Histoire
Les origines
L'histoire de Madagascar prend forme dans les origines de son peuplement métissé et complexe. Les premiers malgaches seraient issus de la population malayo-indonésienne et africaine. Ils se sont répartis en nombreux royaumes sur l'ensemble de l'île dont l'implantation est encore quasiment identique aujourd'hui.
On trouve dans la culture malgache contemporaine de nombreux symboles de ces différentes influences: le tambour, le tissage, la circoncision ou l'importance du zébu marque la tradition africaine alors que les pirogues à balancier, les rizières, les nombreux tombeaux ou le valiha sont issus de l'immigration asiatique. Le commerce effectué avec le peuple arabe durant des dizaines d'années a laissé des marques, au niveau religieux essentiellement : on retrouve de nombreux monuments islamiques dans toute l'île.
La colonisation européenne
L'arrivée des européens à Madagascar date du début du 16ème siècle. C'est en 1500, que le portugais Diego Diaz débarqua dans le nord de la grande île. Il lui donna le nom de Saint Laurent, saint du jour de son arrivée, c'est à dire le 10 août. Six ans plus tard, un autre portugais débarqua au Nord de l'île, Fernan Suarez. C'est en associant leur deux noms qu'ils baptisèrent la ville par laquelle ils étaient arrivés : Diego Suarez. Après eux et compte tenu de sa situation géographique stratégique, de nombreux autres européens arrivèrent sur la grande île.
Cependant, seuls les français ont réussi à s'y établir. En effet, les hollandais après quelques années de commerce sur l'île décidèrent de s'implanter ailleurs, au Cap notamment, puis de même les anglais ne restèrent que brièvement sur Nosy Be ou Fort Dauphin avant de quitter l'île pour cause de mauvais rapports avec les autochtones.
C'est donc à la fin du 17ème siècle, que les français réussirent enfin à s'intégrer et colonisèrent l'île quelques années plus tard. En 1642, un commis de la Compagnie française de l'Orient, Jacques de Pronis s'installa dans le sud de l'île dans le but de prendre possession de l'île. La ville de Fort Dauphin fût fondée en 1643 sous l'ordre du Cardinal Richelieu le fondateur de La Compagnie Française. En 1649, l'arrivée d'Etienne de Flacourt, envoyé pour rétablir l'ordre sur la grande île, bouleversa le cours des évènements. Il renvoya Jacques de Pronis, peu apprécié des autochtones et fut nommé « commandant général de la grande île ». Sa curiosité et son intérêt pour l'île l'amenèrent à organiser de nombreuses expéditions dans toute l'île qui furent d'un grand enseignement dans de nombreux domaines. Les informations historiques récoltées furent regroupées dans un livre, qui fait référence encore aujourd'hui.
Après le départ d'Etienne de Flacourt en 1655, les différentes tentatives d'établissement furent des échecs et le projet de colonisation prit fin vers 1674, après le massacre de la garnison de Fort-Dauphin par les populations locales. Les colons s'intéressèrent alors de plus près à la Réunion appelée à l'époque « île Bourbon ». Ayant introduit la culture du café sur l'île, les colons eurent rapidement besoin de main d'oeuvre et de vivres. C'est alors qu'ils se tournèrent de nouveau vers Madagascar toute proche. La colonisation reprit en 1973 après le Traité de Paris.
L'emergence des Royaumes
Parallèlement à l'implantation française à Madagascar, des royaumes émergent occupés par des peuples et aux activités très distinctes. Ainsi, l'Est devient le pays des Betsimisakara dont le fondateur est le fils d'un pirate anglais White, Ratsimilaho. Le Sud est peuplé par les Betsileo alors qu'à l'Ouest les Sakalava occupent les royaumes du Menabe fondés par Andriandahifotsy et le Boina, d'Andriamandisoarivo. Ce peuple très puissant instaura un véritable empire durant le 17ème siècle. Leur pouvoir fut soumis à l'opposition du peuple des Hautes Terres, les Merina. Ce peuple, très conquérant ayant pour capitale Antananarivo, fut à l'origine de l'unification du pays.
En effet, le chef du royaume Merina, Andrianampoinimerina, ayant pour devise « la mer sera la limite de mes rizières » réussit à réunir de nombreux petits royaumes des hautes terres et à instaurer une administration locale. C'est par la suite que son fils, Radama 1er, lui succéda et perpétua son désir de conquêtes. Bénéficiant du soutien des anglais qui appuyèrent les efforts d'unification engagés, il étendit sa domination sur une grande partie de l'île. Il devint Roi de Madagascar en 1817.
Lui succéda ensuite sa veuve, Ranavalona 1ère en 1828 qui mit fin à de nombreuses réformes entreprises par son mari et finit par expulser tous les européens de la grande île. Puis en 1861, Radama II fils de Ranavalona, prit la succession. Il ouvrit de nouveau l'île aux puissances européennes et donna de nombreux pouvoirs à des hommes d'affaire français notamment. Mais craignant une mainmise européenne sur l'île, l'oligarchie malgache fit égorger le roi. Le chef de l'armée Rainnilaiarivony, devint alors premier ministre l'année suivante et exerça un vrai pouvoir. Son règne de plus d'une trentaine d'années vit revenir sur l'île les missionnaires catholiques et se multiplier les écoles.
Une indépendance progressive
Durant une dizaine d'années, de nombreux conflits éclatèrent entre la France et Madagascar. En 1895, l'île devient officiellement sous protectorat français. La monarchie perd alors tout son pouvoir. En 1896, l'île devient une colonie française. En 1897, la royauté est abolie. La dernière souveraine malgache est exilée à la Réunion. Les Malgaches n'ont alors aucun droit politique. En 1896, le Général français Galliéni est envoyé sur l'île afin de permettre l'organisation politique et administrative. Il procéda à de nombreux changements importants tels que l'abolition de l'oligarchie locale, le développement des axes de communication ou l'élimination de la concurrence étrangère.
La pacification française va durer une vingtaine d'années mais va progressivement voir apparaître des mouvements nationalistes. En 1945, le mouvement démocratique de la rénovation malgache (MDRN) est créé. En 1947, une insurrection violente éclate. Elle fera plus de 100 000 morts. En 1958, le République Malgache est proclamée. Le 26 juin 1960,l'île devient indépendante. Philibert Tsiranana devient le premier président de la république Malagasy. Son règne durera 12 ans. Le malgache et le français deviennent les deux langues officielles.
Ses successeurs seront:
- Gabriel Ramanantsoa 1972 - 1975 : Il aura comme grande ligne la malgachisation de l'enseignement ainsi que la nationalisation des compagnies françaises.
- Richard Ratsimandrava : assassiné 6 jours après son élection en février 1975.
- Gilles Andriamahazo : février à juin 1975
- Didier Ratsiraka 1975 - 1992 : début de la 2ème république
- Albert Zafy 1992 - 1996 : 3ème république
- Didier Ratsiraka : 1997 - 2002
La grave crise politique de 2002
Réélu de justesse en 1997, Didier Ratsiraka revient au pouvoir avec la volonté de rétablir une économie stable et assurer le développement du pays. Fervent défenseur de l'économie de marché, il va faciliter le retour des investissements étrangers, favoriser un nouveau code des investissements et attirer peu à peu des investisseurs entrepreneurs, notamment dans le tourisme.
Toutefois, cette période prospère qui verra même la croissance atteindre une progression de 6% annuelle, va être de courte durée. A la veille des élections de 2001, alors que le climat social commence à être tendu en raison des difficultés de la vie quotidienne, et que les rumeurs courent autour des pratiques de Ratsiraka, sa réélection s'avère de moins en moins certaine. Marc Ravalomanana devient alors un candidat sérieux et dangereux: sa bonne image, ses ambitions redonnent espoir au peuple malgache.
Ainsi, après un premier tour mouvementé en février 2001 et des résultats donnant Ravalomanana gagnant, son adversaire crie à la fraude. Après de nouveaux calculs, Ratsiraka est vu gagnant et se déclare donc nouveau président de la république malgache. Ravalomanana n'accepte pas cette décision qui n'est pas approuvée par la Haute Cour Constitutionnelle. Le climat devient alors extrêmement tendu.
Un deuxième tour est finalement organisé pour février 2002. Face à cette situation, Marc Ravalomanana est alors soutenu par des milliers voir des millions de malgaches qui organisent la résistance à l'ancien président : écoles et administrations fermées, grève générale, c'est tout le pays qui se retrouve alors perturbé politiquement et économiquement. Le pouvoir se retrouve rapidement dépassé par ces évènements.
Cette crise politique s'achèvera au moment après de nombreux conflits entre les deux candidats et après de long mois durant lesquels toutes les tentatives de médiation échouèrent, Ravalomanana accède au pouvoir. La nouvelle Haute Cour Institutionnelle affirme finalement qu'il a remporté l'élection au premier tour. Le nouveau président aura aujourd'hui comme lourde mission de faire sortir la grande île de la crise économique dans laquelle elle s'est enfoncée et de restaurer un climat politique stable et démocratique.
