Véritable icône du Cap Vert, Cesária Évora fait vivre son île à travers son univers musical empreint de nostalgie, celui de la « Morna » et de la « Coladera ». Ses paroles reprennent souvent l'histoire difficile de son peuple qui a notamment souffert de la présence coloniale portugaise.

Surnommé  « la Diva aux pieds nus » en référence au titre de son premier album et de son habitude de monter sur scène les pieds nus, Cesária est un véritable personnage romanesque.

Aujourd’hui mondialement connue, sa destinée  n’a pas été toute tracée. Cesária a connu des épisodes particulièrement douloureux et c’est sûrement la raison pour laquelle elle chante la souffrance avec tant de justesse. Née à Mindelo d’une mère cuisinière et d’un père musicien, elle vit son enfance dans la pauvreté entourée de ses 6 frères et sœurs. Son père décède alors qu’elle n’a que 7 ans  et elle se voit confier à un orphelinat.

C’est dans les bars que Cesária débute comme chanteuse à l’âge de 16 ans, en l’échange de quelques escudos. Elle envoûte déjà le public par la beauté mais aussi la tristesse de ses chansons dont les textes en créole sont accompagnés par le piano et la guitare.

Il lui faudra ensuite plus de 10 ans avant de remonter sur scène, période pendant elle s’enferme dans la solitude et l’alcool, rattrapée par les blessures laissées par le passé.  Elle finit par reprendre goût à la vie d’artiste à la fin des années 1980 et accède au succès qu’on lui connait aujourd’hui, soutenue par son producteur José Da Silva.

Les  14 albums retranscrivent la beauté authentique de cet archipel du bout du monde, qui demeure sa plus belle source d’inspiration et sa principale cause. En 20 ans de carrières, Cesária Évora enchaine les tournées un peu partout dans le monde, elle se produit dans les plus grandes scènes, vend des millions de disques et gagne de nombreux prix dont un Grammy Award et une victoire de la musique aux EU et en France. Un de ses derniers albums, "Nha Sentimiento" laisse davantage transparaitre sa joie de vivre si communicative 

Epicurienne, elle consomme la vie sans modération aux côtés de ses proches. C’est son penchant pour le tabac et l’alcool qui lui coûte ses problèmes de santé.

Cesária décède en décembre 2011 des suites d’une insuffisance cardiaque. Un deuil national de 48h est décrété au Cap Vert et la chanteuse est enterrée à Sao Vicente, son île natale.

Sa  voix enivrante pleine de chaleur reste aujourd’hui gravée dans nos mémoires. Ce n’est pas seulement une voix que l’on regrette aujourd’hui mais aussi une grande âme. Tout au long de sa vie, la chanteuse a apporté un soutien précieux aux sans-abri, aux femmes et aux enfants pauvres de son pays. Elle devient d’ailleurs la marraine du volet humanitaire du Urge Cabo Verde en 2011.

Unique en son genre Cesária Évora est une chanteuse et femme d’exception.

La faune aquatique est particulièrement riche au Cap Vert et ce d’autant plus l’hiver venu. Chaque année, les baleines à bosse parcourent des milliers de kilomètres partant des mers polaires riches en nourriture pour rejoindre les eaux tropicales, chaudes, claires et peu profondes, idéales pour la reproduction. Ainsi tous les ans, ces cétacés venus de Norvège viennent faire escale dans les eaux d’Afrique Occidentale et du Cap Vert.

Ces mammifères peuvent être observés au large des côtes de Sal, Boavista et Maio le plus souvent entre les mois de février et mai. Elles apprécient tout particulièrement la Baie de Murdeira à Sal classée réserve naturelle marine. Toutefois, elles s’aventurent désormais jusqu’à Ponta do Sino et Ponta do Leme Velho, se laissant apercevoir depuis la très belle plage de Santa Maria.

Le Cap Vert mène de nombreuses actions pour préserver cette espèce protégée de toute surexploitation touristique. Les baleines doivent être parfaitement respectées pour ne pas perturber leur cycle. Fin février 2009, deux d’entres elles ont été aperçues en train de jouer dans la baie de Ponta do Sol sur l’île de Santo Antao.

Elles se déplacent le plus souvent par groupe de 4 à 12. Les mâles rejoignent plus rapidement les zones froides que les femelles. En effet, celles-ci attendent que leurs petits aient assez de force pour le trajet retour vers l’Arctique.

Elles doivent leur nom à la bosse située à la base de leur aileron dorsal. Il fait également allusion au dos rond que la baleine fait avant de réaliser une plongée, en mettant sa bosse bien hors de l’eau. Très expressive, la baleine à bosse multiplie les chants mélodieux particulièrement élaborés. Ne mesurant pas moins de 13 mètres de long et pesant dans les 25 tonnes, son observation au large des côtes vous offre une expérience fascinante. Sa taille colossale ne l’empêche pas de faire des bons spectaculaires hors de l’eau pour venir vous saluer.