné des plissements qui auraient laissé échapper des coulées de magma, formant ainsi les volcans.

  • La deuxième théorie, qui est celle proposé par Jason Morgan, fait allusion au phénomène des «points chauds», ou «Hots Spots», caractérisés par un jaillissement du magma du fond de l'océan et qui aurait transpercé l'écorce terrestre. Cette version séduit beaucoup plus car elle expliquerait la naissance des volcans qui sont d'origine sous-marine. On retrouve de nombreuses traces de fossiles à Boavista et Maio, ce qui laisserait croire qu'elles auraient été les premières à se former, avec Sal. Santo Antão et São Nicolau , plus à l'ouest, avec leur relief de montagnes et vallées, semblent être les plus récentes. Elles sont moins marquées par l'érosion.

Brava et Fogo, situées plus au sud, sont sujets aux secousses sismiques avec l'éruption du Pico do Fogo en 1951 et en avril 1995. Ces îles, plus régulièrement arrosées, possèdent un relief plus montagneux et de superbes vallées, contrairement à celles situées plus à l'est. Les montagnes les protègent naturellement des vents.

Avec les grandes saisons de pluies de l'ère quaternaire, l'érosion s'est accéléré, et les montagnes ont été très marquées à cause de la faible dureté des roches et des rivières asséchées formant aujourd'hui les ribeiras. Elles sont recouvertes d'alluvions et servent plutôt à l'agriculture.

Santiago, avec ses 991 km², est la plus grande et la plus peuplée de l'archipel alors que Brava et ses 67,4 km², est la plus petite mais aussi la plus verte. Santo Antão est devenue la plus agricole et la plus surprenante par son relief et sa nature lui conférant une beauté inégalée. Fogo héberge le plus haut pic, le 'Pico do Fogo' qui culmine à 2829 m.

Climat 

Le Cap Vert est un point de rencontre entre les alizés humides du nord-est et la mousson, tout deux transportant de l'air chaud et humide Ils forment ainsi un bloc intertropical qui ralentit fortement la poussée de la mousson dans le pays et limite la pluviométrie.Vont ainsi se succéder des périodes de sécheresse plus ou moins dramatiques notamment entre 1579 et 1583, 1610 et 1611, 1703 et 1712,1809 et 1811, 1830 et 1833, 1894 et 1900.

La région du Sahel, la plus sèche de l'Afrique de l'Ouest, s'étend alors sur une grande partie de l'archipel.

Les îles les plus arrosées sont Santo Antao, Brava et Santiago mais les précipitations restent quand même très irrégulières. Quelquefois, d'abondantes chutes de pluies qui durent de quelques heures à une journée entières sont si violentes, qu'elles causent de terribles dégâts sur les cultures et les infrastructures.

Le climat est de type subtropical chaud et sec durant une grande partie de l'année.

On observe deux saisons :
  • L'une sèche, de novembre à juin. Moins chaude mais avec des vents forts, les alizés, qui soufflent fortement entre mi-novembre et mi-mars environ;
  • L'autre humide, c'est la saison des pluies, et qui va d'août à novembre, avec de grosses chaleur en juillet et octobre. Elles restent néanmoins très supportables. C'est aussi la période de la mousson.

Entre décembre et janvier souffle l'harmattan, vent chaud qui vient d'Afrique chargé de poussière et de sable du Sahara et qui assèche complètement l'air. Les îles de Sal, Boavista et Maio, beaucoup plus proches du continent africain restent les plus chaudes bien que tempérées par une brise marine. Santo Antão et Brava, avec leur relief montagneux sont plus arrosées donc plus humides.

On observe également des variations de températures à l'intérieur d'une même île suivant l'altitude et l'exposition au vent. Une petite laine est à prévoir si vous allez dans les îles à haut relief comme Santo Antão, Brava, Santiago et Fogo, cette dernière allant jusqu'à abriter quelques fines couches de neige sur le sommet du Pico.

La température de l'air varie de 20 à 30°C, avec une saison chaude entre mars et octobre.

Le Cap vert reste durant presque toute l'année dominé par l'anticyclone des Açores qui produit des vents et affecte les fonds marins. Des courants d'eau froide rafraîchissent les côtes, notamment entre janvier et mai, et la température de l'eau avoisine les 23 °C de moyenne. La moyenne annuelle oscille entre 23 et 26 °C, ce qui est la plus élevée de la région.

La Faune et la Flore 

La faune

Elle est quasi inexistante ici, mis à part quelques ânes ça et là à Boavista, Santo Antão et Fogo. Par contre il y a beaucoup de chiens et de chats en liberté et des animaux d'élevage dont des chèvres, des moutons, des poulets, des porcs, des lapins et des vaches. On pourrait également signaler quelques singes importés et vivant à Santiago et Brava, des lézards géants vivant sur les îlots de Razo et Branco et le seul gibier répertorié, la pintade de Guinée.

En revanche, on trouve environ 75 espèces d'oiseaux différents dont une trentaine de sédentaires parmis lesquels l'albatros ou pufino qui vit dans les îlots oubliés de l'archipel, le guincho ou balbuzard, qui se nourrit de poissons, le corredeira qui s'alimente d'insectes et qui boit très peu d'eau. On le retrouve à Maio, Boa Vista et Santiago. Le tchota de Cana est une espèce rare que l'on ne retrouve qu'au Cap Vert et qui vit dans les champs de canne à sucre. Quand à la calhandra do Raso, l'alouette de Raso, elle se cache sur l'îlot Raso.

La faune sous-marine

Quand à la faune sous-marine, elle est très riche et variée. On trouve des espèces sédentaires et des migratoires telles que le thon qui abonde entre mai et décembre, des tortues hyper protégées et dont les périodes de pontes se situent en juillet et août principalement sur Maio, Boa Vista et Sal, des mérous ou garopas très appréciés par les locaux, des badèches, des murènes, des carangues blanches ou noires, des daurades, des espadons, des marlins, des orques, des baleines, des raies, une variété de requins dont le fameux tigre...

Quand aux crustacés, on peux dire que le Cap Vert est le pays de la langouste. Les vertes abondent sur Boa Vista et Maio et les rouges sont plus rares et leur pêche est très règlementée. On retrouve aussi d'énormes araignées de mer dont le diamètre atteint facilement un mètre, des crabes, des percebes et des calamars. Les fonds marins sont aussi peuplés de coquillages et coraux grâce à un excellent taux de sel et une bonne températures sous marine.

La flore

Des terres plutôt arides et une flore très pauvre. Quelques 300 espèces végétales et 200 plantes différentes importées principalement d'Europe et d'Afrique, cohabitent sur l'archipel. On y retrouve des plantes ligneuses dont le sisal (appelé ici 'carapato') ainsi que le fameux dragonnier de l'île de Saõ Nicolau qui orne également les îles de la Macaronésie.

Les cultures pratiquées sont celles du manioc, du maïs, du café, du raisin (surtout à Fogo), la canne à sucre (à Santo Antaõ et Santiago), la patate douce, le riz, le sorgho, le coton à petite dose, la banane, le pulgueira, le ricin, le cocotier et le sisal dont la fibre des feuilles sert à la fabrication de sacs. Fromagers (poilàos), baobabs (calabaceiras) et dragonniers (drageiros), dont la sève rouge est utilisée pour la coloration du 'grogue' (rhum local), poussent dans les ribeiras, ces vallées tantôt vertes tantôt desséchées.

D'intenses périodes de déforestations causées par le bétail et les colons portugais qui utilisaient le bois pour l'énergie domestique, les distilleries et l'extension des cultures, ont ravagées le pays. Nombreuses sont les terres qui sont ainsi devenues stériles. Mais depuis 1976, l'Etat, avec l'aide des coopérations étrangères, a entamé une importante campagne de reforestation. Des dizaines de milliers d'hectares ont été reboisés notamment à Fajà (São Nicolau), Calheta (Maio), Cova (Santo Antão) et Achada de São Filipe (Santiago).

Les plages

Les plages sont nombreuses et essentiellement concentrées sur les trois principales îles balnéaires : Sal, Boavista et Maio. De grandes étendues le plus souvent désertes (surtout à Maio et Boavista). La couleur du sable varie suivant les îles : brune à Sal et bien blanche sur les deux autres. Par contre, sur le reste de l'archipel, il y a une grande majorité de sable noir dû à l'activité volcanique. A Fogo, elles sont superbes et à 100% noires alors qu'à Santiago, on retrouve du sable brun sur les plages de Praia, Tarrafal et Sao Francisco.

Sur São Nicolau, il existe une particularité sur le site de Tarrafal. Le sable de cette localité est chargée d'iode et de titane, ce qui lui confère des vertus curatives pour les problèmes de rhumatisme et d'arthrite. Quand à sa plage de Baixo Rocha, elle est petite mais surprenante de beauté par le basalte qui l'entoure.

 

Arts & Cultures

L'artisanat

On trouve plutôt de l'artisanat étranger (Sénégal, Mali, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau...) car les capverdiens bien qu'ayant la fibre artistique, produisent peu. Vous trouverez néanmoins des produits locaux : vannerie et chapeaux de Santiago, poteries de Boavista et Santiago, batik et tapisseries de Sao Vicente, des objets en coquillages, en céramique, en bois et en noix de coco sculptées. Les femmes, très actives au Cap Vert et grandes adeptes de la broderie, confectionnent des napperons et des parures de lit brodés ainsi que des sacs et des nappes. N'achetez surtout pas les objets en écaille de tortue afin de ne pas cautionner le massacre des tortues menacées de disparition.

Si vous vous promenez vers Tarrafal, au nord de Santiago, allez visiter un luthier très connu, spécialisé dans la fabrication d'instruments de musique et notamment de percussions. 

Au centre artisanal de Mindelo situé sur la place principale de la ville, à São Vicente et le 'Centro d'Apoio a Produçao' à São Domingos, sur la route d'Assomada dans l'île de Santiago vous trouverez de belles productions locales. 

A Boavista, allez à Rabil admirer les réalisations des potiers et si vous passez par São Nicolau offrez vous un des magnifiques chapeaux fabriqués par les artisans de cette île. 

Pour la peinture, les artistes de Mindelo sont incontournables, mais les prix restent très élevés. Les plus connus sont les frères Figueira, Tchalé et Manuel. Leur atelier situé sur le front de mer, face à la Tour de Belem, vaut le détour. Bela Duarte, Luisa Queiros, Leao Lopes, João Fortes, parmi une longue liste, développent leur propre style riche en couleurs. Les oeuvres sont exposés dans les centres culturels et au café Lisboa à la rua Lisboa, à Mindelo. Prenez le temps d'admirer les fresques et sculptures de Ro et Nild, deux artistes dont vous trouverez l'atelier au quartier de Bela Vista. Un petit détour à la coopérative COOPATEC de Mindelo, située sur les hauteurs de l'Avenida Marginal. Tel 31 47 04, vous pourrez y acheter de très belles poteries.

La musique et la danse

Rythmées par les influences africaines, brésiliennes et européennes, musique et danse du Cap Vert sont un véritable melting-pot qui vous transporte d'un continent à un autre sur une cadence langoureuse. Sur un tempo de Samba teinté de fado, les couples aux jambes entremêlées et aux joues collées, se déhanchent au son d'une Funana et d'une Coladeira, sorte de java des tropiques. Seule la Morna, mélodie nostalgique, Blues de l'Atlantique, vous ramène à la dure période de l'exil des hommes et des amours perdus. Les capverdiens, véritables latinos de l'atlantique, vivent avec leur passion, musique et danse, vitale pour leur équilibre.

Ici les prétextes pour faire la fête ne manquent pas et n'importe quel objet peut servir d'instrument de musique : poubelle, verre, assiette, casserole ou bouteille que l'on martèle avec une cuillère, une fourchette ou un couteau métallique, boîte de conserve ou une cannette remplie de sable...Les capverdiens ne manquent pas d'ingéniosité quand il s'agit de faire la nouba et vous entraîner dans le tempo magique de leur île tout au long de la nuit.

Danse et musique, chantées en créole, sont toujours associées. Il en existe une variété.

La Funana, originaire de Santiago l'Africaine, à un rythme très rapide et se danse collé serré comme la plupart des danses ici. C'est aussi une musique qui était interdite pendant la colonisation car les portugais y voyaient un outil de revendication. 
Les Badius (originaires de Santiago) utilisent un mélange d'instruments modernes et traditionnels pour ce style de musique : guitare, gaïta (petit accordéon), ferrinho (morceau de ferraille que l'on gratte), batterie et congas.
On retrouve aussi ce rythme au Brésil, surnommé là-bas funganga, mais aussi au Portugal. Les stars de la Funana locale se nomment Finação, Bulimundo ou Ferro Gaïta.

La Batuka, propre à Santiago également, se danse lors des fêtes populaires, des mariages et des baptêmes. Rythme purement africain apporté par les esclaves, on retrouve encore ses traces sur le continent, notamment en Angola. Chantée et dansée essentiellement par les femmes qui utilisent, en guise d'instruments et à la place des tambours (interdit par les colons qui voulait éviter toute forme de communication entre les esclaves), des morceaux de chiffons et de sacs plastiques tassés, formant la tchabeta. Quelquefois, des bidons vides font aussi l'affaire. Les femmes, assises sur un banc, placent la tchabeta entre leurs jambes et battent la cadence sur un rythme saccadée et très rapide. La chanteuse du groupe entame alors un chant qui semble être une complainte, repris en choeur par les autres femmes du groupe. C'est alors qu'entrent en scène des danseuses, les fesses cernées d'un pagne, balançant les hanches de chaque côté, au rythme très rapide de la tchabeta. Les danseuses se relaient, à tour de rôle, et quelquefois, les hommes peuvent participer à la danse. La plus populaire des chanteuses de batuka se nomme Naciâ Gómi.

La Coladeira, bien cadencée, se danse à la traditionnelle, au risque de se faire chambrer par les nouvelles générations qui ont copié le zouk, ou d'une manière plus branchée, apprendre les pas un peu compliqué de la Passada originaire de l'Angola. Toujours collé serré et cadence endiablée. La Coladeira, c'est aussi une musique apparue en 1940 et dont les grands interprètes se nomment Bana, Césaria Evora, Luis Morais, Voz di Cabo Verde... 

La Morna, qui nous arrive de Boavista, date de 1800. Elle reste très mélancolique mais fait aussi référence à l'amour. C'est une complainte qui relate l'histoire d'un peuple dont les souffrances ont laissé des traces profondes dans leur vie. 
Les influences dans cette musique sont multiples : en Angolaise avec le Lundum, au Portugal avec le fado très présent dans la musique capverdienne et en Argentine avec le tango très apprécié ici. Son interprète le plus populaire dans le monde reste aujourd'hui Cesaria Evora, la Diva aux pieds nus. Mais c'est surtout grâce à des artistes tels qu'Eugénio Tavares, natif de Brava, Arthur Vieira, B. Leza et Luis Rendall, que cette musique s'est popularisée et surtout a pris une teinte plus poétique. L'illustre et légendaire «Bana», installé aujourd'hui au Portugal, reste également un de ses plus grands interprètes.

Il existe d'autres genres de musiques et de danses, dont la Mazurca, originaire de São Nicolau et populaire à Santo Antão, la Cola Sanjon, qui se chante et se danse à l'extérieur des églises lors des messes de la Saint-Jean et de la Saint-Antoine, la tabanka, que l'on retrouve aussi en Guinée Bissau, pour les défilés et la batucadeira d'inspiration brésilienne, chantée et dansée lors des carnavals.

La littérature

Elle a été avant tout orale, comme c'est le cas en Afrique dont elle recueille une partie des coutumes. Elle est faite de chants, de récits, de contes, de légendes et de proverbes qui se transmettent par tradition, de famille en famille. Elle reflète le quotidien mais aussi le mode de vie de tout un peuple surtout rural. Elle s'exprime à travers la Batuka, chant et danse originaire de Santiago, par les textes de la finaçon mais aussi les cérémonies qui suivent les naissances ou les décès, la médecine traditionnelle et les pratiques occultes.