Economie
La situation économique
La situation économique de Madagascar aujourd'hui inquiétante est inexplicable compte tenu des ressources importantes dont bénéficie le pays. La localisation de l'île est extrêmement favorable pour l'activité agricole, très prospère et diversifiée. Les principales productions de la grande île sont la vanille (le pays était le premier producteur mondial), le café, la crevette ou encore la girofle. Toutefois, alors que la production de riz était autrefois très importante, elle est aujourd'hui insuffisante pour la consommation locale. Le pays n'a malheureusement pas su profiter de ses richesses.
La décolonisation, les investissements aléatoires ont empêché le pays d'engendrer sa phase d'industrialisation. Il est donc toujours dépendant de la dette internationale et réussit difficilement à se sortir de cette situation extrêmement difficile. La crise de 2002 a freiné les quelques progrès que l'on pouvait observer depuis quelques années. La baisse du commerce extérieur a engendré pour plus de 500 000 malgaches la perte de leur principale source de revenus. C'est aujourd'hui près de 75% de la population malgache qui vit dans le seuil de grande pauvreté. Cette misère est visible dans toute l'île.
Avec une espérance de vie autour de 52 ans, un salaire moyen d'environ 38,5€ et une place dans l'échelle mondiale du développement de 141 sur 174, Madagascar fait partie des pays les moins avancés du monde.Espérons que les nombreuses richesses de l'île, sa faune et sa flore variées et ses extraordinaires diversités associées à un climat politique plus stable mais ambitieux puissent lui permettre de se sortir progressivement de cette situation dramatique dans laquelle elle semble pourtant s'enfoncer.
Les chiffres clés
- Agriculture : 31% du PIB en 1998. 2,5 tonnes de riz, 2.4 tonnes de manioc, 265 000 tonnes de bananes, 2.2 millions de tonnes de cannes à sucre, etc.
- Cheptel : 10,2 millions de bovins, 1,7 millions de caprins et d'ovins, 1,4 millions de porcins.
- Pêche : 119 400 tonnes de poissons de mer et d'eau douce et crustacés.
- Mines et industries : 14% du PIB en 1998 : production (graphite, or, pierres précieuses, charbon...), industries agroalimentaires (sucre, huile arachide), industries textiles, chaussures, cuir...
- Tourisme : 313 000 touristes en 2007
Géographie
Située au coeur de l'Océan Indien, Madagascar est la quatrième plus grande île du monde. Sa situation géographique, son climat et sa superficie lui offrent un potentiel faunistique et floristique unique au monde. La superficie de « La Grande Ile » est de 592 000 km². Sa largeur maximum est de 580km et sa longueur maximale de 1580 km. La présence d'espèces animales rarissimes et de variétés de flores exceptionnelles attire naturalistes et écologistes du monde entier. La diversité des paysages de l'île est remarquable. Son isolement géographique a favorisé l'émergence d'espèces spécifiques, dites endémiques, inconnues dans le reste du monde.
A l'Est, Madagascar se compose de grandes forêts, baignée de fleuves et de rivières. Son fameux Canal des Pangalanes regorge d'une flore luxuriante et de nombreuses espèces animales. Quand à son climat aride et sauvage du sud, et ses fameux baobabs représentatifs de la région, vous offriront un énorme contraste.
Le Nord, plus vert, est le domaine de la culture de la vanille et du coco, grandes richesses de Madagascar. L'importante zone côtière de Madagascar et sa réserve de plages écologiques confèrent à l'île un caractère authentique et paradisiaque. Chaque plage de Madagascar possède de plus un charme particulier à l'image des régions de l'île. Les experts scientifiques donnent à Madagascar, le nom d'île continent. Sa biodiversité unique et exceptionnelle offre aux amateurs de nature l'occasion de faire un voyage dans l'espace et dans le temps en découvrant des milliers d'espèces végétales et animales.
Climat
La situation géographique de Madagascar, inter-tropicale, lui offre un climat très variable selon les régions. L'île subit également l'influence des basses pressions équatoriales du Nord et de l'anticyclone de l'Océan Indien au Sud-Est qui rende son climat très changeant. Toutefois, comme dans toutes les destinations australes, Madagascar est soumise à deux saisons principales, inversées par rapport à l'hémisphère Nord.
La saison des pluies, qui correspond à l'été austral s'étend de novembre à avril. Plutôt chaude, ses températures varient entre 27° et 32°C. Les précipitations sont importantes surtout sur la côte Est. Elles seront de plus en plus rares en descendant vers le Sud ou en allant vers l'Ouest. La période de la Mousson, de janvier en février, peut entraîner de gros orages et des cyclones importants, principalement sur le Nord et l'Est.
La saison sèche, plus fraîche, dure de mai à octobre. Elle est davantage favorable aux séjours touristiques, ses températures ayant une moyenne de 18° à 22°C. A Tananarive, la température moyenne sera de 20°C. Bien qu'elle soit appelée « saison sèche », il n'est pas rare de voir survenir des orages, notamment sur la côte est.
On peut effectuer une distinction de climats entre cinq grandes zones :
- Les Hauts Plateaux, situés à une altitude variable entre 1200 et 1500 mètres, bénéficient d'un climat tempéré. On peut l'assimiler à un climat de type méditerranéen. Ses températures moyennes sont de l'ordre de 20°C. Les nuits sont en revanche assez fraîches.
- La côte Ouest, est plus chaude et généralement moins pluvieuse que la région centre. Ses températures varient de 10°C à 37°C selon les périodes : mai à octobre est la période la plus fraîche avec des températures moyennes de 23°C alors que les mois les plus chauds sont novembre et décembre avec 31°C de moyenne.
- La côte Est, zone la plus pluvieuse de l'île, est soumise à des pluies tout au long de l'année. Qu'elles soient torrentielles ou plus fines, les précipitations ne durent jamais très longtemps et le soleil reprend le dessus. Ce climat équatorial donne des températures variables de 15°C en moyenne en septembre à 30°C en décembre ou en mars.
- Au Nord, le climat est humide et chaud. Le climat équatorial donne des pluies annuelles abondantes, notamment pendant la mousson, et des températures variables de 15°C à 37°C.
- Le Sud, bénéficie d'un climat tropical, voir semi-aride. Cette région est donc très sèche, les pluies y sont quasiment inexistantes. Son amplitude thermique est très élevée, allant de 6°C à 40°C
La Faune et la Flore
La Faune
La Faune malgache est extraordinaire par sa diversité. Les différentes zones climatiques apportent toutes espèces d'animaux, dont certaines sont représentatives de l'île. Les lémuriens : animal typique de Madagascar, celui-ci est représenté partout. Le lémurien, appelée Babakoto par les malgaches, fascine à la fois les scientifiques, les touristes ou les documentaristes. Madagascar réunie la plus grande variété de ce mammifère, qui a quasiment disparu ailleurs excepté au Brésil et en République Démocratique du Congo. La Grande Ile compte une cinquantaine d'espèces de lémuriens différents.
Parmi les plus connues, on trouve sur l'île :
- Le lemur catta : appelé aussi Maki, c'est le plus connu de tous. Sa queue blanche ornée d'anneaux noirs ou gris et ses yeux orangés sont reconnaissables parmi tous.
- Le lemur macao : surtout rencontré à Nosy Be, cette espèce se démarque par la fourrure rousse des femelles et la noire des mâles.
- L'indri indri : on peut l'observer dans le parc de Mantadia-Andasibe. C'est le plus grand des lémuriens. On le reconnaît à sa fourrure blanche et à ses reflets roux sur le ventre.
De nombreux autres mammifères présents à Madagascar n'existent que sur la grande île :
- Le zébu : le zébu est un véritable symbole de l'île au même titre que le lémurien ou le caméléon. Symbole de richesse et de puissance, il est offert en dot, utilisé comme moyen de transport ou sacrifié à l'occasion des cérémonies traditionnelles. On le reconnaît à sa grosse bosse située sur le garrot ainsi qu'à sa peau flasque sous le collier. Ces particularités lui permettent une plus grande régulation de température. Sa résistance aux maladies en fait un animal très apprécié.
- Les caméléons : deux-tiers des espèces existantes sont représentées à Madagascar, dont deux variétés sont endémiques le Chamaleo et le Brookesia. Leurs particularités en font un des animaux les plus étonnants de la planète : queue enroulée en anneaux, yeux coniques leur offrant une vision à 180°C et langue à l'extrémité gluante. Si, on pense généralement qu'ils changent de couleurs selon l'environnement dans lequel ils se trouvent, c'est une idée fausse. En réalité, ils adoptent une teinte et des motifs suivant leurs émotions. Aussi, c'est un bon moyen de se protéger et défendre leurs territoires. On en trouve dans les forêts Le Calumna ou dans les zones plus sèches à l'Ouest Le Furcifer. Les plus petits mesurent moins de 10 cm alors que les plus grands peuvent atteindre 60cm (Le Chameleo Parsonii). Vous pouvez facilement les observer à Analamazaotra. Ils sont généralement installés sur les branches.
- Le tenrec : on en trouve une vingtaine d'espèces sur l'île. Ces petits insectivores vivent à l'écart de l'homme donc vous en apercevrez que rarement. Le plus connu est le tenrec rayé qui s'apparente à un petit hérisson. Le plus courant sur l'île est en revanche le tenrec dit « commun » qui a un taux de reproduction très élevé : une femelle peut avoir jusqu'à 32 petits.
