Le Buena Vista Social Club est aujourd’hui un véritable emblème de la musique Cubaine. Au même titre que de goûter un cigare de la Havane, fredonner « Candela » fait partie intégrante de  l’expérience et la découverte du pays.

Le groupe tire son nom d’un club de musique légendaire des années 1940, disparu après la révolution cubaine, qui se tenait au Calle 41 dans la banlieue de la Havane. Epicentre pour de nombreux artistes, le club organisait de nombreux concerts et animations. Sa renommée lui a permis de développer les styles de musiques traditionnels afro-cubains tels que le Boléro ou le Son.

La création du club : un heureux accident

Le Buena Vista Social Club tels qu’on le connaît aujourd’hui part d’une volonté de retrouver ce qu’on appelle « l’âge d’or » de la musique cubaine. Dans les années 1990 le guitariste Ry Cooder et le producteur Nick Gold ont pour idée de réunir des artistes cubains jusque-là oubliés et des musiciens d’Afrique de l’Ouest pour produire un enregistrement. Un problème de visa empêche les artistes d’Afrique de l’Ouest d’arriver à l’enregistrement. Ry Cooder et Nick Gold décident malgré tout de poursuivre le projet et c’est ainsi que va naître le Buena Vista Social Club.

Les artistes fondateurs du groupe

            Les artistes africains n’étant plus présents, il a fallu en contacter d’autres. C’est ainsi que les chanteurs Manuel « Puntillita » Licea et Compay Segundo rejoignent le bassiste Orlando « Cachaito » Lopez ou encore le guitariste Eliades Ochoa. Les 15 musiciens enregistrent alors l’album Buena Vista Social Club, reprenant les grands classiques de l’île. En seulement 6 jours, le projet musical est achevé, la barrière de la langue ne présentant pas d’obstacle. Ry Cooder précisera même plus tard que « les musiciens se comprennent par d’autres moyen que la langue ».

Un succès immédiat

L’album, sorti en 1997 est un succès inattendu et il est à ce jour l’album cubain le plus vendu au monde. Le succès est tel que le l’histoire du groupe inspire un film documentaire qui sortira deux ans après l’album et qui rencontrera lui aussi, un très bon accueil. Parmi les titres phares de l’album, le fameux « Chan Chan » écrit par Compay Segundo, devenu par la suite l’hymne du groupe. On note aussi la chanson « Buena Vista Social Club » qui permet d’apprécier les talents du pianiste Ruben Gonzalez.

Le groupe aujourd’hui

Malgré l’absence de certains membres, le groupe continu de se rassembler. La composition du groupe a changé à travers les années mais l’identité reste la même. Une tournée mondiale d’adieu a eu lieu l’an dernier, même si selon Omara Portuondo, chanteuse du groupe depuis ses débuts en 1997, "on ne peut pas parler d’adieu" dans la mesure où "cette musique est intemporelle".

Buena Vista Social Club est avant tout une histoire d’amour entre la musique cubaine et des artistes qui souhaitent nous partager  leur chaleur, énergie et bonne humeur. Quoiqu’il en soit, c’est une musique qui nous parle, peu importe d’où l’on vient...