Les écrits essentiellement en portugais, datent du XIXè siècle. Ils reprennent un passé marqué par une existence difficile sous le signe de l'esclavage, la colonisation, la domination, la résistance, la répression, la sécheresse, la famine et un mode de vie typiquement créole avec en toile de fond l'émigration obligée d'une grande partie de la population, la libération et la reconstruction. 

La littérature au Cap Vert a été marquée par un mouvement littéraire, «Claridade», né d'une réflexion profonde sur l'origine et l'existence de la capverdianité. 

Fondé en 1936 à Mindelo par quelques intellectuels dont Pédro Monteiro Cardoso et Eugénio Tavares ainsi que les poètes Jorge Barbosa, Manuel Lopes et Baltasar Lopes, ce mouvement s'illustre à travers une revue qui porte le même nom, et dont le fondement est la recherche et l'affirmation d'une identité nationale après des années de littérature portugaise. Ce mouvement était l'expression d'une élite intellectuelle qui défendait les valeurs culturelles de l'archipel comme étant plutôt assimilées à la civilisation occidentale, omettant toute référence à l'Afrique, mère patrie des esclaves qui ont peuplés le Cap Vert. 

Durant les années 60, Orlando Ribeiro, Ilidio do Amaral, et Manuel Ferreira, un auteur portugais, réalisent une étude sociologique sur le Cap Vert sur laquelle ils font apparaître au grand jour le lien direct entre l'archipel et le continent africain.

De même, Antonio Carreira, historien capverdien, à travers ses divers travaux de recherche sur l'esclavage au Cap Vert, resitue le principe de l'africanité de la société capverdienne dans son contexte.

Par la suite, de nombreux auteurs dont Amilcar Cabral, le leader de la libération, Onésimo Silveira, ancien maire de Mindelo et Dulce Almada Duarte vont également montrer que l'histoire du Cap vert est profondément liée à celle de l'Afrique. Des auteurs tels que Antonio Auréli Gonçalvès, Texeira Da Sousa, Nelson E.Cabral, Germano Almeida et son roman 'Le Testament de M. Nopomuceno' porté à l'écran, permettent aujourd'hui de découvrir la littérature capverdienne.

La peinture

La peinture, la photo et le tissage, à travers des artistes qui ont pour noms Bela Duarte, les frères Figueira, Tchalé et Manuel, Luisa Queiros, Leao Lopes, Ron Barboza, apparaissent aujourd'hui dans des expositions en Europe, permettant de faire connaître la richesse et la beauté de l'art d'une archipel oubliée.

Les traditions et les passe-temps

Les capverdiens sont très joueurs et les jeux de société sont une tradition chez eux. A tout moment de la journée, profitant d'une pause, pendant l'apéro du midi, le soir après le travail, le week end et pendant les veillées funèbres, car ici les morts sont veillés toute la nuit avant leur enterrement, le capverdien s'adonne à un jeux.

Jeux de dames, ouril (awalé), belote ou biska, pratiqué individuellement ou en équipe, mais aussi jeux d'échecs, sont très répandus et les plus pratiqués. On repère les groupes de joueurs aux attroupements très animés qu'ils provoquent, aux coins des rues ou dans les bars. 

La télévision et la vidéo sont aussi très prisées par la population qui suit assidûment les telenovelas, feuilletons brésiliens dont raffolent surtout les femmes. Les hommes, pour leur part, préfèrent les matches de foot portugais qu'ils suivent l'oreille collée à un transistor. L'après match est aussi épique, avec des discussions - débats - commentaires si animés qu'on pourrait croire que cela se terminera en pugilat.

La promenade du soir est aussi un rituel ici avant d'aller se coucher. Les gens se retrouvent sur les places principales des villes ou villages pour discuter et draguer.

Le cinéma

En 1999 est créé le 1er festival des Rencontres internationales de cinéma au Cap-Vert. Le cinéma capverdien en est encore à ses premiers balbutiements, peu de grands métrages réalisés à ce jour. On citera le film de Leao Lopes, ancien ministre de la Culture et réalisateur aujourd'hui, 'Ilho de contento' premier long-métrage capverdien. Mindelo a servi de décor pour le film 'Nha Fala' de Flora Gomes.

le théâtre

De nombreuses troupes font leur apparition grâce à l'action de l'association Mindelact à Mindelo. C'est le principal évènement théatral du Cap-Vert et actuellement le plus important de toute l'Afrique Lusophone. Sa premiére edition s'est déroulée en 1995. En 2005, il a été considéré comme le plus important de tout le continent Africain. Durant le mois de Septembre, dans Mindelo, on peut assister à des spectacles, des échanges entre tous les participants, des actions de formation dans divers domaines artistiques liés au théatre, concertsainsi que des expositions de design et arts plastiques. Et derniérement,un festival alternatif spécialement crée pour les enfants 'Teatrolandia'.

Gastronomie

Beaucoup de similitudes avec le Brésil et le Portugal, mais aussi l'Afrique, pour ce qui est des traditions culinaires de l'île de Santiago. 

Le maïs est à la base du plat national, la cachupa, sorte de cassoulet dans lequel sont mélangés des haricots, des fèves, des légumes, des féculents, de la viande de porc, du chorizo, du manioc, des patates douces, des légumes et quelquefois on y ajoute du poulet ou du poisson. Les restes de la cachupa préparée la veille sont aussi servis le matin au petit déjeuner, c'est la cachupa guisado. On fait revenir le tout dans une poêle avec des oignons finement découpés puis servi avec des oeufs au plat. 

Autre plat national, la célèbre feijoada, d'inspiration brésilienne à base de haricots rouges.

La viande, le poisson, surtout le thon, et les coquillages font aussi parti des plats préférés des capverdiens. Dans les restaurants vous aurez droit aux poissons les plus appréciés ici : le mérou ou garoupa, servi avec frites, salade ou du riz, le thon en steack, mélangé au riz (arroz com atum) ou sous forme de salade, la serra, de la famille du thon, l'espadon, le requin la murène frit ou 'morea' qui se déguste aussi traditionnellement avec l'apéro en même temps que le torezma, à base de gras de cochon découpé en cube ou oreilles de porc frits, les pastels, sortes de beignets fourrés aux poissons, et les fixós, beignets de banane frits.

La soupe traditionnelle, 'kanja' préparée avec du poulet, du riz et des pommes de terre n'est pas proposée dans les restaurants, cela reste une tradition familiale.

Au niveau des crustacés et fruits de mers vous aurez droit à la langouste qui se mange différemment, en salade, grillée, sautée ou en sauce. C'est le plat le plus cher bien entendu et l'on vous le proposera partout. Les prix varient suivant les restaurants et les îles. Préférez Boavista, Maio, Fogo ou São Nicolau, les prix sont normalement plus abordables. D'autres fruits de mer sont servis, surtout en entrée. C'est le cas des buzus, sortes d'escargots de mer, des percebes, pousse-pieds, des lulas, des cracas, poulpes, des calamars, des crevettes.

A Santiago, les mets sont beaucoup plus africains. On citera le xérem, préparé avec du maïs concassé au mortier et cuit à l'eau. Il est généralement proposé les jours de fête à la place du riz, le cuscuz, aussi à base de maïs pilé cuit à la vapeur dans un pot en terre cuite (bindes) ou dans une grande boîte de conserve vide, dont on aura pris soin de percer la base. Il remplace le couscoussier. Une fois prêt, il sera servi chaud et en tranche, tartiné de 'mel', la mélasse locale, accompagné d'une grande tasse de café au lait chaud ou de thé.

La bouillie de farine de maïs, appelée ici pàpa, est donnée aussi bien aux bébés qu'aux adultes. Ça plombe bien l'estomac. 

Pour ce qui est des fruits, on retrouve une bien maigre variété : papaye, banane et mangue sont les plus courants.

Les desserts sont délicieux. Laissez vous tenter par les fameux puddings de queijo (fromage), de leite (lait) ou de coco. Confitures de papaye ou de coing et marmelade sont aussi au programme.

Le fromage, le fameux 'queije' fabriqué avec du lait de chèvre caillé, séché dans la panse d'un chevreau non sevré, est très apprécié. Vous en trouverez sur les marchés, notamment à Santo Antão, sur la route de la Corda reliant Porto Novo à Ribeira Grande. Les chauffeurs d'Aluguers sauront vous en trouver. Ils ont les meilleures adresses. En principe, ceux de Lagoa ont bonne réputation. Ceux de Fogo aussi sont très bons.

Les boissons locales

Comme dans toutes les îles en général, c'est le rhum, 'grogue' qui domine. A base de canne à sucre bien entendu, on en trouve partout. C'est la boisson nationale mais les femmes lui préfèreront le punch, mélange de rhum et de mélasse locale, et d'autres liqueurs préparés avec des fruits ou des herbes locales. C'est délicieux mais traître. Ça se laisse boire facilement et on n'en ressent pas les effets immédiatement.

Ne partez pas de l'archipel sans déguster les vins de Fogo, conseillés de boire frais. Si vous allez sur cette île, faites un tour au village de Chã di Caldeira et goûtez à celui de Ramiro Montrond fabriqué aux pieds du volcan à la traditionnelle.

Pour finir, le café de Fogo, clôturera un bon repas. Il a bonne réputation et on en trouve un peu partout dans les épiceries locales. Ne manquez pas d'en rapporter quelques paquets, il ne s'exporte pas.

La recette de la Cachupa
Ingrédients

3 tasses de maïs séché
11/2 tasses de haricots blancs
1/2 tasse de haricots rouges 
1/4 tasse de purée de tomate
Un peu d'huile d'olive
2 cubes de bouillon de poulet
1 à 2 kg de viande (porc salé, poulet ou thon)
Du manioc
De la patate douce
Une demi courge
3 à 4 pommes de terre 
1 grand chou
3 grands oignons découpés
3 gousses d'ail 
Vous pourrez ajouter d'autres légumes au choix

Préparation
  • Faites tremper le maïs et les fèves dans une casserole d'eau durant toute une nuit.
  • Mélangez la viande (sauf la viande de porc séchée) avec l'ail et le sel et laissez reposer quelques heures dans le réfrigérateur. 
  • Remplir une grande marmite à moitié d'eau. Ajouter le maïs, la tomate et l'ail écrasé. Portez le tout à ébullition. Ajoutez un peu d'huile d'arachide. Laisser cuire deux bonnes heures et vérifier que le maïs a ramolli ( écrasez un grain entre vos doigts pour vérifier). Contrôlez le niveau d'eau de la marmite qui doit recouvrir totalement le maïs.
  • Mettre ensuite les haricots, le manioc puis les autres légumes. Laisser cuire un moment puis ajouter la viande. 
  • Faire revenir les oignons avec un peu d'huile et de la tomate. Mélanger le tout et servir bien chaud.

 

Formalités

Visa  

Il n'existe pas d'office de tourisme du Cap Vert en France.  

Un visa n'est plus obligatoire pour rentrer au Cap Vert en tant que touriste. Néanmoins vous devrez vous acquitter de la taxe de sécurité aéroportuaire, TSA, lorsque vous vous enregistrerez sur un site gouvernemental avant votre départ. Pour voyager au Cap Vert vous devrez être titulaire d'un passeport en cours de validité (plus de 6 mois à l'aller comme au retour). 

Assurances 

Avant le départ, il est important de souscrire une assurance afin de couvrir les frais de rapatriement, les frais médicaux, si tout accident devait se produire durant le séjour. Il ne sera pas possible d'en souscrire une sur place.  

Adresses utiles 

Ambassade du Cap Vert 
3, rue Rigny 
75008 Paris  
Tel: 01 42 12 73 50 - Fax 01 40 53 04 36  
Du lundi au vendredi de 9h à 13h.
De 13h à 16h par téléphone sauf si vous prenez rendez-vous. 

Consulat du Cap Vert à Paris 
3, rue Rigny 
75008 Paris  
Tel: 01 42 12 73 50 - Fax 01 40 53 04 36 
Ouvert au public de 9h à 13h.  

Consulat du Cap Vert à Marseille 
92, rue Stanislas Torrents 
13006 Marseille  
Fax: 04 91 76 40 07 
Mr Bastid est le consul honoraire du Cap vert pour la région. 

Consulat du Cap Vert à Nice 
43, rue Hérold 
06000 Nice 
Tel: 04 93 82 53 92
Fax : 04 93 14 37 82  

Infos pratiques  

Aéroport 

Le Cap Vert dispose de quatre aéroports internationaux. L'aéroport international Amilcar Cabral situé à Sal, à 15 kms de Santa Maria, celui de Praia finalement inauguré le 23 octobre 2005, celui de Boavista inauguré le 31 Octobre 2007 puis enfin celui de São Vicente. Chaque île, exceptées celles de Brava et Santo Antao dont on a fermé la piste pour des raisons techniques, possède un aérodrome pour les liaisons internes. 

Bagages 

Prévoir un gilet ou un sweat-shirt pour certains soirs, sur les îles ventées et surtout pour les balades en montagne, ainsi que des chaussures à semelles épaisses car les rues du Cap Vert sont pavées. Messieurs, n'oubliez pas de glisser quelques pantalons dans vos valises sinon vous risquez de ne pouvoir accéder aux bureaux des administrations locales. L'accès en short est interdit. 

Cartes et plans 

On commence à en trouver sur place mais cela reste des fois assez laborieux. 

Change 

Apporter des Euros que vous changerez aux aéroport internationaux. Vous y trouverez banques et bureaux de change. Vous pouvez changer vos devises dans toutes les banques du pays. 

L'Euro est accepté dans les commerces, mais le taux de change est variable. On trouve, çà et là, quelques guichets de change automatiques disponibles 24h/24, notamment à l'aéroport international de Sal et à Mindelo sur la Praça Nova, à l'entrée de la BCA. Notre conseil : Changez vos Escudos avant de quitter le pays ou dépensez-les, car ils ne sont pas échangeables dans les banques en France.  

Communication 

Pour appeler le Cap Vert depuis la France, composer le 00 2382 puis le numéro à six chiffres de votre correspondant pour les postes fixes et le 00 2389 puis le numéro à six chiffres pour les portables.  

Du Cap Vert vers la France composez le 00 33 puis le numéro de votre correspondant en supprimant le 0. Exemple, pour appeler le 01 40 00 00 00 composer le 00331 40 00 00 00. 

Le réseau téléphonique, assez bien développé, est la propriété de Cabo Verde Telecom société en partie privatisée et dont 40% des actions ont été rachetées par Portugal Telecom. Depuis 1990, des dizaines de millions de dollars sont investis pour moderniser et étendre le réseau. Pour téléphoner, vous trouverez des cabines à cartes un peu partout dans les rues ou à la poste (correio). Les cartes sont en vente dans certains commerces. 

Pour les portables pas de problèmes, Orange, SFR et Bouygues fonctionnent ici. Attention coûts élevés, renseignez vous avant votre départ de l'Europe. 

Pour l'acheminement du courrier, c'est relativement long vers l'Europe. Comptez dix jours ou plus dans les deux sens. 

Coût de la vie 

Vivre au Cap Vert n'est pas spécialement cher sauf sur l'île de Sal où les prix restent un peu plus élevés qu'ailleurs. Compter en moyenne 7 € pour un repas et nettement moins sur certaines îles telles que Sao Nicolau, Santo Antao, Maio, Fogo et même à Praia et Mindelo. Voir nos bons plans. Les transports sont très bon marché surtout les taxis collectifs, plus communément appelés « Aluguers ». Notre conseil : Consulter nos bonnes adresses. 

Décalage horaire 

Il est de - 2 heures en hiver et - 3 heures en été. 

Douane 

Ne pas apporter de quantités déraisonnables d'alcool, de tabac, de parfum, ou autres produits. 

Eau 

C'est une denrée importante au Cap Vert où les pluies sont rares et sporadiques. N'en gaspillez pas. Depuis quelques années des unités de dessalement de l'eau de mer ont été mises en place pour palier à ce problème et ce procédé s'intensifie. Quelques sources ont quand même été découvertes et sont actuellement exploitées. Des forages sont en cours sur Sao Nicolau et les résultats sont encourageants. Comme on peut s'y attendre, on vous déconseille de boire l'eau du robinet. Notre conseil : Boire uniquement de l'eau en bouteille et éviter les glaçons à base d'eau du robinet. 