- Le fosa : ressemblant à un petit puma, il est le plus grand des carnivores de Madagascar. Il s'attaque régulièrement aux lémuriens, aux poulets et même au bétail. Vous comprendrez qu'il soit peu apprécié des éleveurs malgaches. Certains fosas du Nord de l'île pourraient atteindre jusqu'à 1,5 m de long.
- Les mangoustes : Madagascar en possède cinq espèces endémiques. Elle est facilement observable, notamment dans le parc national de la montagne d'Ambre. La mangouste dite « élégante » est reconnaissable à sa queue annelée et à son pelage acajou.
Madagascar compte également environ 250 espèces d'oiseaux dont 106 sont endémiques comme les couas, les mésites ou les asitys.
La Flore
Au niveau de la Flore, Madagascar possède une végétation diversifiée mise en valeur notamment dans les grandes réserves fondées dans toute l'île. L'Est, bénéficie d'une végétation particulièrement dense, grâce notamment à ces nombreuses précipitations : les palmiers, hévéas, lichens, ainsi que des espèces de bois rares (bois de rose ou ébène) y sont abondants. Dans les hauts plateaux, domine un paysage de prairie où sont disséminées des parcelles de forêts. L'ouest de l'île bénéficie d'une végétation ordinaire faite de savane, hautes herbes, palmiers satranas et baobabs. Vous trouverez au sud-ouest et à l'extrême sud une végétation surprenante, constituée de plantes grasses, d'euphorbes aloès et d'épineux.
Plus de dix neuf mille espèces végétales dont un millier de variétés d'orchidées font de Madagascar un véritable paradis tropical. La diversité des fruits exotiques auxquels vous pourrez goûter est impressionnante : mangues, papayes, goyaves, kakis, litchis, citrons verts achetés au bord des routes vous raviront. Madagascar abrite des plantes et fleurs que l'on ne trouve nulle part ailleurs. En plus des variétés d'orchidées rares, on y découvre des fleurs aromatiques comme les géraniums et l'ylang-ylang, qui sont aujourd'hui exportés vers l'Europe pour la création de parfums et d'eaux de toilette. On peut également observer des hibiscus, bougainvillées, flamboyants, jacarandas, euphorbes ou nénuphars.
Parmi les plantes remarquables sur l'île :
- Le ravinala : certainement le plus célèbre des végétaux de l'île. Le Ravenala Madagascariensis ou arbre du voyageur en français s'apparente couramment à un grand éventail. Véritable symbole de l'île, il est représenté dans le drapeau malgache, sur le logo d'Air Madagasca ou encore sur l'insigne de la gendarmerie. On entre trouve essentiellement sur la côte Est de l'île.
- Les frangipaniers : on en trouve dans les jardins qui entourent les palais royaux de Tananarive, ainsi que dans les rues de Toamasina. On le reconnaît à son parfum fort et sensuel et à ses fleurs blanches au coeur doré.
- Les pervenches : caractéristiques de la richesse de Madagascar en plantes médicinales. Sa couleur violette est particulièrement reconnaissable.
- Les baobabs : On trouve sur Madagascar, sept variétés de baobabs parmi lesquels six sont endémiques: l'Adansonia Fony (près de Morondava) qui atteint 5m, l'Adansonia Grandieri, atteignant jusqu'à 40 mètres, l'Adansonia Perrieri, l'Adansonia Suarenzis ou Za, l'Adansonia Madagascariensis.
Enfin, la flore malgache comprend des fleurs issues de l'importation européenne : les marguerites, les roses, les mimosas, les pins et l'eucalyptus qui sont plantés dans presque toutes les régions cultivables de Madagascar.
Les Parcs Nationaux de Madagascar
L'île possède 5 parcs nationaux : Celui de la Montagne d'Ambre, dans le Nord de l'île, celui de la presque-île de Masoala dans le Nord-Est, le Parc National d'Isalo dans le Sud-Ouest de l'île, le Parc National d'Andasibe à l'Est et le Parc National de Ranomafana au Sud-Est. Il y a 23 réserves spéciales pour la protection des espèces animales et végétales et 6 réserves de chasse.
Les réserves privées :
- Berenty, Fort-Dauphin (De Heaulme)
- Réserve d'Amboasary (Kaleta)
- Réserve de Mendraka (Pereiras)
- Parc botanique de l'Auberge de la Table Andatabo (Tuléar)
- Réserve naturelle privée d'Akanin'ny (canal des Pangalanes)
- Parc privé Ranarivelo (Tsarasaotra Ivandry)
Arts & Culture
L'artisanat
L'artisanat malgache est particulièrement riche en couleurs et en matières naturelles tirées des nombreuses ressources de l'île. Le phénomène de mode de recherche de matériaux authentiques permet aujourd'hui à Madagascar de développer son fort potentiel artisanal. Essentiellement constitué de tissus, de bijoux, de vannerie de bois sculptés ou encore de pierres taillées, certains éléments de l'artisanat de Madagascar sont reconnus internationalement.
Le papier « Antemoro »
Fabriqué selon les procédés authentiques « Antemoro », donc entièrement réalisé à la main et séché comme autrefois au « clair de lune », ce papier est de couleur blanc écru. Il est fait à partir d'une pâte d'écorce pilée, ce qui lui donne son aspect épais et granuleux. On l'utilise pour les reliures, le papier à lettre ou les enveloppes, les abats-jours ou les tapisseries. L'incrustation de fleurs séchées le rend particulièrement décoratif.
Les pierres
Le sol de l'île est riche en minéraux de toute sorte. Les Malgaches en font une exploitation restée artisanale. Les lapidaires transforment toutes les pierres rares de Madagascar : onyx, agate, rubis, émeraude ou quartz et en font des objets divers. Vous pourrez ainsi vous procurer des objets décoratifs variés que ce soit des boules, des cendriers, des oeufs polis ou encore des jeux de solitaire.
Les vanneries
Cet artisanat est particulièrement répandu sur l'île. Les Malgaches fabriquent de nombreux objets utiles en matière végétale, comme le raphia, le jonc, les palmes de palmiers ou de cocotiers. Ils utilisent notamment ces fabrications pour les couvertures de toiture ou les cloisons d'habitation. Vous dénicherez facilement de très beaux chapeaux, paniers ou nattes de toutes les couleurs et de toutes les formes.
Les objets de récupération
La récupération est un moyen trouvé par les habitants pauvres de l'île pour survivre. Cette pratique est aujourd'hui devenue un art. Les cannettes, les boîtes de conserves ou la tôle de récupération sont transformées en arrosoir, gobelet ou bidon. Les matériaux les plus colorés deviennent des jouets ou des maquettes reproduisant les taxis brousses locaux, les jeeps ou encore les avions d'Air Madagascar.
L'art Zafimaniry
Cet art est lié au groupe ethnique 'Zafimaniry' qui vit dans une région de forêts, au Sud-Est d'Ambositra. Réputés pour leur travail sur bois, de marqueterie, les Zafimaniry réalisent de nombreux objets usuels tels que des coffres en bois sculptés, des boîtes à miel, leurs cases, des volets ou des sarbacanes. A Ambositra, où se sont implantées des missions religieuses, un artisanat plus commercial à émerger avec une production en atelier de statuettes, de jeux d'échecs, de meubles ou autres sculptures.
Les instruments de musique
Les instruments traditionnels utilisés lors des fêtes et des cérémonies sont fabriqués à partir de cuirs, de bois ou de bambous. Le Valiha : instrument à corde composé d'un corps en bambou et de multiples cordes tendues autour du corps. Des modèles de tambours, de cithares ou flûtes. Des 'djembé' de qualité sont fabriqués localement par des spécialistes des percussions.
L'artisanat malgache est encore très riche, on peut notamment citer d'autres fabrications comme les bijoux, le tissu, les batiks, et les peintures sur soie.
L'architecture
L'art funéraire sacré est très important à Madagascar. Le respect porté aux ancêtres malgaches est très fort et génère une production architecturale funéraire riche.
L'architecture funéraire est différente selon les régions de l'île.
Dans les Hautes Terres : Dans le pays Betsileo, les caveaux sont surmontés d'un entassement de pierres plates et plantés de Vatohaly. Ces pierres levées indiquent le nombre de défunts enterrés à cet endroit. Les tombes sont généralement bâties au sommet de rochers, pour être visibles de loin.
Dans le Sud-Est : Dans l'Anosy, on peut trouver des ensembles de dizaines de mégalithes formés par des pierres commémoratives. Elles se trouvent à proximité des tombeaux, des poteaux entaillés (alo-alo), desquels surplombent des sculptures d'oiseaux notamment. On peut voir ce type de monuments, en bordure de forêt entre Fort Dauphin et Sainte Luce.
