Lutte sénégalaise : sport traditionnel par excellence
Sport national au Sénégal, au départ, la lutte était pratiqué après une bonne récolte ou une bonne pêche pour fêter l'évènement et mesurer les prouesses des guerriers de la région ou du village. Aujourd'hui, avec des écuries qui entraînent leurs champions à un niveau international grâce à des investissements importants, la lutte se professionnalise et détrône même le football.
Ce sport très apprécié par les Sénégalais est un véritable moment de fête où différents rituels se succèdent. Les combats se pratiquent dans des arènes de sables fins où le but, pour chacun des lutteurs, est de faire tomber son partenaire. En plus de la préparation physique des « mbeurkatt », mot wolof désignant les lutteurs, une cérémonie mystique se met en place avant le combat. Le mbeurkatt effectue le « Baccou » : il chante ses prouesses pour intimider son adversaire et danse pour séduire le public. Ensuite, tous les membres de l’écurie commencent à danser en tenue traditionnelle jusqu’à la fin de la lutte, c’est le « Ndawrabine ». Ces chants et ces danses ont pour rôle de protéger les lutteurs contre le mauvais sort et aider à la victoire.
Le monde de la lutte sénégalaise est une véritable industrie qui génère des millions de francs CFA. De grands champions sortent du lot comme Mohamed N’Dao Tyson, Omar Sakho surnommé Balla Gaye 2 et Yakhya Diop alias Yekini. Ils luttent avec professionnalisme et offrent au public de magnifiques combats de lutte.
A Dakar, plusieurs stades accueillent les compétitions de lutte tels que le stade Léopold Sédar Senghor ou encore Demba Diop.
Si vous êtes en voyage au Sénégal, assister à un combat de lutte sénégalaise assure un réel moment authentique et dépaysant.