Electricité 

220 volts partout. Des coupures d'électricité fréquentes à signaler. N'oubliez pas de sauvegarder régulièrement si vous travaillez avec un ordinateur branché sur le réseau électrique.  

Hébergement 

On trouve aussi bien des hôtels de luxe que des petites structures, les pensions ('Pensão') et les 'Résidencial'. Ce sont de petits hôtels familiaux de petites capacités assez bien tenus.  

Horaires d'ouverture 

Les commerces sont généralement ouverts du lundi au samedi de 8h à 12h30 ou 13h et de 15h à 18h ou 19h. Certaines petites échoppes restent ouvertes assez tard le soir. Les bureaux, du lundi au vendredi de 8h à 12h30 ou 13h et de 14h30 ou 15h à 18h. Les banques du lundi au vendredi de 8h à 15h.  

Insécurité 

Rien de spécial sur ce plan, le Cap Vert est plutôt un pays sûr. Soyez quand même vigilant dans les villes de Praia et surtout de Mindelo où sévissent des pickpockets et ne vous promenez pas à pieds, seuls le soir. Prenez vos précautions surtout sur les plages car pour vous distraire certaines personnes n'hésitent pas à venir vous faire causette pendant qu'un pote vous dépouille gentiment de vos effets personnels. Ne craignez pas de repousser fermement les bandes de jeunes et de faire appel à des policiers ou des passants pour les éloigner.  

Notre conseil: Evitez de vous promener seul ou en nombre restreint à Praia et Mindelo en pleine nuit, notamment aux abords des discothèques. Ne sortez pas avec vos documents officiels, utilisez des photocopies. Laissez carte de crédit et argent dans le coffre de l'hôtel. Evitez les sacs à dos avec fermeture visible à l'arrière. 

Les médicaments 

Apportez une trousse munie des grands classiques :Imodium et Smecta contre la diarrhée car une «turista» est prévisible, des analgésiques tels que Aspirine, Doliprane ou Efferalgan, des cachets contre le mal de mer pour les traversées ou balades en bateau, de la crème solaire,pansements et désinfectants. 

Moyens de paiement 

Prévoir plutôt des espèces. La plupart des grands hôtels acceptent les cartes de paiement Visa et Eurocard Mastercard.  

On peut retirer de l'argent directement aux guichet des banques avec les cartes Visa et Eurocard Mastercard à Sal, Praia et Mindelo. Une commission de 1000 ECV (9,07 €) environ est prélevée. Les distributeurs automatiques de billets acceptant les cartes VISA ont commencé à faire leur apparition un peu partout dans les grandes îles accueillant des touristes. 

La monnaie locale est l'escudo capverdien (ECV). 1€ = 110,265 ECV. Notre conseil : Les retraits par cartes bancaires sont limités par semaine et suivant le type de carte que vous avez. Rapprochez vous de votre banque en France avant le départ, pour un complément d'information à ce sujet.  

Quand partir ? 

Tout dépend du but du voyage. Pour les surfeurs, les périodes de grand vent se situent entre mi novembre (voire fin novembre) et mars. Pour les baigneurs, mieux vaut éviter cette période plus fraîche et ventée. Sinon, il fait beau toute l'année et on n'a pas à craindre les pluies quasi inexistantes, entre août et octobre, malheureusement pour le pays qui reste peu arrosé. 

Transports intérieurs 

Le Cap Vert, pays en construction, est un grand chantier où le réseau routier, entre autre, se développe relativement bien. Les îles sont généralement traversées par des routes pavées faîtes à la main mais on commence à voir apparaître de nombreuses voies goudronnées. Se déplacer dans les îles n'est pas difficile.

Vous aurez le choix entre différents moyens de locomotion : taxis individuels ou collectifs ('aluguers'), autocars, voitures de location et des vélos et scooters sur certaines îles. Pour ce qui est des liaisons inter îles, petits avion de type ATR42-500 et ATR72-500, ferries  et bateau cargo, vous permettrons de visiter un peu mieux l'archipel.  

Les Aluguers

Moyen de transport le plus populaire et le moins cher. Ce sont des taxis collectifs, qui ne partent que si un quota de remplissage du véhicule est atteint. Cela est variable suivant les îles et les trajets. Cela reste un bon moyen pour découvrir un peu mieux la population qui apprécie d'être mélangé aux touristes. Les véhicules les plus couramment utilisés sont des Hyaces de chez Toyota ou des pick-up. 
Les Autocars 
Comme partout, c'est bon marché. On en trouve que dans des grandes villes comme Praia, Sao Vicente, etc... Les passages fréquents jusqu'aux environs de 20h. Cela permet aussi de découvrir une ville, à moindre coût.
Le Ferry
Les liaisons inter îles par ferries sont plus régulières mais limitées à certaines îles. De nouvelles liaisons inter îles vont permettre de relier quasiment toutes les îles. Cela reste le moyen le plus économique pour visiter certaines îles de l'archipel et le confort s'est beaucoup amélioré. 
La Location de voitures
A conseiller sur Santiago pour la totalité du séjour ainsi que sur Sao Vicente, Sal et Boavista pour une journée au moins. Mieux vaut réserver avant de partir car on ne trouve pas facilement de voitures à louer, notamment en haute saison. Les sociétés de location de voitures ont un parc de véhicule très limité. Une deuxième solution s'offre à vous : la location de voiture avec chauffeur. Ce sont généralement des pick-up et des minibus Hiace Toyota, qui font partie du parc de taxis collectifs, les Aluguers. Ce système est intéressant lorsque vous êtes plusieurs à partager le véhicule pour une excursion à la journée. De plus, les chauffeurs s'avèrent être d'excellent guides. 
Les Motos, les Scooters et les Quads
On en trouve de plus en plus mais à Sal, São Vicente et Boavista.
Les Taxis
Leurs tarifs sont raisonnables. Attention, les compteurs obligatoires à une époque, ne fonctionnent pas partout. Assurez vous du prix avant de démarrer.      
Les vélos

Egalement en location sur Sal et Boavista mais uniquement dans certains hôtels.

 

Population 

Le peuplement de l'archipel du Cap Vert commence tardivement, vers la fin du XVe siècle. Les premiers arrivés, selon la version officielle de l'histoire du Cap Vert, sont les colons portugais, suivis des esclaves venus des côtes ouest africaines principalement. Peupler ces îles n'a jamais été une grande préoccupation pour les Portugais contrairement aux autres îles de la Macaronésie, Açores et Madère, et ce pour des raisons économiques et climatiques : l'économie du Portugal n'était pas florissante et ne permettait pas de favoriser le Cap Vert et le climat tropical rude aux conséquences meurtrières constituait un énorme frein à l'exode vers l'archipel. Seuls quelques célibataires, des prostituées et des condamnés portugais s'aventuraient -forcés pour certains- dans ce long voyage.

Une nouvelle population métisse fait son apparition, conséquence des abus et viols des colons portugais envers les femmes esclaves. Au fil des siècles, les mulâtres vont devenir plus nombreux que les Blancs et les Noirs. Ce métissage va se diversifier au fil des années avec l'arrivée des Anglais, venus créer le port de Mindelo qui devait leur faciliter le commerce du charbon, mais aussi de quelques Indiens de Goa, colonie portugaise également, de Français et de Chinois, éternels commerçants itinérants. Le port de Mindelo va permettre une entrée de marins, issus des quatre coins de la planète qui laisseront de nombreux rejetons sur place. Le métissage au Cap Vert a donné lieux à des cocktails assez étonnants et surtout d'une extraordinaire beauté. 

Au niveau des types, on remarque des spécificités différentes suivant les îles, conséquence des mélanges qui s'y sont produits suivant l'origine des étrangers qui s'y installèrent.

A Fogo et Brava, par exemple, il y a eu moins d'esclaves que partout ailleurs et de ce fait, les gens y sont beaucoup plus clairs de peau. De plus, au XIXe siècle, un Français, le comte de Montrond, voulant éviter les geôles françaises suite à un duel qu'il remporta, l'obligeant à tuer son adversaire, s'installe à Fogo. Véritable Don Juan, il eut une pléiade d'enfants de mères différentes. On peux observer encore aujourd'hui, la présence de ses nombreux descendants qui portent tous son nom. A eux seuls, les Montrond peuplent le village de Chã di Caldeira, aux pieds du volcan.

Sur Santiago, c'est la population de race noire qui est dominante, ce qui se comprend car c'est ici qu'a débuté l'histoire du Cap Vert. L'île abrita de nombreux esclaves qui se marièrent entre eux, évitant de se mélanger et cherchant à conserver et perpétuer quelques traditions ramenées du continent africain. 

Superficie et population Capverdienne

Régions

Superficie

Population

Santiago 991 km² 266 161 hab
Sao Vicente 227 km² 74 136 hab
Santo Antao 779 km² 47 124 hab
Sao Nicolau 388 km² 13 536 hab
Fogo 476 km² 37 409 hab
Sal 216 km² 14 792 hab
Boavista 620 km² 4 193 hab
Maio 269 km² 6 742 hab
Brava 67 km² 6 820 hab
Santa Luzia 35 km² 0 hab

Langues 

Un problème de communication s'est posé dès l'origine de l'histoire du Cap Vert avec la cohabitation entre les colons portugais et les esclaves africains. Une langue, le Portugais, et quelques dialectes africains, dont le Mandingue, mixés dans l'archipel, donneront naissance au 'Kriolu'(créole en français).

Le Portugais est dominant dans ce patois, mais les tournures de phrases et la locution dépendent de l'origine des esclaves. Doucement mais sûrement, le Kriolu s'installe et devient la langue locale parlée par tous. C'est une langue récente, formée il y a cinq siècles environ, et scindée en plusieurs subdivisions dialectales, avec une expression locale propre suivant les îles. On distingue deux principales variétés dialectales : le Kriolu de Santiago que l'on retrouve aussi sur Maio, Fogo et Brava,et le Kriolu de São Vicente parlé aussi à Santo Antão, Sal, et Boa Vista. 

Le créole de Santiago est celui qui a le plus subi l'influence des dialectes africains du fait que l'histoire du Cap Vert est née ici, et que les esclaves qui arrivaient d'Afrique, vivaient sur cette île. 

Cette scission dialectale ne favorise pas une standardisation du créole parlé, encore moins d'un système d'écriture. Les tentatives d'uniformisation et d'officialisation du Kriolu ont échouées car les populations des autres îles ont toujours eut peur de perdre à tout jamais leur patois, au profit de celui de Santiago. Connaissant la rivalité qui existe, à tous les niveaux, entre Sao Vicente et Santiago, on comprend un peu mieux cette opposition, cette méfiance, envers les Badius (les gens originaires de Santiago).

Le Kriolu s'exporte bien et se retrouve parlé dans plusieurs pays où réside une communauté capverdienne importante. C'est le cas aux États-Unis où vivent environ plus de 500.000 Capverdiens, si l'on compte les nouvelles générations, en Guinée-Bissau et au Portugal qui abritent plus de 100 000 Kriolus chacun, au Sénégal, en France et aux Pays-Bas avec plus de 50 000 capverdiens par pays, en Angola, mais aussi au Mozambique et à Sao Tomé.

Le Portugais, langue officielle au Cap Vert, n'est parlé que par une partie de la population. Il a du mal à s'imposer sur l'ensemble du territoire. Cela a généré une politique linguistique plutôt ambiguë envers ces deux langues qui cohabitent, Portugais et Créole, cette dernière étant la langue maternelle des Capverdiens.

La Constitution du Cap Vert précise que le Portugais est la langue officielle, tout en admettant deux langues officielles. Elle déclare que 'tous les citoyens nationaux ont le devoir de connaître les langues officielles et le droit de les utiliser'. Cela explique donc que le pays se dote de deux langues officielles. Néanmoins, les Capverdiens, pressés de voir leur langue maternelle supplanter le Portugais, restent sceptiques quand à l'avènement de ce moment.

Au niveau de l'enseignement scolaire, la langue utilisée est le Portugais mais les enseignements ont recours au Créole comme soutient à un éventuel problème de compréhension du Portugais par les élèves. Des cours de Créole sont aussi assurés sur un plan culturel. 

Les médias écrits utilisent le Portugais mais les radios ont plus recours au Créole. Au niveau orthographique, le Cap Vert, comme la plupart des autres pays lusophones, se trouve pris dans l'étau du conflit entre le Portugais du Portugal et celui du Brésil- ce dernier étant nettement préféré dans l'archipel.

La langue française arrive en troisième position au Cap vert devant l'Anglais. Elle est enseignée à l'école dès le primaire, et est obligatoire dans le secondaire. La présence du centre culturel et de l'Alliance Française dans l'archipel laisse prévoir un bel avenir à la langue de Molière dans ces îles de l'Atlantique. De plus, la collaboration entre la France et le Cap Vert est très importante.

Au niveau international, les Capverdiens utilisent plutôt le Français que l'Anglais, langue véhiculaire des diplomates étrangers accrédités au Cap-Vert. Cela semble gêner considérablement les Portugais qui espèrent- mais c'est un peu tard aujourd'hui- barrer le chemin à la francophonie dont fait partie le Cap Vert depuis 1993. Il a aussi adhéré à l'Agence intergouvernementale de la Francophonie en décembre 1996.

Religion

La catholicisme

Le catholicisme est la religion dominante dans l'archipel, et il y a des églises un peu partout. C'est à Cidade Velha, sur l'île de Santiago, que l'on trouve la plus ancienne église catholique de l'Afrique de l'Ouest. Vous pourrez aussi y admirer les ruines de la première cathédrale africaine. Le clergé, très influent au Cap Vert, arrive de peser de tout son poids sur la balance lors d'élections politiques. Les capverdiens, peuple croyant, suivent massivement les conseils de l'église qui détient ainsi un pouvoir non négligeable. Les offices religieux du dimanche matin sont bien suivis par tous. 

L'église a toujours eu un rôle très dominant au Cap Vert car, ne l'oublions pas, c'est quand même elle qui a apporté dans l'archipel les valeurs de la civilisation occidentale chrétienne. Les prêtres qui vivaient proche de la population, avaient, pour la plupart, des femmes, des enfants et même des maîtresses. C'était mal vu par l'Eglise qui n'arrivait pas à les en dissuader. Le grand-père d'Amilcar Cabral, le leader de l'indépendance du Cap Vert, était curé.

Le protestantisme 

Le protestantisme est la deuxième religion du pays. Vous y trouverez toutes les différentes confessions : adventiste, baptiste, pentecôtiste... Bien organisés et très pragmatiques, contrairement aux catholiques, les protestants organisent régulièrement des études bibliques pour les aider à mieux comprendre et appliquer les principes de la Bible. Le nombre de fidèles est en pleine croissance dans la société.

L'islam

L'islam commence à faire timidement son entrée avec l'arrivée des commerçants africains du continent, sénégalais essentiellement. Le Cap Vert est ainsi le seul pays africain ou l'Islam est quasiment absent malgré des proches voisins, comme la Mauritanie et le Sénégal, où cette religion est dominante.

Le Cap Vert abrite de nombreux cimetières juifs, vestiges de l'histoire, notamment à Boa Vista et Santo Antão. Des noms de ville tel que Ponta da Sinagoga, à Santo Antão, et des patronymes comme Levy, Benchimol, Wanhon, Benros... toujours présents dans l'archipel, témoignent de la présence de nombreuses familles juives aux siècles passés. Une association Judéo Capverdienne dénommée Amicael, dont le but est de développer les relations entre les deux peuples et de préserver et perpétuer la culture judaïque dans l'archipel, existe depuis quelques années à Praia. Les descendants des familles juives, nombreux au Cap Vert, se sentent concernés par cette association qui leur permet de renouer avec les traditions de leurs ancêtres.

On remarque aussi une belle offensive des mormons et des témoins de Jéhovah, très actifs aujourd'hui. 