Dans le Sud : Les Bara érigent également des mémoriaux surmontés de figurines d'oiseaux. Ils se distinguent par le caractère géométrique des motifs. Le Musée de l'Homme de Paris a conservé un modèle de ces poteaux, qui représente une femme avec son enfant. Chez les Antandroy et les Mahafaly, les tombes sont de grandes tailles allant jusqu'à 15m de côté et 1,50m de hauteur. Les motifs représentés sont notamment « la croix mahafaly ». Leur sommet est planté de poteaux de bois sculpté, d'une hauteur allant jusqu'à 2m. Ces poteaux appelés les alo-alo sont représentatifs de la personnalité du défunt. On peut ainsi voir régulièrement des poteaux décorés de sculptures de gendarme, de cycliste ou d'avion, etc.
Dans l'Ouest : Les sculptures des tombes les plus anciennes représentent souvent des personnages ou des oiseaux sacrés, comme les hérons. Plus récemment, on a vu apparaître de nombreuses sculptures érotiques, leur message restant toujours mystérieux. Les tombes les plus célèbres se situent dans la région de Morondava. Les Malgaches accordent beaucoup d'importance aux tombes funéraires pour lesquelles ils dépensent souvent plus d'argent que pour leur propre habitation, qui elle reste souvent précaire.
La musique
La musique est prédominante dans la vie des malgaches. Que ce soit à l'occasion de fêtes communautaires, familiales, de cérémonies religieuses, traditionnelles (messes, exhumation, circoncision) ou de veillées mortuaires, les Malgaches chantent, écoutent de la musique ou dansent. Elle fait partie de leur vie quotidienne culturelle et sociale. Toute occasion est un prétexte à faire la fête. Celle-ci est souvent accompagnée d'un bal, animé en brousse par l'orchestre local. Son déroulement suit un protocole très précis : après l'hymne national, la plus haute personnalité ouvre le bal par l'Afindrafindrao. Sur cette musique d'introduction, tous les participants forment une chaîne symbolique et tournent par couple autour de la piste. Après cela, les musiciens sont libres de jouer tous les types de musique. Toutes les ethnies ont des types de musiques différents. Le chant (a capella) et les battements de mains sont essentiels dans la musique malgache.
Les musiques par régions
Dans les régions côtières, les rythmes sont généralement rapides et répétitifs. Des rythmes aujourd'hui célèbres ont vu le jour dans ses régions. Le Salegy dans le Nord ou encore le Tsapika dans le Sud, issus des musiques traditionnelles d'autrefois sont aujourd'hui particulièrement appréciés par les jeunes. Accompagnée d'alcool ou de chanvre cette musique les mène souvent à la transe. Leur danse, rapide est très physique, saccadée, voir érotique. Des groupes comme Jaojoby ou Tirike sont des troupes de Salegy et de Tsapika ayant un grand succès dans l'île auprès des jeunes.
Dans les Hautes Terres, la musique est beaucoup plus solitaire, douce et exprime les sentiments de manière beaucoup plus discrète. Les rythmes sont beaucoup plus lents. Cette région a également vu naître des chanteurs célèbres, le plus représentatif étant le groupe Mahaleo. Populaire depuis plus de 25 ans sur l'île, il a fait émerger un courant de chansons populaires à textes. Son leader Dama est une véritable star dans l'île. D'autres chanteurs se démarquent à l'image d'Eric Manana ou de Samoela, issus du courant contestataire.
La région de Tananarive est célèbre pour ses chants religieux principalement protestants.
Les Hira Gasy (chansons malgaches)
Dans les Hauts Plateaux, s'exerce une tradition particulièrement populaire : celle des Hira Gasy. Ces spectacles de danse, de musique et de conte sont une forme d'expression unique dans l'île. Situées entre le théâtre et l'opéra, ces spectacles sont conçus, écrits et chantés par les paysans. Si le public est constitué majoritairement de paysans, ceux-ci sont appréciés de toute la population malgache. Composés de vingt-cinq personnes, soit de dix huit hommes et cinq femmes, la représentation se fait sous forme de compétition. La troupe gagnante sera celle qui aura le plus émue, le plus captivée le public et celle dont les costumes seront les plus originaux.
La représentation débute par un Kabary, un discours par le doyen de la troupe. Il remercie les ancêtres et salue le public. La suite est une illustration du message lancé lors du Kabary, à travers des chansons et des danses acrobatiques et accompagnées des musiciens (trompettes, tambours, flûtes et clarinettes). Les sujets abordés dans les spectacles sont souvent la vie, les ancêtres, l'amour, la mort, le travail ou encore d'autres thèmes de prédilection à Madagascar comme la protection de la nature, le contrôle des naissances, la solidarité entre pauvres ou la prévention du sida. Plus qu'une forme artistique l'Hira Gasy est une occasion pour les Malgaches de partager leur vision du monde. Les troupes professionnelles d'Hira Gasy, se produisent chaque dimanche après-midi au 'Tranom-pokonolona' ou maison populaire, dans le quartier d'Isotry à Antananarivo.
Les instruments traditionnels
Il existe des centaines d'instruments différents à Madagascar. Les flûtes, les tambours, les clarinettes ou les percussions sont les plus courants. Deux instruments traditionnels prédominent pourtant pendant les fêtes et cérémonies malgaches.
- Le Valiha : une variété de cythare (petite harpe) fabriquée en bambou et entourée de nombreuses cordes. On retrouve avec cet instrument l'influence austronésienne. Vous pourrez assister à des concerts de Valiha donnés par Sorajavona et Doné Andriambaliha à Tananarive. Le plus grand joueur de Valiha est actuellement Justin Rakotondrasoa, dit Justin Vali, le descendant d'une lignée de joueurs de valiha.
- Le Kabosy : sorte de guitare hawaïenne. C'est l'instrument privilégié des pauvres.
- Le Gorodao : accordéon diatonique introduit dans les orchestres locaux dans les années 1950.
- Le Lokanga : violons traditionnels à trois cordes.
- Le Marovany : sorte de cithare.
- La Sodina : flûte traditionnelle.
La musique malgache aujourd'hui
Si la musique malgache est très riche, variée, et prédominante dans la culture de l'île, elle a pourtant mis du temps à se faire connaître en dehors de son territoire. La musique de Madagascar issue d'un important métissage à la fois asiatique, africain, arabe et même européen a su résister à l'invasion de la musique occidentale.
La chanson malgache a connu un essor important vers 1972, l'année de la révolution. Elle a ainsi vu naître de nombreux chanteurs contestataires, comme notamment Rossy et Mahaleo. A l'époque, des groupes prônaient une identité malgache forte en intégrant des textes en malgaches et des rythmes traditionnels. Ils sont aujourd'hui toujours aussi populaires et donnent régulièrement des concerts dans l'île.
Depuis 1986, un salegy-rock a vu le jour, impulsé par le guitariste Eusèbe. Le vaqu'sauv, rap malgache renouant avec la tradition des joutes orales, est très en vogue dans la jeunesse des grandes agglomérations urbaines. Les rythmes les plus populaires actuellement sont des rythmes très rapides et festifs comme le salegy mais également la soukouss, le kwassa-kwassa, le mbaganga, le reggea, le zouk ou le benga.
Les cérémonies et rituels
Dans les hautes terres, le premier jour de l'année lunaire est marqué par l'Alahamadibe. On implore à cette occasion la bénédiction de Dieu et des ancêtres par des séances de purification et des sacrifices de zébus. Sont réunis ce jour là tous les participants autour d'un grand repas, toujours accompagné de danses et de chants.
En juin, le Fisehagna est célébré dans la province de Diegó Suarez afin de conjurer les malédictions d'un mois généralement néfaste pour l'île.
Tout l'hiver austral se place sous le signe de la circoncision, du retournement des morts, et de l'hommage aux ancêtres. La circoncision s'appelle Famorana sur les Hautes Terres ou Tolaza chez les Betsimisaraka du Sud. La cérémonie la plus spectaculaire est le Sambatra de Mananjary qui a lieu tous les 7 ans en Octobre. Il s'agit d'une circoncision collective de tous les enfants mâles de la région. La fête dure une semaine mais nécessite un mois de préparation.
L'hiver est la période où l'on donne de nouveaux linceuls aux morts. Le Famadihana sur les Hautes Terres, est une période durant laquelle il n'est pas rare que des familles promènent les dépouilles de leurs disparus dans les rues. On a également le Ati-Damba dans la province de Tamatave, toujours accompagné de l'incontournable sacrifice des zébus.
En juillet, les Sakalava du Boina (Province de Majunga) se réunissent pour le FANOMPOAMBE. Les alentours des sanctuaires sont nettoyés, des offrandes de miel et d'alcool sont faites aux ancêtres, et on procède au bain des reliques sacrées.
En Août, seulement tous les 5 ans, les Sakalava du Menabe se donnent rendez-vous à Belo sur Tsiribihina pour le FITAMPOHA où l'on fait allégeance au roi coutumier tout en demandant la bénédiction de Dieu et des ancêtres. La cérémonie qui dure une semaine (exceptés le lundi et mercredi, jours néfastes) est marquée par des chants, des danses, des sacrifices de zébus, ainsi que le bain des reliques royales qui en est le temps fort.