Le spiritisme

Le spiritisme reste une tradition ici car il permet de rester en contact avec les personnes disparues, mais surtout, de chasser les esprits maléfiques qui prennent possession de certaines personnes et de conjurer le mauvais sort. Fétichisme et sciences occultes sont également des pratiques courantes.
 

 

BOAVISTA


Surnommée l'île aux dunes, elle est la plus proche du continent africain la séparant de 500 km de distance. Troisième plus grande île de l'archipel, sa superficie est de 620 km². Sa forme est arrondie et son relief plat, le plus haut mont est le Pico Estancia à 390m. Ses paysages se rapprochent de ceux de Sal : désert de dunes et plages de sable fin avec une mer calme, limpide et chaude tout au long de l'année. 

Cette île est encore très sauvage, c'est donc un havre de paix que d'y séjourner même si en hiver la force des vents peut être parfois gênante. Boavista possède de très belles plages, pour cela, il suffit de s'éloigner du petit village de Sal Rei qui a quelques problèmes de recyclage des déchets. Ici le repos est assuré en dégustant poissons et crustacés fraîchement pêchés, bercé par la douce musique de la morna. 

Véritable désert de sable, ses dunes se modèlent au grès du vent, se confondant dans l'immensité de l'atlantique. Les habitants y vivent paisiblement au rythme du football, de la musique et de la fête. On peut écouter toute la nuit les sérénades et les tocatinas (groupes de musiciens improvisés) sur les praças des villages. 

Le climat est très aride, il y pousse des cocotiers, des palmiers et des tamareiras qui produisent de très bonnes dattes entre novembre et décembre. Les dunes cachent quelques oasis et des puits rafraîchissants où l'on y trouve ces dattiers multi troncs, à la forme étrange. Le nord de l'île après Passe-Conde est moins aride que le Sud, vous y découvrez des paysages de désert de pierres. Dans la Ribeira de Rabil, la terre est cultivée pour la consommation locale. 

C'est à Boavista que l'on trouve les plus belles plages du pays, sur une soixantaine de kilomètres environ. Les plus fameuses sont celles du sud : Santa Monica, Curral Velho, Lacaçao restées pratiquement vierges de toute exploitation et de toute population. De véritables petits paradis balnéaires. Les côtes du nord sont un peu dangereuses, on y trouve de nombreuses épaves et même des trésors cachés suite aux naufrages qui ont eu lieu après la colonisation de l'île par les portugais au 15ème siècle. 

Au 16ème siècle, les anglais en firent une exploitation de sel ce qui activa fortement son peuplement. C'est au 19ème siècle que l'île connue un essor commercial considérable. A l'époque, Sal Rei était en passe de devenir la capitale du Cap Vert mais la création du port de Sao Vicente et de nombreuses calamités comme la sécheresse et les sauterelles participèrent à son déclin. Maintenant, cette île ne vit que de pêche, d'un peu d'élevage et du tourisme qui se développe petit à petit. 

Boavista possède un fort potentiel touristique grâce au vent favorisant la pratique des sports de voile et également grâce à ses eaux fortement poissonneuses qui en fond un paradis pour les passionnés de pêche. Cependant, il manque encore une réelle infrastructure pour qu'elle se développe.
Il existe deux grands hôtels construits par des italiens mais certains capverdiens commencent à créer des pousadas. Des projets hôteliers sont également en cours, ce qui pourrait à terme changer l'île et dénaturer son aspect authentique et sauvage qui fait actuellement tout son charme.

Les plages 

Vous aurez un large choix de plages les unes plus belles que les autres. Ce sont de véritables plages sauvages, d'une rare beauté. Prévoyez un pique-nique car elles sont isolées et désertiques, pas d'infrastructures ni de points d'eau à proximité. 

  • Praia Santa Monica C'est la plage de Curralinho située au sud-ouest à plusieurs heures de marche de Provaçao Velha. Elle est surnommée Santa Monica car elle est aussi belle que celle des Etats-Unis qui porte le même nom. C'est la plus grande plage de l'île mais aussi la plus sauvage et sûrement la plus belle. 
  • Praia de Lacacao A l'est de la plage de Santa Monica. Elle est déserte et sublime.
  • Praia de Curral Velho Encore après celle de Lacacao, à la pointe sud-est de l'île.
  • Praia de Varendinha A 30 km de Provaçao Velha, on peut y visiter des grottes.
  • Praia de Hervatao Dans le nord-ouest, elle se trouve à côté du village Cabecas de Tarafes.
  • Praia das Gatas Au nord de Praia de Hervatao, près du village de Fundo Figueiras.
  • Praia de Chave A 2 km au sud de Sal Rei où les dunes à la blancheur éclatante rejoignent la mer. Laissez-vous roulez du haut des dunes, c'est exquis.

 Sal Rei     

Située au nord-ouest de l'île, elle domine la baie de Porto. Cette ville abrite environ 2 120 habitants. Son nom provient de son exploitation de sel jusqu'en 1979, que l'on qualifiait de royal tant sa qualité était bonne. Cette île a gardé les vestiges de son passé colonial : les grandes demeures, les anciennes salines, la chapelle et le cimetière judaïque. Des colons juifs s'y étaient réfugiés en 1872 pour fuir les persécutions qu'ils subissaient au Maroc. Ce village paisible a été marqué par un prêtre français, surnommé padre Guy, qui a officié à l'église jusqu'en 1998 date de sa mort. Alors très actif par le biais de l'activité de sa petite librairie, il est resté dans le coeur des habitants de l'île. Sal Rei a aussi un passé très mouvementé, et a été l'objet d'attaques de la part de nombreux pirates. C'est en 1818, qu'a été construit le fort Bragança, aujourd'hui en ruine. 

A voir, à faire  
Si vous aimez les sports nautiques, vous trouverez votre bonheur ici. En déambulant vous trouverez des centres de windsurf, pêche et plongée sur les plages de Sal Reï. Vous pourrez également louer quads et scooters pour de belles ballades dans l'île. Si vous préférez la rando alors suivez les programmes que nous vous proposons.

Rabil 

A 2km de Sal Rei, une route pittoresque vous mènera près de la plage de Chave, vous y découvrirez une ancienne briqueterie au charme désuet, pratiquement ensevelie par le sable. Rabil se situe à environ 2km de là. Vous y trouverez la plus vieille église de l'île, Sao Roque, édifiée en 1801. Visitez également l'atelier de poterie à l'autre bout du village, cette forme d'artisanat avait été introduite à la fin de 19ème siècle par les femmes. 
Ensuite, dirigez-vous vers le nord-ouest pour retourner à Sal Rei. Vous longerez la mer d'un merveilleux bleu-vert où les dunes de sable d'un blanc éclatant plongent sur la plage. 

Morro Negro 

Il abrite un phare qui est l'endroit le plus proche de l'Afrique. Pour y parvenir vous devrez vous diriger vers les 3 villages de l'est de l'île : Joao Galego, Fundo de Figueiras et Cabeças das Tarrafas. Après Rabil  en empruntant la route du nord vous arriverez à Joao Galego. Le paysage est aride, cerné de cocotiers et jouxte une région agricole de cultures maraîchères qui continue jusqu'aux villages de Fundo de Figueiras et Cabeças das Tarrafas. Prenez le temps de goûter au fromage de chèvre, le 'queije' apprécié dans tout l'archipel.  C'est un fromage frais fabriqué par les bergers du coin, il est délicieux.

Estancia de Baixo 

Cette région est assez bien pourvue en dattiers et cocotiers dont les fruits sont rafraîchissant et savoureux. C'est un village qui date du XVIIème siècle construit à 24 km de Rabil. C'est le plus ancien village de Boavista qui fut construit assez loin des côtes pour fuir les attaques constantes des pirates mais aussi pour se rapprocher d'un point d'eau.

Ilheu de Sal Rei  

Situé face à Sal Rei, c'est un îlot où a été construit un camping pour les locaux, à côtés des ruines du fort Braganca. Cependant, il n'est pas très propre... Vous pouvez y accéder en kayak de mer, une promenade sympathique quand la mer est d'huile.

Ilheu de Curral Velho  

C'est une île qui se trouve à 30 min en Zodiac au sud de Boavista. On la surnomme l'île aux oiseaux. On y trouve plusieurs variétés tropicales, des albatros et des frégates allant jusqu'à 2,20 m d'envergure, appelées aussi rabils.

Pico Estancia 

De ce mont de 390 m d'altitude dans le sud Boavista, vous pourrez observer les îles de Fogo, Maio et Sao Nicolao par beau temps.


BRAVA 


Surnommée l'île aux fleurs et aux belles femmes, elle s'étale sur 67 km². C'est la plus petite des îles habitées et se trouve à 20 km de Fogo que l'on aperçoit très facilement au large. Ile montagneuse jonchée de rivières profondes parfois asséchées, Brava bénéficie d'un bon climat avec une température qui oscille entre 16 et 25 °C suivant l'altitude et la saison. De part son relief montagneux surtout concentré dans le centre de l'île, Brava est une des îles les plus vertes de l'archipel car constamment arrosée par la rosée des nuages qui viennent lécher les crètes des montagnes. Le centre possède les plus belles fleurs et plantes du pays. L'hibiscus règne ici en maîtresse et compose même des haies. 

Les plages ne sont pas courantes à Brava dont le relief très accidenté a toujours été soumis à une importante activité volcanique. Les cratères en témoignent, notamment celui de Fundo Grande.

Isolée, Brava était une île oubliée, sans connexion aérienne et  avec une très irrégulière liaison maritime vers Fogo et Praia. Cela s'est améliorée aujourd'hui avec un nouveau ferry qui permet de s'y rendre trois à quatre fois par semaine. De petits îlots inhabités lui tiennent compagnie et les locaux y vont de temps en temps pour des parties de pêche. De nombreuses familles tortues ont élues domicile cohabitant allègrement avec des variétés d'oiseaux. 

L'activité principale reste l'agriculture avec la banane, le manioc, la patate douce, le maïs pour préparer la cachupa nationale, le café, la canne à sucre bien sûr pour le fameux 'grogue'. La pêche et l'élevage de moutons et de chèvre sont également pratiquées, le lait tiré des bêtes servant à produire un fromage, 'le queije', consommé par tous les capverdiens. 

Quelques sources, notamment celle d'Encontro, fournissent de l'eau douce mais leur accès n'est pas pratique. Les premiers habitants y débarquèrent un 24 juin 1462, le jour de la saint Jean, d'où son appellation d'origine 'São João'. Ils ne s'y installèrent réellement qu'en 1680 fuyant Fogo très secouée par une éruption volcanique. Face à la rudesse de son relief et son côté vierge l'île fut débaptisée et nommée Brava, ce qui signifie sauvage en portugais.

Par la suite, l'île connue un exode massif des jeunes vers les Etats-Unis, et plus précisément le Massachusetts, avec l'arrivée des baleiniers américains de Boston et ses environs qui pêchaient dans le coin. La main d'oeuvre leur faisait défaut et ils trouvaient ici des gens braves et courageux, prêts à affronter les mers les plus dures pour fuir la pauvreté et la misère de leur île. Ils débarquent massivement dans le Massachusetts notamment à New Bedford et Rhode Island et prennent racines. Ils y sont  aujourd'hui beaucoup plus nombreux que sur l'ensemble des îles du Cap Vert et surtout très bien organisés. Ils ont toujours conservé des liens très étroits avec leur pays d'origine et envoient régulièrement de l'argent et de nombreux colis.

Aujourd'hui Brava est presque considérée comme une province américaine avec ses nombreux produits importés des Etats-Unis : voitures, motos, vêtements, casquettes, mais aussi l'anglais américain et son argot.  
Le relief de Brava permet de faire de belles ballades dans la montagne, à pied ou à vélo (en rapporter car il n'y a pas de location ici) à travers ses nombreux sentiers fleuris. Quelques criques désertes et à l'écart permettent aussi de se rafraîchir ou de s'isoler en amoureux loin de tous.

Pour les capverdiens, Brava reste l'île qui a donné naissance au plus grand compositeur qu'ait connu l'archipel, Eugénio Tavares, et dont les textes sont chantés par les plus grosses pointures du pays dont Césaria Evora. On y fabrique aussi des violons, tout comme à Mindelo, et les broderies sont les plus réputées.

Vila Nova Sintra  

Ville paisible, c'est la capitale de l'île. Elle a été construite dans un ancien cratère de volcan situé à plus de 500 m d'altitude et l'architecture de ses maisons, habillée de nombreuses belles fleurs, lui donnant un charme certain. Les Sobrados, anciennes maisons coloniales, ressemblent étrangement à celles de Fogo l'île voisine. Tout comme dans la plupart des îles du Cap Vert, la propreté de la ville est une spécificité.

De belles allées jonchées d'arbre variés et de magnifiques fleurs ornent les ruelles qui vous mènent droit vers la place principale ou trône une plaque commémorative nous rappelant au bon souvenir d'Eugénio Tavarès.  

A voir, à faire

De belles ballades dans la montagne offrant de superbes vues.

Furna ​

C'est le port principal de l'île, situé au Nord-Est de Nova Sintra. De Nova Sintra vous aurez droit à 99 virages sur 7 km avant d'arriver à destination. Les couleurs des barques des pêcheurs rangées dans cette magnifique baie offrent une image digne d'une fresque dont se délecteraient vos appareils photographiques.

Faja D'agua  

Bien calé dans une belle baie, dont la verdure  des plantations caractérise une zone agricole qui fait la richesse de la région, le village de Faja d'Agua, situé au Nord-Ouest de l'île, est superbe, avec ses haies d'hibiscus et ses nombreux arbres. C'est ici que la source Encontro vient achever son parcours à travers la Ribeira de Agua.

De longues années durant, Faja a été le port de ravitaillement en main d'oeuvre notamment des nombreux baleiniers américains. Il héberge également l'aéroport aujourd'hui fermé pour raison de sécurité et ses profondeurs servent de cimetière au bateau, le Matilde, qui a sombré en 1943 avec ses 51 passagers en partance pour les Etats-Unis, dans l'espoir d'une vie meilleure.

A voir, à faire 
  • Le phare de Jalunga.

Nossa Senhora Do Monte 

Au croisement de plusieurs sentiers et à 4 km de Nova Sintra, par un chemin facile et agréable qui permet de traverser le charmant village de Cova Joana.

Fontainhas Do Vinagre 

Tout au Sud-Ouest de Nova Sintra et à 4 km de Nova Sintra, cette source fournit une eau vinaigrée chargée en fluor et bicarbonate, très prisée par les habitants. On y rencontre de très beaux oiseaux aux ailes bleues et au bec rouge. Vous pouvez même y passer la journée autour d'un pique-nique. Pour profiter d'un beau panorama avec une fabuleuse vue sur Fogo, trouvez le chemin côtier qui mène à Furna.

Miradoura Do Nova Cintra 

Egalement au sud-ouest de Nova Sintra. Si vous recherchez de superbes vues, rendez-vous au Miradouro. Prolongez jusqu'à la mer.

Sorno 

C'est une magnifique calanque qui abrite une plage cernée de rochers et qui fait face à un énorme et majestueux rocher qui jaillit des entrailles de la mer. Faites-y une pause, ça vaut le coup.


FOGO


Découverte en 1460 avec les îles de Santiago et Maio, Fogo était surnommée, au début, Sao Filipe. Après on la nomma Fogo (feu) pour son volcan qui est l'attraction de l'île. Grâce à la fertilité des sols, l'île a été peuplée rapidement vers le XV ème siècle. Au début, les premiers habitants entreprennent la culture du coton et se spécialisent dans la fabrication de pagnes. Comme Brava, Fogo devient le point de ralliement des baleiniers américains et subit une vague d'émigration vers les Etats Unis. Aujourd'hui, on constate une forte influence de la culture américaine dans la vie des habitants des deux îles. A l'ouest de l'île de Santiago, l'île ronde d'une superficie de 476 km2 se distingue des autres par le «Pico de Fogo», son volcan de 2829 mètres d'altitude, le plus élevé de l'archipel, situé au parc national de Chã di Caldeira.