Tous les 5 ans également, le Nord vibre pour le TSANGA-TSAINA ou Cérémonie du Mât, qui est la plus grande fête Antakarana. Le mât s'identifie à la virilité et au roi, alors que le sol où il est planté représente la fécondité et la terre-mère. Le Tsanga-Tsaina raffermit les liens entre les descendants du roi Tsimiharo et consacre le pouvoir du souverain. Marqué par de nombreuses festivités : pèlerinage à l'île Mitsio et dans les grottes de l'Ankarana, choix et façonnage du bois du mât, danses, chants et salves de fusils, levée du drapeau national et de celui à croissant et étoiles rouges du roi, cette fête traditionnelle est la plus impressionnante de la Grande Ile.
La littérature
La littérature malgache est apparue vers 1850, lorsque l'historien Raombana a rédigé 8 000 pages racontant le règne de Ranavalona I. La littérature et la poésie modernes se développent dans les années 30 et 40, en particulier sous la plume de Jean-Joseph Rabearivelo (1901-1937) qui fît paraître le premier recueil en français La coupe de cendres (1924) puis Sylves (1927) ou Presque-Songes (1934). Charles Renel, un instituteur, publia en français des Contes de Madagascar (1910 et 1930). Avec Jacques Rabemananjara (Antsa, 1956; Antidote, 1961) et Flavien Ranaivo (l'Ombre et le Vent, 1947), il forme la «trilogie malgache» dont les oeuvres, puise aux racines de la pensée malgache et se dressent contre la colonisation.
Le premier roman malgache paraît en 1965: 'Les Voleurs de boeufs', de Rabearison. La génération nouvelle de poètes compte notamment Esther Nirina ('Simple Voyelle', 1980), à l'écriture pure. Les romancières Charlotte-Arrisoa Rafenomanjato, dans le 'Pétale écarlate' (1985), et Michèle Rakotoson, dans 'Le Bain des reliques' (1988), décrivent le conflit social entre tradition et modernité. Jean-Luc Raharimanana ('Lépreux', 'Nouvelle', 1992) vient confirmer l'originalité et la maturité de la littérature malgache.
La littérature orale
Madagascar possède, depuis des temps immémoriaux, une riche littérature orale. Elle fournit des modèles de comportement et d'enracinement dans les valeurs austronésiennes. Chaque mythe malgache correspond en effet à un récit de la création du monde à Bornéo, chaque conte est une variante d'un mythe polynésien. On associe également les hain-teny aux pantoums malais. Les hain-teny sont des poèmes en prose dont les thèmes récurrents sont la vie, l'amour, la mort ou les ancêtres. Ces joutes oratoires sont nées dans la région d'Imerina.
Le cinéma
L'industrie cinématographique malgache n'en est qu'à ses débuts. Le cinéma malgache est né du documentaire. Le plus ancien a été réalisé en 1947 par Raberono à l'occasion de la cérémonie commémorative du centenaire de la mort de Rasalama. 'L'Accident' (1972) est le premier moyen métrage de fiction en version malgache de Benoît Ramampy, auteur en 1984 de 'Dahalo Dahalo', et co-auteur avec Abel Rakotozanany en 1987 du Prix de la paix. 'Le Retour' (1973), premier long métrage malgache d'Ignace-Solo Randrasana, décrit la condition des petites gens soumis à l'exode rural. Enfin, 'Taba-taba', long métrage de Raymond Rajaonarivelo, présenté en 1988 à Carthage et à Cannes fit un tabac lors de sa projection. Le film tente une première réflexion sur des événements politiques survenus en 1947 et demeurés jusqu'à nos jours, inexpliqués.
Gastronomie
Autrefois, pendant la fête du Bain se réunissaient le souverain et ses sujets autour d'un festin à base de riz arrosé de lait et de miel, appelé Tatao. Ces repas royaux ont ensuite été enrichis pour devenir d'énormes repas constitués de sept plats, les Hanim-pitoloha. Aujourd'hui, Madagascar, dont 70% de la population vit sous le seuil de pauvreté, ne se permet plus ce type repas gargantuesques! Les repas malgaches, appelés Sakafo, se composent généralement de trois repas : un le matin, un au milieu de la journée et un dernier vers 19h avant la tombée de la nuit. L'île est riche en fruits, légumes, produits de la mer et viande de zébu, l'ingrédient phare reste toutefois le Riz.
Le riz
C'est véritablement la nourriture privilégiée par les Malgaches. Servi seul ou accompagné de légumes, d'épices, et de toutes sortes de viandes (zébu) ou poisson, c'est l'aliment de base de tous les plats à Madagascar. Les Malgaches seraient parmi les plus gros mangeurs de riz de la planète avec près de 135 kg consommés par année et par habitant. Cet aliment appelé « vary » est visible dans le paysage de l'île puisque trois quarts des terres cultivées sont occupées par des rizières.
Les produits de la mer
La pêche est une activité très importante pour les Malgaches. La mer apporte de grandes variétés des produits recherchés. Les mangroves abondent de crevettes et d'huîtres. Les barrières coralliennes fourmillent de poulpes, de crabes, de calmars ou de petits poissons, alors que la pêche à la pirogue à balancier permet de recueillir du thon, du marlin, des capitaines et autres variétés. Les basses mers de Fort Dauphin et de Nosy Be, sont également réputées pour les langoustes, les araignées et concombres de mer.
Le zébu
Cette viande que l'on peut aujourd'hui trouver en France, est très présente sur l'île. Dégustée en filet, en brochette, en pavé, rosbifs ou ragoût, cette viande est toujours très tendre. Le zébu, très populaire, remplace notre steack - frites national.
Les épices et condiments
Madagascar est réputé pour être le premier exportateur mondial de vanille mais elle regorge également de nombreux autres parfums et épices moins connus. La région d'Antserana est connue pour les piments, Toamasina pour la girofle, Nosy-Be pour l'ylang-l'ylang. Vous pourrez trouver sur les marchés de la cannelle en bâton et en poudre, des clous de girofle frais, déshydratés ou en essence, du poivre vert, blanc ou noir.
La gastronomie de Madagascar est représentée par deux plats principaux particulièrement réputés :
- Le Romavaza : c'est un ragoût de viandes et de brèdes accompagnés de tomates, d'oignons, d'ail et de gingembre.
- Le Ravitoto : c'est un mélange de filets de viande de boeuf ou de porc avec une purée de feuilles de manioc pilées et son lait de coco.
Vous pourrez également goûter durant votre voyage différents plats typiques :
Les brèdes
Ce mot d'origine portugaise désigne certaines plantes ou légumes. On distingue deux catégories de brèdes : les « mamy », feuilles douces appelées également brèdes morelles par les Français et les brèdes « anamalaho » qui apportent une saveur chaude et piquante aux plats.
Le Koba Ravina, dit koubravine
Ces gâteaux se présentent sous forme de « blocs cylindriques » enveloppés de feuilles de bananier. Préparés à base de farine de riz, de sucre roux et de cacahuètes pilées, et cuits à l'eau dans des grandes marmites, ces gâteaux sont appréciés de tous.
Les Mosakiky ou Masikita
Vous pourrez trouver ces petites brochettes, servies avec des patates douces, du manioc cuit et une sauce pimentée dans la plupart des villes de l'île, préparées par les « mamas » malgaches. A Nosy Be, les mosakiky, accompagnent généralement les petits gâteaux salés au riz et au coco, appelés les « bantams ».
Les Mokary
Ces petites galettes de riz cuites dans un moule rond sont consommées le matin avec le café. Dégustées bien chaudes et craquantes, vous n'y résisterez pas !
Le foie gras
Le foie gras malgache détient une très bonne réputation. Son goût très particulier ravira les gourmets les plus fins. Les régions privilégiées pour apprécier les meilleurs foies gras sont Antsirabe (Behenjy), Fianarantsoa et Andasibe.
Les boissons locales
- Les vins : L'île est productrice de vin. La région de Fianarantsoa est particulièrement réputée, notamment pour ses vignobles de Andriamboasary, d'Isorana ou de Soaindrana. Vous trouverez également des vins malgaches dans la région d'Antsirabe. Allant des vins blancs secs ou moelleux des rouges, en passant par des rosés, Madagascar possède de très bons crus. Goûter notamment au Maromby, un vin cuit très apprécié en apéritif, ou au Clos Malaza, au Dom Remy, ou au Lazan'i Betsileo.
- Les ranovola : C'est 'l'eau de riz' produite en faisant bouillir de l'eau avec le reste du riz brûlé et accroché au fond de la marmite. Efficace contre les problèmes de déshydratation et contre les diarrhées. C'est un bon moyen de boire une eau rendue salubre.
- Le trembo (vin de palme) : Prononcé (tchemb), le vin de palme est fabriqué à partir de la fermentation du liquide recueille à partir de jeunes fruits des cocotiers.
- Le Toaka gasy : Ce terme désigne tous les alcools locaux fabriqués artisanalement. Distillés clandestinement, on le fabrique souvent à base de jus de canne de fruits sauvages.
- Le rhum : C'est une boisson fortement consommée sur l'île. Il en existe une multitude de marques bon marché, comme la Turbo2, la Cazanove ou la Boum-Boum.