Le climat est doux et offre des températures chaudes tout au long de l'année.

On dit de la population que le volcan l'a rendue fière et un brin orgueilleuse. Le peuple métissé de Fogo représente environ 37 400 habitants. 

L'agriculture est l'activité majeure. Ils cultivent des légumes, des noix de cajou, des grenades et des cacahuètes. Ils exploitent également le café et les raisins qui sont cueillis au pied du volcan. Les raisins permettent de produire un excellent vin blanc et le fameux rouge le « Manecom » au goût assez spécial au dires des connaisseurs. C'est du brut et fabriqué à la traditionnelle sans additif. Les terres sont riches et ne nécessitent pas beaucoup d'eau.

La saveur et la qualité du café sont reconnues au niveau international. Le fromage de chèvre est délicieux, à déguster !

Dans le Nord, on dénombre plusieurs sources d'eaux naturelles et quelques puits dans le Sud.

Les habitants ne vivent pas de la pêche, ils sont avant tout cultivateurs. L'activité de pêche rapporte en moyenne 500 tonnes de poissons par an. Les eaux sont poissonneuses et fournissent du thon, du saumon, du maquereau, de la sole...

Les sobrados, maisons typiques de style colonial, voient le jour au milieu du XVIII ème siècle et sont destinées aux aristocrates. Leur architecture est particulière avec des balcons en bois taillé, un « quintal », cour intérieure, et des vérandas qui entourent les pièces du sobrado.

Les structures hôtelières sont peu présentes ce qui n'empêche pas le tourisme de se développer de plus en plus dans la région grâce aux petites structures d'hébergeement.

Fogo est la terre de contrastes par excellence: on s'y rend pour découvrir le volcan, une tradition locale riche et surprenante, les cotonneries et autres plantations, les plages de sable noir, contempler sa richesse architecturale, s'initier aux activités de pêche, parcourir les forets.

Sao Felipe  

La ville est le centre administratif de l'île et compte environ 6000 habitants. Vous admirerez les somptueuses demeures coloniales que l'on appelle les «sobrados». Ces maisons appartenaient aux colons qui logeaient à l'étage. Le rez-de-chaussée était réservé aux domestiques. Une fois par an, pendant la fête de Santa Cruz, les serviteurs avaient la possibilité de pénétrer dans les appartements situés au premier étage.

Du belvédère de Aguadinha, point le plus haut, vous apercevrez les collines de Brava et les belles plages de sable noir de Sao Felipe.

L'artisanat local tend à se développer avec l'utilisation des pierres noires du volcan pour fabriquer des maisons et des statuettes.

Un grand nombre de fêtes traditionnelles ont lieu toute l'année : « las festas das bandeiras » le 1er mai ( fête des drapeaux) et la manifestation de Nho Sao Felipe qui dure une semaine et qui attire les habitants des autres îles et incite les capverdiens émigrés à regagner l'île pendant une semaine.

A voir, à faire 
  • Casa da Memoria : Une sorte de musée privé ouvert du mercredi au vendredi de 10h00 à 12h00 et sur demande. C'est un Sobrado ouvert au public et qui retrace toute l'histoire de Sao Felipe. Les meubles sont intacts et appartiennent à plusieurs familles de l'île. Ne le ratez pas.
  • Loisirs : Cyber Café. Aller chez EDUTECA.
  • Artisanat : Vous trouverez quelques points de vente en ville notamment chez Ecotur mais aussi sur les routes menant à Chã di Caldeira. 

Mosteiros  

A proximité du deuxième aéroport de l'île, au Nord Est, 600 personnes vivent à Mosteiros. La ville est l'endroit où s'organisent de grandes manifestions culturelles. Le cratère «  Covas de Mosteiros » est fleurie et regorge de plantations d'orangers, de bananiers et de café. On vous conseille d'assister à la cueillette du café qui a lieu au mois de mars. Le vin Manecom, au goût particulièrement fruité, est très apprécié par les locaux. Il est produit à Mosteiros.

Le volcan

La visite du volcan impose de partir très tôt le matin car il faut réserver un aluguer. Son ascension est l'une des randonnées les plus passionnantes. A faire absolument ! Imposant, le pico de Fogo est d'une beauté à la fois obscure et authentique. Le noir domine et accentue l'immensité du paysage. On imagine la puissance de ce volcan qui est toujours en activité. Lors de l'éruption du 12 juin 1951, les coulées de laves détruisirent le petit village de Cova Martinho. Encerclé par la Caldeira, hautes falaises, le volcan culmine à 2829 mètres.

Il s'est manifesté pour la dernière fois le 2 avril 1995, les habitants ont dû être évacués dans les villages voisins. Certains d'entre eux ont refusé de quitter les lieux prétextant connaître la direction des coulées de lave. Ils ne se sont pas trompés. C'est à croire qu'ils ne font qu'un avec le volcan. Fin 2000, les vulcanologues portugais dépêchés par Lisbonne, prévenaient une éruption soudaine mais les habitants qui vivent en harmonie avec le volcan refusèrent d'évacuer à nouveau. Ils étaient catégoriques, le volcan ne fait que gronder et il finira par se calmer, prédirent-ils. Ils ont eu raison une fois de plus.

L'atmosphère qui se dégage du lieu est fascinante, des bribes de laves ardentes recouvrent le sol aux alentours. Le sommet vaut également le détour, la vue sur l'océan et sur les îles de Brava et Santiago est impressionnante.

Cha Das Caldeiras  

C'est ici que vivent toute la filiation d'un français originaire de Bagnol sur Seize, dans la région lyonnaise, le comte Armand de Montrond, qui selon l'histoire racontée ici, a fuit la France en 1860, à l'age de 24 ans, suite à un duel qu'il gagna après la mise à mort de son adversaire. Il décida de vivre ici et, en véritable Don Juan, eut une nombreuse descendance. Il y mourut en 1900. Nombreux sont ceux qui portent encore son nom à Fogo et à Chã das Caldeiras plus précisément. On reconnaît ses descendants à leur type métis blonds aux yeux bleux ou verts.

Le village, au pied du volcan, est comme cloisonné par les coulées de lave. Les débordements à proximité du volcan ont remplacé les champs de culture des locaux. L'environnement est silencieux, le volcan est très impressionnant. Au village, les habitants cultivent des fruits, des légumes et des vignes. Si vous aimez la randonnée, vous pouvez rejoindre le village en parcourant les matériaux des éruptions phréatiques.

Poursuivez votre marche jusqu'à la forêt sauvage de Monte Velha où vous admirerez les conifères et les eucalyptus. Prévoyez trois voire quatre heures pour atteindre la forêt. Ne partez pas de là sans visiter le bar de ramiro Montrond qui se fera un plaisir de déguster son fameux vin, le « manecom ». Faîtes aussi un tour à la coopérative qui exploite le vin produit par les vignes de la région.

Monte Genebra  

Au Sud de Sao Felipe, Monte Genebra est une station qui pompe l'eau douce remontée de la mer et sert à arroser les champs de culture. La station de pompage a été créée en 1976 par les Allemands.

Nossa Senhora De Socorro 

Ce lieu de pèlerinage rassemble de nombreux fidèles autour de la chapelle de Nossa senhora de Socorro.

Curral Grande 

Le petit village est juché sur la montagne dans un environnement charmant. Les arbres et les fleurs entourent les habitations.

Sao Jorge  

L'intérêt principal de la région est la beauté de ses paysages et son caractère paisible. Si vous avez un peu de temps, arrêtez-vous à Sao Jorge et contemplez les plantations et les cocotiers.


MAIO


On la surnomme l'île aux tortues car elle abrite une forte communauté de cette espèce qui s'y reproduit massivement en étant assez bien protégées. La consommation de vente de tortue est interdite de même que la vente des carapaces. Située à 25 km de Santiago, elle à la forme d'un oeuf entouré d'immenses plages de sable blanc aussi belles les unes que les autres. C'est une petite île plate et désertique de 269 km², 25 km du nord au sud et 16 km de l'est à l'ouest où vivent environ 6 000 personnes. Son passé volcanique n'est plus très visible excepté son point culminant, le Monte Penoso à 436 m d'altitude. 

C'est une Boavista en miniature, plus paisible. On y trouve de nombreuses dunes de sable avec quelques oasis qui rappellent le paysage de Boavista.

Au nord, la plus grande forêt de l'archipel a été reconstituée et des parcelles de terre y sont également cultivées. Les habitants de Maio sont appréciés pour leur gentillesse et leur hospitalité.

Cette île découverte en 1460 par les portugais abritait à l'origine des troupeaux de moutons. Au 17ème siècle, les anglais s'y installèrent pour l'exportation du sel ce qui entraîna son peuplement et sa prospérité. Une partie du sel était acheminé jusqu'au Brésil depuis le port de Porto Inglés. L'île fut désertée à la fin de l'exploitation des salines. 

Aujourd'hui, l'île est revenue à l'élevage des moutons. L'état a entamé une politique de reforestation massive et mise sur le développement du tourisme. En effet, ses nombreuses plages de sable fin et son eau à bonne température toute l'année sont favorables aux séjours balnéaires. Les plus fameuses sont : Praia Preta, Praia Real, Praia de Morro, Praia de Soca, Bitche Rotcha et Porto Cais. L'île reste encore sauvage même si des promoteurs ont pour projet la construction de complexes hôteliers.

L'activité principale de l'île reste la pêche, les fonds marins regorgent de nombreuses espèces de poissons et de coquillages. 

C'est une île propre, équipée de nombreuses éoliennes pour notamment y extraire l'eau des nappes phréatiques. 

Dans les villages pittoresques de Maio, assister à la capture d'un âne sauvage est un spectacle très apprécié par les habitants et les visiteurs.

Vila Do Maio  

Située au sud-ouest, elle est la capitale paisible de l'île dont le port de Porto Inglés a joué un rôle important lors de l'exploitation du sel par les anglais au 17ème siècle. Un fort fut construit au 18ème siècle pour protéger Maio des assauts des nombreux pirates. Vous pourrez admirer les canons toujours là, la cathédrale et les maisons colorées. C'est une ville d'une autre époque où les chèvres et les coqs s'y promènent librement.

C'est une île à part, dont les habitants actuels seraient les descendants de quelques familles recomposées. La prison de l'île, tenue longtemps par un unique policier du nom de Belarmindo n'avait pas de porte. 

Vous trouverez le marché aux poissons sur la plage de Vila de Maio, qui s'anime à la venue des pêcheurs. Il est possible de partir pêcher, en vous renseignant sur la plage. 

Aller visiter les anciens marais salants au nord-ouest de la ville dont les tas de sel prennent des allures fantastiques particulièrement en début ou fin de journée. 

Non loin de là, dirigez-vous vers Morro et sa magnifique plage, traversez le désert de dunes semblable à celui du Sahara, attention aux mirages...Vous êtes hors du monde. Quelques achats de poteries à la coopérative artisanale seraient tentant.

Calheta  

A 3 Km au nord de Morro, par une côte arborée avec une superbe plage bordée de palmiers, Calheta est un village de pêcheurs, de paysans et d'éleveurs. Vous trouverez des moutons du Niger, les 'galinhas do mato' une espèce de gelinotte des bois et des forêts d'acacias s'étalant jusqu'à Morrinho. De là, vous découvrirez des salines à perte de vue, les plus grandes de Maio...les plages de calheta sont superbes avec de splendides dunes. Magnifique baie.

Barreiro 

A l'est de Vila do Maio. C'est un joli village avec de belles maisons colorées. Les habitants cohabitent avec une flopée d'animaux en liberté : cochons, chèvres, poulets, chiens et chats. Souvent assis devant la porte de leur habitations, les gens vous observent et vous saluent d'un geste de la main. On se croirait à Paris. Euh !

Ribeira de Joao - Figueira Da Horta

A environ 7 km de Vila do Maio. Ce sont des zones très agricoles avec des cultures de canne à sucre notamment. Profitez-en pour visiter les fameux 'trapiches', ces fabriques de 'grogue' le rhum local. On rencontre beaucoup d'acacias dans cette région, comme partout sur l'île d'ailleurs, car ce sont les arbres qui résistent le mieux à la sécheresse. De belles ballades à pied s'imposent au milieu de quelques puits et oasis.

Pila Cao - Alcatraz - Monte Penoso 

Encore des magnifiques zones de Ribeiras avec une abondance d'arbre, de cultures et de puits.

Ribeira de Penoso 

C'est la 1ère capitale de Maio avec son cimetière et sa chapelle 'Nossa Senhora do Rosario ' aujourd'hui abandonnée. Cette zone est désertique et inhabitée. Les 1ers colons s'y installèrent.

Pedro Vaz

Charmant village toujours formé de maisons colorées et d'autres en pierre, dans une zone de Ribeiras. C'est tout aussi paisible et reposant.

Cascabulho

On y fabrique du charbon avec le bois d'acacias qui abondent par ici.


SAL


Manifestement connue de tous, l'île de Sal qui héberge l'aéroport international Amilcar Cabral, point principal de débarquement des voyageurs venus d'Europe. Etalée sur 216 km² avec un relief assez plat et un paysage quasi désertique et sec, on la surnommait aussi Lhana (plaine en portugais). 

Découverte par les portugais en 1460, l'île n'a été occupée que quelques années plus tard. Ce n'est qu'en 1830 que les habitants de Sao Nicolau et de Boavista s'y installent pour extraire et exploiter le sel. Un siècle plus tard, les italiens y débarquent et construisent l'aéroport à la demande de Mussolini qui souhaitait en faire une île relais entre l'Europe et le continent africain. Cela a permis de créer ainsi une plate-forme économique, freinant le départ des habitants vers d'autres îles. Aujourd'hui, on compte plus de 14 000 habitants sur l'île dont plus de 8 000 vivent à Espargos.

L'économie de l'île se développe grâce au tourisme, à la pêche et notamment au moyen des emplois et des activités générées par l'aéroport international.

L'offre touristique est très diversifiée et les hébergements sont de qualité. On y retrouve les différentes catégories de logements touristiques existant au Cap Vert : Pousadas, Résidencials et Pensao, des structures plutôt familiales adaptées aux petites bourses et les hôtels de catégories supérieures allant jusqu'au cinq étoiles que l'on retrouve au bord des plages.

Les longues plages de sable fin qui bordent l'île laissent rêveur. Seuls au monde, au milieu des tortues, vous vous sentirez revivre si vous vous éloignez un peu de la principale plage de Santa Maria pour vous prélasser sur celles plus au Nord. 

Tout au long de l'année les températures sont douces. Entre novembre et mars, le climat est venteux donc idéal pour les amateurs de planche à voile qui apprécieront de se mesurer aux vagues déchaînées de Punta Preta. L'harmattan, vent chaud venu du Sénégal, souffle sur l'île et selon certains, il semblerait qu'il ait des vertus thérapeutiques et qu'il traite les rhumatismes.

Des études ont démontré que l'eau du cratère de Pedra de Lume, qui abrite les plus grandes salines de l'île, est très chargée en sel et possède des propriétés dans le traitement de certaines maladies de la peau.

Aéroport

L'aéroport international a été rénové, modernisé et agrandi. Vous disposerez sur place de bureaux de change, d'un point d'information à la sortie de la zone des arrivées, d'une consigne, de bars et restaurants où vous pourrez acheter des cartes téléphoniques. Si vous avez quelques minutes, faites le tour des petites boutiques d'artisanat.

Euros, dollards et autres devises étrangères sont acceptées dans l'aéroport. Utilisez tous vos Escudos avant de rentrer en France car ils n'ont aucune valeur hors du pays.

Taxis

Les moyens les plus économiques pour se déplacer sur l'île sont les aluguers (taxis communs) qui ne partent que lorsqu'ils ont fait en partie le plein de passagers. Les tarifs des taxis sont raisonnables mais vous n'en aurez utilité que pour aller à Espargos. 

Notre conseil

Préférez les tours organisés.

Santa Maria  

A la pointe Sud de l'île, Santa Maria est accessible par la seule route goudronnée aujourd'hui doublée d'une seconde voie pour plus de sécurité. C'est devenu une autoroute. 