- Le Betsa bestsa : Rhum particulièrement prisé sur la côte Nord-Est de l'île, est produite à partir de la canne à sucre et d'écorces. Peu fermentée, elle n'excède pas 5 degrés mais distillée, elle peut être très forte. On en trouve dans toutes les petites épiceries en brousse.
- La THB, la « Three Horses Beer » : Cette bière que l'on retrouve également à Singapour, au Viet-Nam et en Indonésie est la bière la plus consommée dans le pays. On la retrouve jusqu'au fin fond de la brousse à toutes les températures.
Formalités
Obtention du Visa
Un Visa sera demandé pour visiter Madagascar. Celui-ci est délivré par l'ambassade ou le consulat de Madagascar avant le départ. Pour l'obtenir vous devez vous munir de 2 photos d'identité (récentes et identiques), de votre passeport valable 6 mois après la date de retour, de la photocopie du billet d'avion aller-retour (ou des billets electroniques) ainsi que de deux exemplaires du formulaire officiels complété. Celui-ci est téléchargeable sur le site www.ambassade-madagascar.fr. Vous obtiendrez votre visa en 5 jours environ. Le visa est valable 90 jours maximum dans une période de six mois à compter de la date d'émission. Il vous en coûtera 50 euros.
Vous pouvez également obtenir votre Visa à votre arrivée à l'aéroport. Il est valable pour un séjour d'un mois maximum. Vous devrez également vous munir de votre passeport valable six mois après la date de retour et deux photos d'identité récentes. Cela vous coûtera entre 15€ et 35€ en espèces.
Adresses utiles
En France
Ambassade de Madagascar et Office de Tourisme de Madagascar
4 Avenue Raphaël
75016 PARIS
Tel : 01-45-04-62-11
Fax : 01-45-03-58-70
Metro : La Muette
www.ambamad-france.com
Dépôt des dossiers de demande de Visa entre 9h et 12h30 du lundi au vendredi
Informations par téléphone : de 14h à 16h.
A Madagascar
Ambassade de France
3, rue Jean-Jaurès, Ambatomena, à Antananarivo
Tél. : (261) (20) 22 398 98
Consulat de France
3, rue Jean-Jaurès, Ambatomena, à Antananarivo
Tél. : (261) (20) 22 398 50.
Permanence 24h/24 : 22 398 98
Office de tourisme
Rue Fernand Kasanga - Tsimbazaza - Antananarivo
Tel : (261) (20) 22 668 05
Maison du tourisme de Madagascar
Place de l'Indépendance Antaninarenina - Antananarivo
Tél.: (261) (20) 22 351 78.
Infos pratiques
Les aéroports
L'aéroport international d'Ivato se trouve à 15 kilomètres de la capitale, celui de Nosy Be est localisé dans la partie extrême Nord-Ouest de l'île. Ces deux aéroports sont les seules portes ouvertes pour les entrées et sorties vers l'Europe ou les pays des autres continents.
Les taxes d'aéroport
L'ADEMA est la seule entreprise habilitée à s'occuper des taxes d'aéroport des passagers sur le territoire de la République de Madagascar. Chaque passager est tenu d'acheter et de présenter son ticket d'accès ADEMA avant tout embarquement. Un non résident, voyageur international devra payer une taxe de 15 euros environ.
Assurance
Il est nécessaire se souscrire à une assurance assistance-rapatriement. Elle doit couvrir toute la durée du voyage. Madagascar bénéficiant d'une qualité de soins médiocre, ce type d'assurance est vivement conseillé.
Communication
Le service postal est assez fiable Les bureaux de poste sont ouverts de 7h00 à 15h00 en journée continue. Une permanence est assurée au-delà de cette heure.Le réseau téléphonique s'est nettement amélioré ces dernières années. TELMA (Telecom Malagasy) gère le réseau fixe, les services de téléphonie mobile étant quant à eux assurés par 3 opérateurs : Orange (032), Celtel (033) et Telma mobile (034). Des télécartes sont en ventes dans de nombreux commerces ainsi que dans la rue. Elles proposent des tarifs avantageux. Vous pouvez acheter des cartes de 25, 50, 100 ou 150 unités. Une carte de 50 unités vaut environ 4 €.
Pour appeler de France à Madagascar
Depuis un poste fixe vers un fixe : Faire le 00 + Indicatif de Madagascar (261) + indicatif de l'opérateur malgache (20 si opérateur TELMA) + numéro à 7 chiffres du correspondant (sans l'indicatif régional).
Depuis un poste fixe vers un portable : Faire le 00 + Indicatif de Madagascar (261) + indicatif de l'opérateur (30,32 ou 34) + numéro à 7 chiffres du correspondant sans le 0 devant.
Depuis un portable : Faire le 0261 + indicatif de l'opérateur + le numéro du correspondant.
Pour appeler de Madagascar en France
A partir d'un poste fixe, il vous suffit de composer le 00 puis le 33 et le numéro de votre correspondant. Si vous passez par un opérateur, faites d'abord le 10.
Pour appeler de Madagascar à Madagascar
Depuis un mobile, vers un fixe, vous devez composer le 020 avant le numéro. Ex : 020+22 + 5 chiffres pou Tana.
Depuis un fixe, pour appeler un mobile, vous devez composer le 0 + indicatif de l'opérateur (30,32 ou 34) et le numéro à 7 chiffres.
Coût de la vie
Le coût de la vie à Madagascar n'est pas particulièrement bon marché mais les aventuriers y trouveront leur compte en essayant de vivre comme les locaux : manger dans les petits restaurants et se déplacer en taxi-brousse. Suivant les restaurants choisis, prévoir entre 2,5 € et 10 € par repas.
Décalage horaire
+ 1 heure à Madagascar durant l'horaire d'été.
+ 2 heures en période hivernale.
Douanes
Sont interdits à l'exportation les pierres précieuses, les totems funéraires, les aloalo anciens, l'artisanat à base de tortue et de crocodile, les papillons, tous les animaux vivants et les plantes endémiques de Madagascar. Les épices et plantes aromatiques peuvent être sortis du pays. Pour les quantités supérieures à 5 kilos il est obligatoire de passer au guichet phytosanitaire de l'aéroport de Tananarive.
Electricité
Le courant est le plus souvent en 220 volts alternatif, 50Hz. Les prises électriques comportent généralement deux fiches.
Sécurité
Il faut attention dans la capitale, Antanarivo. Par prudence la nuit, prenez le taxi et ne portez pas de bijoux et d'objets de valeur. Les risques de vols sont importants. Suivez ces quelques consignes afin prévenir de tout problème: éviter de vous promener la nuit dans les quartiers périphériques des cités; de ne pas circuler sur les routes la nuit; de conserver sur vous des photocopies des papiers d'identité, du permis de conduire et du visa de séjour et de transporter sur vous des objets de valeur tels que bijoux, liquidités importantes. En dehors de la capitale, l'île reste tranquille.
La monnaie
La monnaie malgache est l'Ariary (MGA). Elle remplace depuis le 1er janvier 2005 le Franc Malgache. Il est important d'être vigilant, notamment dans certaines zones rurales ou certains malgaches ont encore tendance à parler en ancien Franc Malgache (5 fois supèrieur à l'Ariary, 4000 MGA = 20 000FMG !).
Le taux de change de l'Ariary est assez fluctuant. Il se situait en décembre 2008 aux environs de 2300 Ariary pour 1 €.
Change de devises
On ne peut acquérir des Ariary que dans les banques et les bureaux de change officiels, dans les hôtels et à l'aéroport d'Antananarivo. Les taux de change proposés dans les hôtels sont moins avantageux.
Cartes de crédit
Les cartes de crédit internationales (Visa, American Express et Mastercard) sont acceptées dans certains hôtels de la capitale. En revanche pour les retraits d'argent au distributeur automatique, la carte Visa est nettement mieux représentée que la Mastercard et vous permettra d'obtenir de l'argent beaucoup plus facilement. Vous trouverez des distributeurs uniquement dans certaines banques (BFV-SG et BNI-CA) des villes principales. Les plafonds de retrait sont souvent limités à 200 000 ou 300 000 MGA.
Il est important de vérifier les modalités propres à votre établissement bancaire avant le départ pour l'utilisation de votre carte ainsi que pour les services auxquels vous avez accès. Quelques guichets automatiques ont été installés dans Antananarivo.
Chèques de voyage
Ils peuvent être échangés dans les grandes banques et dans les hôtels. Afin d'éviter des frais de change supplémentaires, il est conseillé aux voyageurs de se munir de chèques de voyage en Dollars US ou en Euros. Certaines banques ont leurs propres chèques de voyages, pratiques pour les localités locales où elles ont leurs succursales.
Les banques
Le réseau bancaire est entièrement privé. Elles sont ouvertes généralement de 8h à 11h et de 14h à 16h du lundi au vendredi. A Tananarive elles sont ouvertes sans interruption de 8h à 15h, sauf les veilles de fêtes où elles clôturent en fin de matinée.
BNI - Crédit Lyonnais
Agence Centrale d'Antananarivo - 74, rue de 26 juin 1960
Tél.: 22 228 00
Fax 22 337 49
Heures d'ouvertures : 8 h - 16 h 30
Agences dans toutes les villes importantes de province.