Vous traversez un paysage lunaire sec et désertique, laissant apparaître par endroits des dunes de sable, jonchés à certains endroits de palmiers asséchés et bordés de longues plages qui font l'attrait principal de l'île. C'est hors du temps.

Santa Maria a une allure de petit village calme où il fait bon vivre et se reposer. L'air est doux et les plages d'eaux cristallines sont magnifiques. C'est un endroit que nous conseillons aux amoureux mais aussi aux fêtards car tout les soirs, l'ambiance est assurée dans les bars et discothèques.

Côté sportif, toutes les conditions sont réunies pour la pratique des sports nautiques. Les alizés soufflent toute l'année ce qui fait le régal des mordus de surf , kite surf et autres sports à voile. Plongée et pêche au gros ne sont pas en reste, bien au contraire. Les fonds de Santa Maria regorgent d'une variété de poissons de toutes sortes, de grottes sous marines, tombants et épaves, ce qui attirent de nombreux plongeurs et pêcheurs.

Il est agréable de se promener dans les ruelles du village et de contempler les maisons coloniales et typiques dont certaines sont peintes aux couleurs vives. Continuez votre ballade plus à l'est, jusqu'aux salines, et vous découvrirez des coins plus sauvages et peu fréquentés.

A voir, à faire

Santa Maria commence à être bien pourvu en boutiques de toutes sortes. En vous promenant vous découvrirez ça et là toutes sortes d'étals d'artisanat et objets divers. Quelques adresses bien connues vous faciliteront votre recherche.

Artisanat
  • Sol i Sal : C'est au rez de chaussée de la pension les Alizés. La propriétaire, Françoise, est aussi consul de France. Elle a une âme artistique et se consacre à l'artisanat capverdien. Une belle variété de produits. Allez découvrir son nouveau concept 'Sol et Sal' basé sur une légende de la rencontre du soleil et du sel.
  • Akuaba : C'est la caverne d'Ali Baba pour ce qui concerne l'artisanat africain. Carlos Zé est un véritable fouineur qui parcours lui-même les profondeurs du continent africain pour vous rapporter quelques belles pièces que vous mettrez du temps à retrouver ailleurs à moins de faire comme lui. Niger, Mauritanie, Mali, Sénégal, Côte d'Ivoire, Burkina faso...il est partout.
  • Le marché : C'est essentiellement de l'artisanat importé des pays africains voisins. Un grand choix et un accueil chaleureux à la Sénégalaise. 
  • De tudo un poco : Un peu de tout. Artisanat, tee shirts, casquettes...
Location de vélos et motos

Les grands hôtels ou bureaux de réceptifs offrent la possibilité de louer des vélos et quads.

Espargos  

Espargos est la ville administrative de l'île. A deux minutes de l'aéroport international et à une demi-heure de route de Santa Maria, elle regroupe plus d'un tiers des habitants de l'île. Elle n'a rien d'exceptionnelle mais reste très animée le week end dans les bars et les discothèques qui sont de véritables pôles d'attraction. Préférez-y faire vos achats, il y a tous types de magasins qui sont bien moins chers que ceux de Santa Maria.

Pedra de Lume  

Le paysage coloré des salines de Pedra de Lume est surprenant. Les tunnels, les chariots que l'on déplaçait sur les rails en fer et les poteaux, ont conservé toute leur authenticité.

En 1804, un tunnel a été creusé à l'intérieur du volcan. Manuel Martins, un colon portugais, est le premier à s'intéresser à l'exploitation du sel et à s'installer à Pedra de Lume. Plus tard, « Les Salins du Midi », société française, reprennent l'exploitation jusqu'à l'indépendance de l'archipel. L'ex directeur, M. Bonnafous, aujourd'hui à la retraite, vit à Sarcelle.

Buracona  

Buracona, située au nord-ouest, possède des particularités intrigantes. Un énorme trou niché dans un rocher s'ouvre sur la mer et laisse apparaître un spectacle exceptionnel quand le soleil est au zénith. Les vagues s'éclatent sur les rochers volcaniques qui forment une grande piscine naturelle. Baignade non surveillée, prudence demandée. Attention aux pick pockets invisibles lorsque vous vous baignez. Ils se tapissent souvent entre les rochers. C'est pas méchant mais très désagréable.

Palmeira  

Le petit village de Palmeira est situé au nord-ouest d'Espargos. Les habitants vivent principalement de la pêche. Assistez au retour des pêcheurs sur le port et prenez le temps de visiter l'usine de dessalement de l'eau de mer et les viviers de langouste des alentours.

Fontona  

Au sud de Palmeira, le village de Fontona s'anime lors de la cérémonie religieuse de Santa Anna. Le cadre est paisible et propice à la relaxation.

Fiura  

Le village, au nord de l'île est réputé pour ses vagues agitées. La baignade est donc déconseillée. Préférez les activités de pêche.

Algodoeira  

Sur le chemin menant à Santa Maria, sur la droite, c'est indiqué par un panneau. La plage de sable blanc est déserte et côtoie une partie rocheuse. C'est l'endroit rêvé pour un pique nique suivi d'une petite sieste sous les palmiers. Attention, c'est fréquenté et animé le week end par des familles de l'île qui viennent passer la journée.

Santa Luzia  

Petite île inhabitée de 35 km² située entre Sao Vicente, à l'Ouest, et Sao Nicolau, à l'Est. On distingue des reliefs différents entre le Nord, marqué par des falaises qui se jettent dans la mer, et le Sud plutôt plat. Le Nord offre des vues sur les plages et les dunes du Sud. Le Monte Topona, au centre de l'île, est le sommet le plus haut et culmine à 397 m. Les deux autre sommets de l'île sont le Monte Agua Doce plus au nord qui pointe à 316 m alors que tout au sud on retrouve le Monte Espia, 295 m.

Aujourd'hui, Santa Luzia est déserte. Des agriculteurs ont tenté de vivre sur l'île au XIX ème siècle mais le manque d'eau fut ne leur permit pas de tenir longtemps. Dans les années 1970, Francisco da Cruz, le gardien du phare, y vivaient avec sa femme et ses 19 enfants. Le puit de Ponta da Cruz est l'unique source d'eau au goût salé. Vous pouvez, si vous le souhaitez, visiter Santa Luzia en vous adressant directement aux piroguiers ou voiliers sur le port de Mindelo. 

De l'île, vous contemplerez les deux îlots, Branco et Razo qui abritent une multitude d'espèces d'oiseaux. Actuellement des tentatives sont en cours pour la conserver intacte et inhabitée.


SANTIAGO 


Santiago l'africaine, est la terre d'origine du peuple capverdien où sont arrivés les colons portugais en 1460 puis les esclaves noirs. Avec plus de 266 000 habitants sur 991km² de superficie, c'est la plus grande île du Cap Vert et la plus peuplée. C'est une île montagneuse qui s'étend sur 80 km du nord au sud et sur 29 km d'est en ouest. Son plus haut massif surnommé le Pico d'Antonia culmine à 1392m. Son ancienne activité volcanique a façonné le paysage en de nombreuses vallées, monts et ribeiras. La côte ouest est très escarpée cachant quelques criques alors que la côte est où se trouve la capitale Praia est plus douce. C'est une île au paysage varié présentant des zones arides et d'autres verdoyantes surtout en période de pluies, parsemée de jolies plages. 

Cette île a été fortement marquée par le trafic des esclaves. Escale des négriers et des bateaux marchands qui partaient de la côte Ouest africaine pour le Brésil. De là, se rencontraient divers commerces de bois, de coton, de canne à sucre...  Ile très religieuse, il y fut construit la première cathédrale d'Afrique et de nombreux couvents. 

Elle subit aussi de nombreux assauts de la part des pirates dont l'un des plus fameux, le corsaire Francis Drake qui pilla en 1578 et 1585 la capitale de l'époque Ribeira Grande aujourd'hui rebaptisée Cidade Veilha. Jacques Cassard, le pirate nantais en fit de même en 1712, ce qui contribua au déplacement de la capitale au profit de Praia. Cette île a vécu des sécheresses, des famines et des révoltes dont celle de 1841 qui fut stoppée par les troupes de Lisbonne. 

C'est ici que la population est la plus africaine. Les esclaves n'étaient pas tous envoyés vers le nouveau monde beaucoup restaient dans les plantations et d'autres, comme les « badius », provenant de vadios qui signifie vagabond en portugais ont fuit dans les montagnes du nord-est pour retrouver leur liberté. La culture africaine est très présente, les danses populaires comme la batuka, la tabanka et la funana qui se danse en couple, rappellent les rythmes africains. On retrouve cette marque africaine dans lanourriture avec le 'cuscuz' et le 'xérem' et aussi dans la façon de s'habiller avec le pagne noué aux hanches. Contrairement à São Vicente très latine, Santiago a conservé les racines du continent africain.

L'agriculture prend une place importante dans l'activité économique de Santiago et représente la moitié des terres du Cap Vert. Les plantations que l'on trouve sont celles de bananes, de canne à sucre, de piments, de patates douces, de haricots, de manioc, d'ignames, de tabac... Les pluies ne sont pas très fréquentes, on trouve quelques oasis et une source d'eau minérale est exploitée. La pêche n'est pas aussi développée mais le port de Praia concurrence fortement celui de Mindelo. 

Santiago est une île historique et le reflet de l'identité créole capverdienne. Elle est riche en découvertes avec ses différents sites particuliers. L'est et ses criques sauvages et la magnifique baie de São Francisco au sable brun. L'ouest et les belles plages de sable noir, et tout au nord, Tarrafal, sa baie au sable brun et son village de pêcheurs. Praia, la capitale du Cap Vert et Cidade Veilha, la première ville construite dans l'archipel. L'intérieur de l'île et sa population surnommée les « badius ». Dans cette région appelée le Fora, les traditions capverdiennes y sont très actives, ce sont pour la plupart d'anciens esclaves qui s'étaient échappés et réfugiés dans les montagnes du centre. 

Une autre communauté appelée les « rabelados » vit recluse dans la région de Calheta. Ce sont des dissidents religieux qui se sont rebellés en 1942 contre les nouveaux prêtres envoyés par la dictature de Salazar. Ils ont gardé les anciens rites religieux et refusent en bloc l'école, les soins médicaux et toute forme de modernisme. Fervents catholiques, ils chantent leur foi en latin créole. Ils commencent à s'ouvrir à la civilisation acceptant les visites des autres capverdiens et mêmes des étrangers. Des journalistes ont pu les approcher réalisant ainsi des reportages pour la presse écrite et la télévision.

Il est recommandé de louer une voiture pour faire le tour de l'île.

Praia  

La capitale du Cap Vert depuis 1772, Praia est une ville en plein essor suite au développement de ses activités économiques à une échelle mondiale. C'est une ville administrative qui regroupe de nombreuses ambassades et organismes internationaux, les commerces y sont nombreux provoquant un afflux d'étrangers (Libanais, Portugais, Asiatiques...) et d'habitants des autres îles de l'archipel.

Même si cette ville est très animée, y séjourner n'a cependant pas grand intérêt, il vaut mieux se déplacer vers les autres régions. 

Les 3 quartiers de Praia :
  • Le Plato 

Centre-ville de l'île, il est à échelle humaine. Vous pourrez y découvrir de belles demeures coloniales et un grand marché tout en couleurs. Vous rencontrerez de nombreux marchands ambulants aux alentours de la Praça 12 de Setembro, la place centrale du Platô, le lieu de retrouvailles des Capverdiens qui y viennent boire un verre en fin de journée. Ces vendeurs tolérés par la police locale proposent le change de devises à un taux identique à celui des banques ce qui est pratique quand celles-ci sont fermées. 

Vous trouverez aussi de nombreuses épiceries appelées lojas où l'on peut acheter divers produits comme de la nourriture, des bonbons, de l'alcool, des cosmétiques... Très populaires auprès des capverdiens, elles permettent de payer à crédit, pratique d'ailleurs très courante en Afrique. La plupart sont tenues par la communauté chinoise installée au Cap Vert. 

Contrairement à Mindelo, les rues de Praia sont pratiquement désertes en début de soirée. Vous trouverez malgré tout des bars, des restaurants et des night-clubs ouverts la nuit.

  • Achada Santo Antonio & Prainha 

Ce sont deux quartiers aisés très résidentiels, on y trouve des villas d'architecture moderne et la plupart des ambassades. C'est d'ailleurs l'un des rares quartiers à avoir l'eau courante, les autres, plus populaires possèdent des réservoirs qui alimentent en eau potable. Ces deux zones sont à proximité de la mer. Les plages de Praia ne sont pas aussi belles que celles de Santa Maria à Sal mais elles restent agréables comme celles de Prainha, Quebra Canela ou Muller Branca, proche de l'aéroport.

Si vous voulez sortir le soir, promenez-vous vers Achada Santo Antonio, aux alentours des restaurants Benfica et Dragoeiros, les Capverdiens aiment se retrouver. Par contre, si vous venez du centre-ville prenez un taxi pour vous déplacer, les distances sont longues et les rues peu éclairées...

Les autres quartiers de Praia ont un intérêt touristique plus limité. Cependant, faites un tour au marché Sucupira pour sentir son ambiance typiquement africaine. Vous y trouverez toutes sortes d'objets : vêtements, disques, hifi, appareils photo, artisanat local...

Vous pourrez aussi manger dans les petits restaurants du marché, les plats de cuisine purement africaine composés de riz, haricots et de quelques morceaux de viande sont très bons et pas chers du tout.

Pratique et utile 
  • Kiosque point info touristique sur la Praçà 12 de Setembro pour les divers renseignements qui vous serez utiles. Vous y trouverez également des cartes, des livres et du conseil en français. 
  • TACV. L'agence se trouve sur la rue Guerra Mendes au croisement de la rue Salgado. Pour confirmer vos billets ou vérifier horaires de vols.
  • AIR SENEGAL. 3-4 Avenida Amilcar Cabral après la Caixa Economica.
  • TAP. Avenida Amilcar Cabral, bien avant Air Sénégal en partant de la Praça..
Artisanat 
  • Atelier Ashanti. Avenida Andrade Corvo. Platô.
  • Loge OMCV. Avenida Andrade Corvo. Platô.
  • Nativa Galeria. Rua Cesaria Lacerda. N° 23. Platô.
  • Taitu. Avenida Andrade Corvo. Platô.
Banques
  • BCA.  Avenida Amilcar Cabral
  • Caixa Economica. Avenida Cidade Lisboa
  • Banca Totta i Açores. Rua Roberto Da Silva
Musée
  • Sur le platô à coté du retsaurant Flor de Lys. Entrée gratuite. Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 12h00 et de 14h30 à 18h. Art capverdien. Bien fourni. Informations en portugais mais ne désespérez pas, les Capverdiens se défendent bien en Français. 
Le Centre culturel Français
  • Venida Unidade Guinée-Cabo Verde, sur le Platô. Bibliothèque avec magazines, des journaux, des ouvrages et des revues en français. Il y a un bar et un espace télévision avec des chaînes francophones comme CFI, Canal Horizon et TV5. Cinéma tous les jeudis à 20h30. Pour les enfants c'est le mercredi après-midi à 15h30. Ouvert du lundi au vendredi de 9h00 à 12h00 et de 14h30 à18h30, le samedi de 10h00 à 13h00. Fermé le lundi matin. 

Les cyber cafés

Ils se développent un peu partout et vous n'aurez aucun mal à en trouver.