Bureaux de change : Aéroport International d'Ivato, Galerie Hôtel Hilton, Aéroports de Nosy-be, Mahajanga, Fort Dauphin. Bon taux de change pour les devises, et généralement pas de commissions sur les chèques de voyage.
BMOI (Banque Malgache de l'Océan Indien)
Partenaire de la BNPI, BNP en France et la Dredsner Bank.
Agence centrale Place de l'indépendance BP 25 Bis Antananarivo
Tél.: 22 346 09
Fax : 22 346 10
Agences à Tamatave, Antsirabe, Sambava, Diégo Suarez, Majunga. Gérée par la BNP. Retraits rapides mais commissions élevées.
BFV - Société Générale
Siège social 4, rue général Rabehevitra Antaninarenina Antananarivo
Tél.: 22 206 91 - Fax : 22 383 62
Agences dans toute l'île. Réseau cartes Visa. Coffres-forts. Carte Visa, Carte Bleue. Aucune commission sur place. Commission prise par la banque en France. Change également les chèques de voyages en prenant une commission.
Photographie
Les Malgaches se laissent facilement prendre en photos si vous le faites avec respect. Vous pouvez trouver des pellicules à des prix intéressants dans toutes les villes principales et secondaires. En revanche, les cartes mémoires pour les appareils numériques ne seront disponibles que dans un ou deux points de vente à Tananarive.
Horaires d'ouverture des musées
Les musées sont ouverts tous les jours de 8h à 12h et de 14h à 17h du lundi au vendredi. Les musées de Parc Tsimbazaza sont ouverts 7 jours /7 aux horaires indiqués. Les sites sont visibles à tout moment (mausolée, tombeaux, stèles...).
Poids et mesures
Le système métrique est en vigueur à Madagascar.
Quand partir ?
Le climat varie considérablement d'une région et d'une saison à l'autre. Les mois de septembre à novembre sont des mois privilégiés pour la visite de l'île : le temps est superbe, les températures élevées, la température de l'eau est bonne et la pluie moins abondante, surtout sur la côte Est. La saison humide, puis cyclonique (novembre à mars) est la moins favorable, les pluies pouvant bloquer certaines routes. L'Est de l'île est très pluvieux entre juin et septembre. Avril et mai peuvent également être des périodes judicieuses pour visiter l'île, la période étant sèche.
Jours Fériés
Selon les textes officiels sont déclarés jours fériés, chômés et payés :
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1er janvier : Nouvel An
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29 mars : journée commémorative en souvenir des martyrs de l'insurrection du 29 mars 1947
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Avril : lundi de Pâques
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1er Mai : fête du travail
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25 mai : journée de l'Organisation de l'Union Africaine
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Mai : Ascension
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Début de juin : lundi de Pentecôte
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26 juin : fête nationale, indépendance du pays
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15 août : jour de l'Assomption
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1er Novembre : Toussaint
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25 décembre : Noël
Transports intérieurs
Les taxis
Le taxi est le moyen de transport privilégié dans les grandes villes de Madagascar, notamment à Tananarive. Particulièrement populaire, ses prix sont fixes en fonction de la distance et de la densité de circulation. Le prix des courses est assez bon marché excepté dans la capitale ou à Fianarantsoa. On trouve différents types de taxis : les taxis de ville (assez rapides et confortables) et les taxis de brousse (moins chers, plus lents, qui s'arrêtent souvent et qui roulent sur des pistes tout-terrain. Les Taxis de ville, souvent des voitures familiales de 9 places environ de type 404 ou 504, desservent uniquement les villes. Une course dans la capitale vous coûtera environ 1,5€. Leur prix doublera passé 21 heures.
Les Taxis brousse (taxi-brosy)
Aussi appellé bus Tata, ce sont généralement des petits bus, d'une vingtaine de places qui ne partent qu'une fois complets. Le trajet vous coûtera de 1,7 à 3,4€. Ils desservent également les zones entre les villes et dans la brousse. Il est conseillé de demander le prix de la course avant de monter à bord. Le pourboire n'est pas nécessaire.
Les taxis-be
Taxis de très bon marché qui relient des quartiers à l'intérieur d'une ville. Ce sont généralement des mini-bus. Stations de Taxi-Be:
- Gare routière d'Ambovidona-Andravoahangy : pour aller vers le Nord ou le Nord-Ouest
- Gare routière d'Anosibe : Vers le Sud (Fianarantsoa, Toliara, Taolanaro) et vers l'Ouest ( Miandrivazo et Morondava).
- Gare routière d'Ampasapito : Vers l'ouest (Miarinarivo, Ampefy, Soavinandrina, Tsiroanomandidy).
- Gare routière d'Anosy : vers le Sud (Antanifosty, Ambatolampy, Antsirabe).
Le pousse-pousse
Importé d'Asie, il est particulièrement populaire à Madagascar. Vous en trouverez en grand nombre à Antsirabe mais également à Tamatave, Tuléar et Majunga. Il prend en charge un ou deux passagers. Les prix ne sont pas contrôlés et varient selon la distance. Ils sont généralement très bas. Ne cherchez donc pas à négocier. Certains conducteurs sauront vous guider car ils connaissent parfaitement leur ville.
La location de voitures
Vous avez également la possibilité de louer une voiture, avec chauffeur éventuellement. Cela reste cependant un moyen de locomotion encore cher. Un 4X4 est conseillé pour les routes difficiles.
Le réseau routier
Le réseau routier sur l'île est peu fiable dans l'ensemble. Il se compose de trois routes principales d'Antananarivo à Mahajungo (RN4), à Toamasina (RN2), et à Fianarantsoa (RN7). Certaines parties de routes sont goudronnées par endroits, mais les pistes poussiéreuses sont beaucoup plus répandues. Un grand nombre de routes sont impraticables pendant la saison des pluies (de novembre à mars). La circulation se fait à droite sur l'île.
Les autocars
Les prix des billets ne sont pas élevés, quelle que soit la distance parcourue. Les services peuvent s'avérer peu fiables et les autocars ont tendance à être bondés.
Les avions
L'île dispose en revanche d'un assez bon réseau de vols internes. Les prix sont très variables. La compagnie nationale Air Madagascar dessert environ une quarantaine de localités. Il est préférable de réserver bien à l'avance les vols intèrieurs en pèriode de haute saison. Le réseau est assez fiable.
Population
Madagascar compte aujourd'hui environ 19,5 Millions d'habitants.La population descend essentiellement des Malais et des Indonésiens arrivés sur l'île il y a plus de 1500 ans. La population est très jeune, puisque plus de la moitié à moins de 26 ans. La population se compose d'Européens, de Comoriens, d'Indiens, de Pakistanais et de Chinois et en majorité « d'ethnies » malgaches. Les Français, nombreux sur l'île sont appelés les « Vazaha » et ceux nés sur l'île même sont des 'Zazatany', ce qui signifie enfants du pays.
Si on parle « d'ethnies » à Madagascar il est cependant plus juste de parler de peuples. Ceux-ci se distinguent par leurs traditions et une identité propre à chacun d'eux mais partagent la même langue : le malagasy. On distingue donc 18 « peuples » différents sur l'île dont la répartition géographique correspond à d'anciens royaumes.
Certains peuples se distinguent par leur origine : les Merina de la région d'Antanarivo et les Betsileo de la région de Fianarantsoa sont plus marqués par leur origine indonésienne, alors que les Sakalava de la côte Ouest sont plus proches des peuples africains de l'Est.
Les 18 peuples de Madagascar
- Antaifasy : « ceux qui vivent dans les sables ». Côte Est, région de Farafangana.
- Antaimoro : « ceux du littoral », principalement d'origine arabe. Côte Est, région de Manakara conservent d'anciennes traditions islamiques.
- Antaisaka: « ceux qui viennent des Sakalava ». Réputés pour leurs qualités de combattants. Côte Est, région de Vangaindrano.
- Antambahoaka : « ceux du peuple », suivent certaines traditions islamiques comme l'interdit de la viande de porc. Côte Est, région de Mananjary.
- Antankarana : « ceux qui viennent de l'Antakara », ont des influences islamiques. Sont surtout des pêcheurs et des éleveurs. Nord, région de Diego Suarez.
- Antanosy : « ceux de l'île ». Ont un mode de vie régie par de nombreux tabous. Sud, région de Fort Dauphin.
- Antandroy : « ceux des épines ». Sud, région d'Ambovombe.
- Bara : Ils ont le type africain. Sont généralement gardiens de zébus. Centre-Sud, région de Ihosy.
- Betsileo : « les nombreux invincibles ». Principalement des riziculteurs et artisans du bois. Dans la région de Fianarantsoa.
- Betsimisaraka : « ceux qui sont solidaires », Cultivateurs de girofle, de café et de canne à sucre, les Betsimisaraka sont les spécialistes de la 'Betsa-Betsa', jus de canne fermenté.
Dans le région de Tamatave
- Bezanozano : « ceux aux nombreuses petites tresses ». Est, région de Moramanga.
- Mahafaly : « qui rend tabou ». Sont de grands sculpteurs, spécialistes des alo-alo. Sud-Ouest, région de Betioky et Ampanihy.