  • Cyber Café de Praia. Sur la praça. Comme pratiquement partout, comptez 200ECV l'heure de connexion.
  • Palacio de cultura : Le palais de la culture, sur le platô. Il abrîte également un cyber café. Ouvert du lundi au vendredi: de 09h00 à 12h00 et de 14h30 à 18h30, le samedi de 10h00 à 13h00.
  • Sofia Fashion Coffe 2. Au platô sur la praça Alburquerque. C'est branché et en musique. Plusieurs postes pour surfer sur le net.
Comment circuler ?
  • Bus : cela reste le moyen le plus économique mais aussi le plus populaire. Environ 25 ECV le ticket pour parcourir une ligne entière ce qui est un bon moyen pour découvrir une ville. Les arrêts de bus de bus sont reconnaissables facilement avec le panneau de signalisation. Les fréquences sont régulières jusqu'à 20h. 
  • Taxi : Bon marché ici. En moyenne 100 Escudos une course en ville. pour les longues distances il est préférable de négocier le prix à l'avance pour éviter toute surprise sauf un compteur est mis en marche, chose rare quand même.
  • Aluguers : Ce sont des taxis collectifs surtout utilisés pour les longues distances vers l'intérieur du pays. Ils n' amorcent le départ que lorsqu'ils atteignent un quota minimum de passagers. Pour Cidade Velha compter environ 80ECV  contre pas moins de 200 Escudos, voire 250 escudos, pour rejoindreTaraffal.

Cidade Velha 

Ancienne capitale du Cap Vert jusqu'au 17ème siècle, son nom était Ribeira Grande. Première ville érigée en 1460 par les portugais, ce sont les attaques régulières des pirates et les pillages qui s'en suivirent qui ont participé à son déclin. Cela au profit de Praia, située à seulement 16 km. Sa population d'environ 3 000 habitants résulte du métissage entre les colons blancs et les anciennes esclaves noires, à l'origine de la naissance du Cap Vert. 

C'est dans la charmante ville de Cidade Velha, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, que repose les principaux vestiges du passé capverdien. Revenez sur les traces des pirates légendaires qui assaillirent maintes fois la vieille ville.

Vous découvrirez les ruines de la forteresse São Felipe bâtie au 17ème siècle pour protéger des attaques de Francis Drake et la fameuse cathédrale du même nom construite en 137 ans entre 1556 et 1693 qui fut brûlée au 18ème siècle par Jacques Cassard le Nantais. Visitez l'église Nossa Senhora de Rosario construite en 1532 où repose le père Nicolau qui n'eut pas moins de 54 enfants ! Une active politique de rénovation a été entreprise par notamment la coopération espagnole  comme le réhabilitation du couvent de São Francisco et le « pilhourino », pilori datant du début du 16ème siècle, situé sur la place centrale près du port où étaient fouettés les esclaves qui tentaient de fuir. Ainsi à rua Banana, a été reconstituée une partie de la vieille ville. 

De belles ballades s'offrent à vous au départ de Cidade Velha. Vous pourrez longer la ribeira sur environ 8 km dans un paysage verdoyant de baobabs, palmiers, cannes à sucre et divers arbres fruitiers... Goûter au grogue, le rhum local dans les distilleries que vous trouverez sur votre chemin. Savourez à la saison venue, les fruits du pays comme les papayes et les mangues. En remontant vers Porto Mosquito le long de la côte, le paysage est magnifique, avec de très belles vues. Non loin de ce petit village de pêcheurs, on peut trouver des criques désertes en semaine. Vous pourrez acheter de l'artisanat dans une petite boutique du port.

Sao Domingos 

Après 18 km depuis Praia, à travers des terres arides et une rivière asséchée, vous trouverez le point de départ de la magnifique ribeira depuis le petit village de São Domingo. A la lisière d'une forêt d'acacias où se dessinent les montagnes à l'horizon, visitez ce village où vous trouverez un centre artisanal local qui expose des vanneries et des poteries.

Rui Vaz 

Empruntez la route sur la gauche en sortant de São Domingo pour arriver au village de Rui Vaz. Vous traverserez une forêt de pins, d'acacias et de bougainvilliers. Vous pourrez loger dans ce village au pied des montagnes où l'on peut faire de belles randonnées.

Monte Xota  

C'est l'une des montagnes de l'île, haute de 1050 m où poussent des forêts d'eucalyptus et de nombreux sisals. De superbes panoramas à admirer.

Sao Jorge Das Orgaos 

Grâce au climat favorable à l'éclosion des fleurs, cette zone fraîche et arrosée possède l'unique jardin botanique de l'île appelé Grandvaux Barbosa. Il fut créé en vue de protéger de nombreuses espèces endémiques. L'entrée est gratuite. Ce lieu calme et paisible au pied du Pico d'Antonia haut de 1 394 m, reste un site privilégié fréquenté par les habitants de Praia. Superbe panorama.

Assomada 

C'est une zone de d'environ 7 600 habitants en plein essor où beaucoup d'émigrés du Portugal et de la France essentiellement sont venus s'y installer. Tout est en cours de construction : immeubles, maisons, écoles... Cependant, l'ancienne architecture coloniale portugaise a été conservée et donne un certain cachet aux maisons colorées de la ville.

Son marché réputé dans toute l'île est un ieu très animé où la tenue vestimentaire des habitants est un véritable spectacle tout en couleurs. Les femmes portent le pagne noué aux hanches et le foulard à la manière traditionnelle et les hommes vêtus de chemises brillantes sont ornés de multiples chaînes en or, de gourmettes et de chevalières à chaque doigt chacune plus lourde que l'autre. C'est ici que tout se sait et que tout se dit. C'est aussi un lieu de rencontres entre les gens du pays. On peut y acheter aussi bien des animaux que des meubles, de la nourriture, des accessoires de tout type et de l'artisanat. 

Aux alentours d'Assomada, vous pourrez faire une ballade et découvrir cet arbre énorme, le fromager de Boa Entrada appelé Peï de Polom qui a vu grandir Amilcar Cabral dans sa maison de Porto Rincão, un village de pêcheur. D'autres randonnées sont à faire aux alentours de ce village à travers ses grandioses canyons ou par delà la vallée d'Enghenhos pour admirer les poteries de Fonte Lima.

Ribeira de Barca 

Ce petit port de pêche flanqué au fond d'une vallée est un site merveilleux. Ce petit paradis regorge d'arbres fruitiers qui donnent d'excellentes mangues, noix de coco et oranges... Nous vous recommandons de faire ce petit circuit à la beauté inoubliable : rejoignez la crique d'Angra en barque où vous découvrirez une très belle plage pour vous y baigner. Ensuite, continuez jusqu'à Achada Leite, une petite oasis en bord de mer où poussent des bananiers, des cocotiers et des orangers.

Les roches volcaniques y ont pris les formes striées d'une orgue. La magie des lieux vous transportera de bonheur. Vous pourrez encore marcher pendant une heure pour atteindre la grotte d'Agua Belas.

Serra Malagueta 

Situé entre Assomada et Tarrafal, le parc national de Serra Malagueta se trouve au bout d'une magnifique route qui monte à travers des paysages merveilleux de montagnes escarpées. Lorsque vous vous trouverez sur la crête de Serra Malagueta, vous aurez un point de vue magnifique, et par beau temps, vous pourrez apercevoir le volcan de Fogo à l'horizon.

Nous vous invitons à faire des balades mais prévoyez des chaussures de marche car il y a parfois 1 000 m de dénivelé. Un marchand de grogue vous attendra en fin de parcours.

Cha Bom 

Juste avant Tarrafal, cette ville cache une sinistre prison où étaient commis des atrocités sur les prisonniers, par les portugais. Des tortures comme celle du goutte à goutte qui consistait à faire tomber des gouttes d'eau sur le crâne pendant une durée illimitée. Des visites sont organisées pour voir ces anciennes chambres de torture. 100 CVE l'entrée. Cela va être transformé en musée.

Tarrafal  

Ce village de pêcheur se trouve dans le nord à 75 km de Praia. Plus de 30 000 habitants y vivent en comptant ceux de la ville de Cha Bom. Cette ville possède deux belles plages, une de sable blanc et une autre de sable noir située près du phare. Sur la première, des fêtes sont régulièrement organisées quand les gens la capitale viennent en week-end, il y règne une ambiance conviviale.

Le reste de la côte est escarpé, on peut s'y promener jusqu'à Cha Bom et Ribeira de Prata, où se trouvent deux autres plages. Là aussi, on peut apercevoir le volcan de Fogo au loin. 

De nombreux petits restaurants dans le village et dans les hôtels.

De Tarrafal à Praia  

Il existe une autre route qui va de Tarrafal à Praia par la côte est. Le paysage est vraiment différent, très volcanique, les plages sont pour la plupart faites de sable noir et le littoral très escarpé non sans rappeler les côtes bretonnes. 

Calheta Sao Miguel  

Situé en bord de mer sur la route est qui va à Tarrafal, ce village n'a pas grand intérêt mais vous pouvez observer l'activité des locaux revenant de la pêche et faire des ballades sur les rochers du littoral ou sur la plage de galets du centre-ville.

Village des Rablelados

A 10 km de Calheta São Miguel se trouve le village d'Espinho Branco des Rabelados. Cette communauté vit en dehors de notre temps, ayant rejeté toute forme de modernisme, elle vit d'art, de pratiques religieuses et de rites ancestraux. La médecine traditionnelle est au coeur de sa culture, vous pourrez y apprendre les vertus médicinales de chaque plante.

Des espaces d'exposition artistique et artisanale se succèdent : pierres peintes, céramiques, peintures sur toile, peintures sur canne et feuilles de bananiers... Des compétitions sportives sont organisées comme le tir à la fronde dans une ambiance de foire moyenâgeuse.

Ecotourisme : vous pourrez vous rendre à pied accompagné d'un guide jusqu'à Serra Malagueta, Pilancon et Ribeira Principal. 

Santa Cruz

Sur la route de la côte est, dans les terres, la région est verdoyante et très cultivée. Vous trouverez des fabriques de grogue notamment à Principal. 

Pedra Badejo

Dans ce village de pêcheurs et de paysans se déroule un festival de musique très populaire à Santiago. C'est ici que vous trouverez des musiciennes de Batuque, un instrument traditionnel remplaçant le tambour, jadis interdit par les colons portugais, confectionné avec des pagnes de chiffons sur lequel les capverdiennes tapent des rythmes frénétiques. Elles sont parfois des dizaines assises en cercles à jouer, chanter et danser, au bord de la transe. 

Sao Tome & Sao Fransisco

Vous y découvrirez deux magnifiques plages sauvages de sable blanc où vous pourrez y pique-niquer car il n'y a aucune infrastructure aux alentours. Anciennement occupée par les colons anglais, certains ont construit un établissement hôtelier à 12 km au nord-est de Praia.

Route vers le nord

Il est possible de faire le tour de l'île en une journée mais nous vous conseillons de rester 2-3 jours à Santiago pour profiter de ses paysages éclectiques et découvrir ses autres villes comme São Domingo, Rui Vaz, Tarrafal et Pedra Badejo.


SANTO ANTAO 


C'est une île montagneuse à double facette, elle est à la fois très verte et très aride. La deuxième plus grande île du Cap vert, sa superficie est de 779 km² et s'étend sur 43 km de longueur. Ses 3 picos culminant à 1 811 m forment une chaîne montagneuse qui sépare l'île en deux versants nord et sud, très contrastés. Le nord est la zone verdoyante et humide où l'on trouve de nombreuses plantations. Le sud est beaucoup plus sec, présentant des picos escarpés ponctués de vallées encaissées.

Les pluies sont très régulières sur cette île ce qui a favorisé le développement de la végétation suite à la très importante campagne de reboisement mise en oeuvre au Cap Vert depuis l'indépendance. On y trouve une grande variété d'espèces florales ainsi que de nombreuses sources que le gouvernement envisage d'exploiter afin de limiter l'importation d'eau de l'étranger. Fait rare au Cap vert, on y trouve des cours d'eau et de profondes ribeiras actives toute l'année.

C'est une île essentiellement rurale, on y cultive la canne à sucre, le maïs et la banane. C'est en traversant les sentiers tortueux, parmi les parcelles de terrain  exploitées, que vous rencontrerez les paysans à bord des juvitas, sortes de charrettes en bois recouvertes d'un tissu transportant la canne à sucre ou des bananes. 

Cette île découverte par les portugais en 1462 ne fut peuplée qu'à partir du 16ème siècle. Ce n'est qu'en 1960 que commença la construction du réseau routier et du port de Porto Novo favorisant l'acheminement des récoltes vers Mindelo, pour y être vendues. 

Les autres activités de l'île restent la pêche à Tarrafal, Porto Novo et Janela, et le tourisme. Ce dernier se développe depuis ces dernières années, avec l'aide de la Coopération luxembourgeoise. Il reste des sites vierges merveilleux pour les randonnées à travers les fougères géantes et le trekking en montagne.

Vous trouverez peu de plages, ou difficiles d'accès dû au relief escarpés des côtes de l'île. 

On débarque sur Santo Antao au petit port de Porto Novo, protégé du vent. Ne manquez pas la fameuse « estrada de la corda», route de la corde , traversant l'île du nord au sud de Porto Novo à Ribeira Grande. Cette route pavée fut construite à la main, pierre par pierre. Empruntez-là et vous découvrirez des paysages fantastiques : des forêts de pins, de cèdres, de mimosas et d'eucalyptus, des vallées verdoyantes, vous parcourrez la cime des montagnes à parfois plus de 1 000 m d'altitude.

Des vues insolites s'offriront à vous à tout moment comme ces villages entiers de maisons de pierre accrochés à flanc de montagne. 

Nous vous recommandons de faire une étape à Ponta de Sol, un village agréable et calme, point de départ de belles excursions.  La vallée de Ribeira Grande et la région de Paùl offrent aussi un cadre très plaisant. 

Se méfiez, lors de la saison des pluies qui a lieu d'août à octobre, à Santo Antao les averses peuvent être diluviennes même si elles durent peu de temps. Pensez à prendre un k-way et à demander l'aide d'un guide pour éviter les risques d'éboulement, de glissement et de boues lors de randonnées arrosées.

Porto Novo 

C'est une ville très animée grâce à l'activité du port entièrement réaménagé dans les années soixante. Environ 5 000 habitants y vivent. Les alentours de cette ville sont très arides mais ce n'est qu'à quelques mètres en empruntant l'Estrada de la Corda que l'on découvre les montagnes verdoyantes avec leurs forêts de sapins.

Ribeira Grande  

On découvre cette ville cachée derrière les montagnes en suivant l'estrada de la corda. Nommée Povoacao, elle fut érigée par le comte de Santa Cruz à la fin du 16ème siècle. Située sur la côte nord de l'île, ses plages sont rocailleuses et la mer mouvementée. Vous pourrez goûter l'eau de montagne Rotcha de Santo Antao qui y est mise en bouteille.

Cette région est riche en vallées bien arrosées par temps de pluie, c'est le cas de Chã de pedra et João Afonso mais aussi de Coculi avec son église dont la cloche est la plus grosse de tout le Cap Vert.

Ponta Do Sol 

Située à 4 km de Ribeira Grande, c'est l'une des plus charmantes villes de l'île, ses maisons colorées à l'architecture coloniale rappellent celles de Cuba. C'est un endroit où il fait bon y séjourner, très bien entretenue par ses habitants, elle dispose aussi d'une petite plage où l'on peut se baigner. Sa petite praça est reposante. Sur le petit port vous pourrez assister à l'arrivée des pêcheurs.

Beaucoup de charme dans ce lieu préféré des touristes qui y logent en majorité. Pas de gros hôtel ici mais des pensions familiales bien entretenues et des petites structures hotelières.

Ribeira Do Paul 

C'est une vallée très verdoyante située au Nord-Est de Santo Antao. On y trouve de nombreuses plantations de bananes, de cannes à sucre, de mangues, d'immenses cocotiers ainsi que des bougainvilliers. La ville Paul est un point d'arrivée pour de belles ballades en provenance de Cova, un immense cratère fleuri que vous traverserez en admirant la superbe vue sur la vallée. La descente par la piste sinueuse de Cova vers Paul est une très belle ballade à faire en une demi-journée. Vous pourrez vous arrêter dans le village de Lagoa pour goûter au fromage de chèvre et à Passagem pour visiter les fabriques de grogue. 

Vous pourrez aussi visiter le plus vieux trapiche du Cap Vert qui date du 17ème siècle. C'est là que l'on y produit du grogue et un punch nommé Napoléon. Demandez aux habitants, c'est le nom du boeuf âgé de 18 ans qui fait tourner la roue du trapiche.

Garca Da Cima  

De Ribeira Grande prenez la piste d'une 1h jusqu'à Coculi en passant par Garça da Cima, Igreja et Cruzinhas da Graça. Ensuite prenez la direction de Ponto do Sol et découvrez la ribeira das Fonthainas. Vous serez enchanté par la beauté des panoramas qui s'offrent à vous à chaque détour de sentier. Vous pourrez visitez les fabriques de grogue. 

Tarrafal est située au sud-ouest dans la région aride de l'île à 3h de Porto Novo. Une sensation de no man's land s'empare de vous en traversant l'île jusqu'à Tarrafal, nichée au pied des falaises. Ville de pêcheurs, sa plage de sable noir contraste avec le bleu de la mer. Vous pourrez remonter par la côte nord jusqu'à Monte Trigo, face à la plus haute montagne de Santo Antao,  tope Coroa à 1979 m d'altitude.

Tarrafal 

Tarrafal est située au sud-ouest dans la région aride de l'île à 3h de Porto Novo. Une sensation de no man's land s'empare de vous en traversant l'île jusqu'à Tarrafal, nichée au pied des falaises. Ville de pêcheurs, sa plage de sable noir contraste avec le bleu de la mer. Vous pourrez remonter par la côte nord jusqu'à Monte Trigo, face à la plus haute montagne de Santo Antao,  tope Coroa à 1979 m d'altitude.


SAO NICOLAU 


Cette île à la particularité d'être très montagneuse, divisée en deux parties : l'ouest qui ressemble au continent africain et l'est qui s'allonge comme une péninsule de Monte Matias à Castilhiano. 

Elle a une superficie de 388 km2 : d'est en ouest, 51 km et de nord au sud, 25 km. 

Les deux massifs montagneux se croisent pour former le parc national du Monte Gordo à une hauteur de 1 312 m. De ce sommet, par beau temps, l'on découvre un magnifique point de vue sur les autres îles de l'archipel. Les côtes de l'île sont très escarpées alors que l'intérieur présente des vallées encaissées et de grands canyons rappelant ceux du Far West.

C'est un paysage rude et austère que nous donne à voir cette île volcanique. On découvre des traces de lave et des éboulis qui montrent l'ancienne activité de ses volcans aujourd'hui éteints. C'est à Tarrafal, que l'on peut découvrir les saisissantes plages de sable noir contrastant avec le vert des régions fertiles de Ribeira Brava, Agua das Patas et de la plaine de Faja.

Sao Nicolau est une île agricole, les principales cultures sont essentiellement concentrées dans la région de Faja. Peuplée au 17ème siècle, l'île était considérée alors comme le grenier du Cap Vert mais des fléaux comme la sécheresse et l'invasion de sauterelles ont participé au départ de sa population vers d'autres îles comme Santo Antao, Sao Vicente et Sal. On peut encore trouver quelques reliquats de la production de café et de vin comparable à ceux de Madère. 

Cette île possède une forteresse au port de Preguiça qui servait à se protéger contre les pirates qui l'attaquèrent entre le 16ème et 19ème siècle. Les deux autres ports sont ceux de Tarrafal, le plus important, et de Carrical.

La population est composée de 14 000 habitants dont à 80% sont des paysans, le restant étant des pêcheurs. Ce sont des personnes très accueillantes et se considèrent comme une grande famille. Beaucoup d'écrivains sont originaires de cette île.

Ribeira Brava  

Cette très belle ville est le chef lieu de l'île située au coeur des montagnes. La rivière qui la traverse est fougueuse et torrentielle en temps de pluies, c'est ainsi qu'elle lui à donner son nom Ribeira Brava, la rivière sauvage. 

Elle possède un cachet authentique de ville rurale avec ses potagers, ses basses-cours et ses coqs qui se promènent dans les ruelles. Sa petite place, comme dans toutes les îles du Cap Vert, est très animée le soir. Son église fut construite en 7 ans et devint en 1891 la principale cathédrale de l'archipel et de la Guinée. De l'autre côté de la rivière fut ouvert en 1866, le premier lycée du Cap Vert où sont passés de nombreux intellectuels du pays.  

C'est ici que l'on prépare le 2ème carnaval du Cap Vert après celui de Mindelo, de loin le plus païen et le plus fou. Des rituels y sont pratiqués comme couper la tête d'un coq. Ici, les habitants sont très ouverts aux visiteurs.

Cachaco 

De cet endroit, le plus élevé de la vallée de Fajã, vous avez un splendide point de vue. On s'y rend en traversant des forêts de sisals et d'eucalyptus.

Faja 

Située au sud de Ribeira Brava au coeur des cultures maraîchères d'haricots, de maïs, de bananes, de tomates, de patates douces, de pommes de terre...  Vous pourrez y découvrir le dragonnier, arbre légendaire, très rare dont la sève sert à la coloration du grogue, le rhum capverdien.

Nous vous recommandons l'ascension du Monte Gordod'une hauteur de 1 312 m. C'est une très belle ballade qui prend 1h30 pour la montée et 1h pour la descente. N'hésitez pas à sortir du chemin pour voir les vues splendides des montagnes de Sao Nicolau.

Tarrafal  

Tarrafal est située à 24 km au sud-ouest de Ribeira Brava, en passant par Cachaço et de Fajã. Cette ville est célèbre pour ses fabuleuses plages dont le sable noir a de véritables vertus curatives notamment pour les problèmes d'os. Deux femmes sont connues pour être les seules à savoir manipuler ce sable qui demande un certain savoir-faire.

Son port est occupé par une conserverie de thon et de maquereau dont la majorité de la production est exportée vers l'Europe.

Destination de rêve pour les amateurs de pêche au gros, les eaux regorgent d'espadons et de merlins bleus.   


SAO VICENTE


C'est avant tout l'île de la fête, le berceau de la culture capverdienne. La population cosmopolite avoisine les 75000 habitants concentrés principalement à Mindelo, la capitale. La superficie totale de l'île est de 227 km². L'aridité des sols ne permet pas de cultiver les terres, seulement 2% des champs sont exploitables.

Le paysage montagneux est imposant, trois sommets surplombent l'île et, le plus grand, le Monte Verde, culmine à 750m. Plusieurs volcans éteints font partie intégrante du panorama qui rappelle une activité volcanique passée très soutenue.

Les Anglais ont été les premiers habitants de l'île. Dès 1838, ils exploitent le charbon et construisent un entrepôt pour le stocker. Le trafic devient de plus en plus important et de nombreuses entreprises commerciales s'y établissent. Des populations immigrées débarquent et s'installent à Mindelo. Les habitants sont confrontés au problème de pénurie d'eau et ne peuvent s'alimenter que sur l'île de Santo Antao. Au même moment, avec l'affluence et les passages des matelots, les maisons closes se multiplient et de nombreux enfants naissent de ces aventures sans lendemain. De nos jours, on peut encore observer le charme de cette population métissée. En 1893, les Anglais et les Ecossais, regroupés en comité, créent des terrains de golf et de cricket et initient les Capverdiens à ces pratiques très 'British'. Peu à peu, la commercialisation du charbon commence à ralentir, la concurrence des pays étrangers s'accroît et les prix gonflent.

Aujourd'hui, l'activité commerciale portuaire de Sao Vicente est toujours aussi importante même si elle doit encore faire face à sa rivale Praia qui se développe et incite à investir, depuis l'agrandissement de son nouveau port. Beaucoup de sociétés portugaises s'y établissent et ouvrent de nombreux commerces (textile et fabriques de chaussures). De nos jours, ils se lancent dans le tourisme et rachètent quelques hôtels. 

Les Capverdiens ont des influences occidentales très prononcées et la culture portugaise est ancrée dans leur quotidien. Les français tiennent généralement des restaurants et des bars. Les visiteurs sont fascinés par la capitale: le carnaval de Mindelo est un spectacle captivant, toute la ville est en fête pendant les préparatifs et ce jusqu'à la fin de la manifestation. 

On vous recommande cette île si vous êtes sportifs car vous pourrez pratiquer de multiples activités : surf, trekking, kitesurf, mountain bike...et pour les moins sportifs d'entre vous, il y a des plages magnifiques comme celle de Baia Das Gatas et celle de Sao Pedro. 

La Baia de Mindelo a été classée et figure comme l'une des plus belles baies du monde.

Si vous souhaitez faire le tour complet de l'île, sachez que certains endroits sont difficilement accessibles par la route, nous vous conseillons donc de louer un véhicule 4X4.

Mindelo 

On aime Mindelo avant tout, pour l'accueil chaleureux que nous réservent les habitants. Elle donne l'impression d'être sans cesse animée: musique, chants et danses en journée comme en soirée. Comment parler de Mindelo sans évoquer Cesaria Evora la « Diva aux pieds nus », célèbre chanteuse de morna et de coladera. Les nombreuses maisons coloniales de la ville ont conservées leur authenticité faisant de Mindelo, un mini Havane. Les constructions d'époque comme le palais du gouverneur ou les belles bâtisses qui longent l'avenida Marginal vous laisseront rêveur.

La place Amilcar Cabral est le point de rendez-vous des Capverdiens et aussi celui des étrangers de passage à Mindelo. Le rituel veut que l'on se rejoigne sur l'esplanade avant d'aller boire un verre ou sortir en discothèque. Regardez les gens tourner autour de la place, ils s'observent et discutent les uns avec les autres, c'est un spectacle assez amusant. Les capverdiens utilisent le terme «bo ti ta fazé grogue» qui veut dire « tu fais du grogue » pour décrire la scène de la fabrication du rhum local. Lieu à ne pas manquer !

Si vous vous baladez du coté du Fortim, vieille prison construite en 1852, vous aurez l'occasion de contempler l'île d'en haut avec des vues surprenantes sur la baie de Porto Grande et l'île de Santo Antao. Continuez votre chemin vers l'Avenida Marginal qui borde la mer. Vous apercevrez la statue édifiée à la mémoire de l'hydravion Lusitania qui parcourut l'atlantique et s'arrêta à Mindelo en 1922. Poursuivez jusqu'à la maison des frères Figueira où vous découvrirez leurs oeuvres exposées à la galerie. La rue principale est très animée avec ses magasins, ses bars et ses glaciers. L'architecture coloniale des constructions de style anglais a conservé tout son aspect. Le marché aux poissons, un peu plus haut sur la même avenue, offre un spectacle captivant et vous en profiterez pour acheter du poisson frais à bon prix. 

La placette 'Pracinha de Igreja' où se situe l'église est le coeur historique de la ville. Au départ, les premières maisons furent construites à proximité de cette chapelle.

La Praça Estrela, un peu plus loin, rend hommage au navigateur Diogo Afonso qui a découvert l'île de Sao Vicente en 1462. C'est aussi un grand marché populaire où l'on trouve de tout : vêtements, crèmes de soins et autres babioles. A quelques pas du marché, la rua de Lisboa est la rue préférée des artistes. Les restaurants et bars branchés sont fréquentés par les capverdiens aisés. En continuant tout droit sur l'avenue, vous atteindrez le splendide palais du gouverneur que vous ne pourrez malheureusement pas visiter.

Attention quand même aux pickpockets qui sévissent sur les plages et en ville. Ce sont des bandes de gamins qui commencent par demander l'aumône avant de se servir directement dans vos poches et sacs. Ils sont bien organisés et courent très vite.

Le carnaval de Mindelo 

Chaque année, les Capverdiens se préparent pour cet événement si attendu. Il a lieu pendant une semaine au mois de février. Toute la population de l'île se mobilise pour créer les costumes et fabriquer les chars du défilé. Tous espèrent gagner le fameux concours.

Les musiciens et les danseurs envahissent les rues, les bars sont pleins. Pendant le grand défilé animé et coloré, l'ambiance est bouillonnante. Le carnaval de Mindelo attire chaque année de nombreux brésiliens. Ils viennent découvrir ce mini carnaval de Rio qui devient réputé dans leur pays. N'oublions pas que capverdiens et brésiliens sont cousins germains par leur histoire commune et parlent quasiment la même langue.

Le festival de Baia 

Le festival international de musique est organisé sur la plage de Baia das Gatas au mois d'août pendant le week end de la pleine lune. Des cabanes sont érigées sur le sable pour l'occasion. On assiste à une grande manifestation culturelle de trois jours qui rassemble des musiciens débarqués des quatre coins de la planète.

Les noctambules, venus de tous horizons, dansent sur les airs de samba brésilienne et de funana capverdienne jusqu'au petit matin.

La nuit du réveillon 

Ambiance capverdienne oblige: la nuit du réveillon se prolonge pendant plusieurs jours. L'animation bat son plein, les restaurants, les discothèques et les bars sont bondés.

Les ateliers de peintures
  • Frères Figueira : Rua de Praia, après la station service, c'est le repaire de Tchalé Figueira, peintre très connu ici qui expose avec son frère et sa belle soeur d'origine brésilienne. 
  • Coopatec : En descendant l'avenida Marginal, sur le front de mer, remontez vers les hauteur en direction de la pension Jenny. C'est une très ancienne et magnifique maison transformée en atelier et qui regorge de belles réalisations capverdiennes et surtout de poteries.  
  • Joana Pinto: rua de Sénégal, derrière le cinéma Eden Park. Vous pourrez acheter les beaux batiks et peintures de Dona Pinto.
  • Centre Culturel de Mindelo : expo vente régulières d'oeuvres d'artistes capverdiens.
Théâtre

Rendez-vous au Centre Culturel de Mindelo, les représentations y sont fréquentes

Ponta De Loao Ribeiro  

A quatre kilomètres de la ville, au Nord, vous découvrirez quelques restes de vieux canons et surtout l'ilheu dos Passaros et admirerez la vue imprenable sur l'île de Santo Antao.

Sao Pedro 

Il y a une longue plage de sable blanc au Sud Ouest de Sao Pedro. Les courants houleux permettent de s'adonner au surf et à la planche à voile. Un village de pêcheurs est niché au pied de la montagne. Prenez le temps de converser avec les villageois et de déguster du poisson grillé sur la plage.

Monte Verde 

En prenant la route de Baia, vous rejoindrez le pied du Monte verde qui culmine à 700 m. Les sisals poussent en abondance sur les bords de la montagne. On s'en sert pour la fabrication de paniers que vendent les femmes sur les marchés et dans les échoppes.

Pour grimper jusqu'au sommet, il faut compter plus d'une heure si vous êtes à pied mais une fois en haut la vue est spectaculaire.

Baia Das Gatas 

La route qui mène à Baia das Gatas est quelque peu sinueuse et longue de 15 km. L'endroit est tranquille et fréquenté par le tout Mindelo le week end et pendant les vacances. Pour faire bien, il faut avoir une maison secondaire ici ou à Calhau. La plage est propice aux baignades et aux pique-niques en famille. Les rochers forment une barrière de corail qui retient les courants houleux formant une gigantesque piscine naturelle qui font le bonheur des enfants. Des efforts d'aménagement et d'assainissement ont été entrepris par la mairie pour rendre le lieu plus agréable.

Salamansa 

Ce village qui vit essentiellement de l'activité de la pêche offre aux visiteurs la possibilité de prendre part au sorties en mer et de comprendre la manière dont vivent les pêcheurs et leur famille.

Morro Branco 

Endroit préservé, la plage de Morro Branco est magnifique. Il y a quelques maisons. Pour vous y rendre, suivez la route de Sao Pedro puis le campement militaire.

Topona 

A une vingtaine de kilomètres au sud est de Mindelo, la plage est idéale pour la pratique du surf casting.

Topim 

La route, qui conduit à Calhau, mène à une petite plage et à des grottes que vous pourrez explorer.

Calhau 

Beaucoup de Mindelenses ont une résidence secondaire dans la zone pavillonnaire de Calhau. Ils affectionnent particulièrement la belle plage de Praia Grande situé dans une zone rocailleuse. La plage de Baia se poursuit plus loin.

Monte Cara 

Prêtez une attention particulière à la montagne, en l'observant de loin, on aperçoit la forme d'un visage qui se dessine dans la montagne.

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