- Merina : « ceux des hauteurs ». Ont le type asiatique plus marqué. Région d'Antananarivo.
- Sakalava : « ceux des longues vallées ». Ouest, de Tuléar à Nosy Be.
- Sihanaka : « ceux qui errent dans les marais ». Agriculteurs. Est, région d'Ambatondrazaka.
- Tanala : « ceux qui vivent dans la forêt ». Dans la région forestière de l'Est.
- Tsimihety : « ceux qui ne se coupent pas les cheveux ». Grands éleveurs et riziculteurs. Région du Nord-Centre Zafisoro : Est, région de Farafangana.
- Zafisoro : Rivaux des Antaifasy, ils vivent tout comme eux dans la région de Farafangana.
Langues
La langue malgache appartient au groupe des langues austronésiennes, ou malayo-polynésiennes, tout comme l'indonésien. Elle s'est influencée à la fois des concepts bantous, de l'arabe et des langues européennes. Si sa structure reste austronésienne, son vocabulaire est d'inspiration diverse : les noms d'animaux domestiques viennent du bantou alors que l'astrologie, les jours et mois ainsi que les concepts religieux sont issus de l'arabe.
Toutefois aujourd'hui le français est dominant, ce qui pose problème pour une grande partie de la population, notamment en campagne, qui n'utilise que des dialectes. L'importance du français dans l'île vient de la période pré-révolutionnaire durant laquelle l'enseignement du français débutait dés la maternelle.
En 1972, durant les événements de mai, les étudiants réclamèrent un enseignement adapté à la réalité malgache. Mais l'enseignement universitaire étant toujours donné en français, les élèves issus de la « malgachisation » étaient en décalage. Le français est donc redevenu la langue principale depuis 1993.
Religion
Le peuple malgache d'origine complexe a des croyances et des coutumes diverses et très particulières. La croyance traditionnelle sur l'île est celle qui admet l'existence d'un seul Dieu omniprésent, le Dieu Créateur « Zanahary » ou « Andriamanitra », dit « le seigneur parfumé ». Cependant, Madagascar porte un culte beaucoup plus important à leurs ancêtres défunts et se rattachent plus facilement aux ancêtres divinisés appelés « Razana ».
Ce culte est une célébration de la science de la vie et serait défenseur de la vie sur la terre, matérielle et spirituelle. Le dieu « Razana » est invoqué à toutes les grandes occasions de la vie : mariage, construction d'une maison ou d'une pirogue, naissance d'un enfant, etc. A ces occasions, on lui offre en sacrifice des animaux (poulets ou zébus) ou des aliments (rhum, miel, etc.).
Selon la croyance malgache, certains sinistres comme les accidents ou les maladies seraient les conséquences d'un manquement au culte des ancêtres. Ce serait un châtiment infligé par exemple à ceux qui auraient violé un « fady » (tabou). Les ancêtres garderaient leur individualité et leurs attaches familiales. Leur pouvoir est révélé à travers les « ordres sacrés » qui dictent l'organisation politique, culturelle et médicale de la famille ou de la communauté. L'importance de ce culte voué aux ancêtres explique l'ampleur de l'art et des rites funéraires dans certaines régions.
Les autres religions à Madagascar
En dehors de la religion traditionnelle, Madagascar compte environ 40% de chrétiens qui se répartissent à travers 4 grandes églises ainsi que 200 000 musulmans, implantés principalement sur la cote Ouest et dans la capitale. Les musulmans représentent environ 10% de la population malgache.
Le christianisme
Si l'évangélisation a été réussie à Madagascar, cela est dû en grande partie à la souplesse des missionnaires européens qui ont réussi à adapter la religion chrétienne à celle des malgaches, fondamentalement monothéiste. Les deux religions s'associent grâce à des similitudes comme notamment la résurrection du Christ qui peut facilement être admise pas les malgaches croyant en une mort sans ruptures mais par une transition vers une autre vie. La religion protestante domine les Hautes Terres alors que la religion catholique règne dans les régions côtières. Cette schématisation semble simpliste, mais elle est le fruit de l'implantation des différents missionnaires français et anglais dans les différentes régions de Madagascar. Dans certaines villes importantes comme Antananarivo et Fianarantsoa, les deux religions cohabitent parfaitement et le paysage est ponctué de clochers d'églises avoisinant ceux des temples.
L'animisme
Inspiré des rites orientaux, l'animisme est à vrai dire la religion des ancêtres. C'est à ce titre que même les chrétiens s'y attachent.
L'islamisme
Importé par les marchands arabes, il s'est considérablement dilué dans la civilisation malgache construite par des apports de tous horizons.
Les rites malgaches
Les rites funéraires en Imerina
Le défunt est lavé, habillé et enveloppé d'un linceul traditionnel, en soie, le « Lamba Mena ». Après avoir été exposé quelques temps à ses proches, il est mis en bière et transporté jusqu'au tombeau. Ce transfert est l'occasion d'un dernier voyage sur les propres terres du mort. En pays Mahafaly et Antandroy, la cérémonie peut durer plusieurs jours et son importance variera selon la richesse du défunt. Le rite débute par le transport du cercueil. Il est porté par des hommes qui dansent sur un rythme saccadé alors que les femmes les accompagnent en battant des mains. Porté au tombeau et enterré, un monument est ensuite élevé à la mémoire du défunt. Cette cérémonie se déroule sur plusieurs jours accompagnée de sacrifices d'animaux dont le nombre augmente selon la richesse du défunt. Ce sont quelquefois des centaines de têtes qui feront l'objet du sacrifice.
Les croyances
La mort
La mort, pour la religion traditionnelle malgache, marque le passage du rang d'être humain au haut rang de Razana. Trois cérémonies importantes accompagnent la mort. Il s'agit des funérailles, du 'Famadihana' (exhumation) et des sacrifices. Le Famadihana ou retournement des morts : ce n'est pas une simple tradition, mais entre dans le domaine profond de la culture malgache. L'objectif est de 'rapatrier' les descendants d'une même lignée dans un même environnement, voire dans un même caveau. Cette cérémonie festive est l'occasion de purifier un défunt en lui changeant son linceul.
Ce rituel se fait selon un ensemble de rites précis : le corps du défunt est exhumé du tombeau puis enveloppé dans une natte. Il est ensuite porté par deux hommes alors qu'un procession de proches suit le corps en chantant et en jouant de la musique. Après avoir reçu des onctions de miel, de tabac, de riz ou d'alcool, le défunt est ensuite enveloppé dans un nouveau linceul. La coutume veut qu'on fasse ensuite tourner le corps cette fois autour du tombeau avant de le redéposer dans son caveau. La cérémonie est clôturée par un discours en mémoire du mort et à la destinée des vivants.
Les fady
'Fady' peut se traduire par tabou. L'autorité de 'Razana' est dictée à travers des ordres qui s'accompagnent des 'fady'. Enfreindre un fady équivaut donc à se rendre coupable envers les ancêtres. De nombreux interdits se créent en fonction de chaque personne selon son sexe, son appartenance familiale ou communautaire, selon le lieu (espace) et la période (le temps).
Le fomba (la coutume)
L'usage peut au fil du temps dériver sur une tradition. Or, s'opposer à la coutume entraînerait un châtiment de la part des ancêtres. La coutume veut par exemple qu'avant de boire ou de partager une boisson au cours d'un évènement on verse en guise d'offrande aux ancêtres un peu d'alcool sur le sol (symbolisant la terre).
La Famorana
La circoncision des garçons malgaches dès leur jeune âge, est l'héritage des croyances hybrides hébraïques et animistes. Elle se pratique à l'hôpital ou à la maison familiale par un médecin agréé quelle que soit l'ethnie ou la religion d'appartenance. Cette manifestation se fait généralement dans une ambiance festive. L'opération de circoncision est indispensable à la virilité de tout enfant pour qu'il assure la postérité.
L'EST TROPICAL
La région de l'Est réputée pour son climat très pluvieux offre une végétation encore très différente du reste de l'île. Loin de l'aridité du Sud et de l'Ouest, de la végétation encore assez sèche du Centre, l'Est montre au contraire une végétation verdoyante, sauvage et luxuriante. Les cyclones nombreux viennent régulièrement perturber cette nature fertile. On y trouve de très belles réserves et parcs nationaux cachant toutes sortes d'animaux rares et de plantes endémiques. Sillonner le Canal des Pangalanes reste une expérience unique, pour vivre le folklore malgache. Faites une pause à Tamatave, la Venise de Madagascar et son activité portuaire débordante puis à Antalaha, la capitale mondiale de la vanille.
De Tananarive à Tamatave
Les sources de Ranomafana-Est : situées à 45 km de Tana. L'eau y est tiède grâce aux vapeurs d'eau « soufrée » qui s'en échappe. On y accède par une piste aux environs du village de Ranomafana.
La réserve de Mandraka : dans les environs de Mantasoa, cette réserve unique sur l'île, appelée également « ferme aux papillons », est un lieu d'observation idéal pour de nombreuses espèces. On y trouve une vingtaine d'espèces de caméléons, de nombreux papillons, des insectes ou encore des crocodiles, des tortues ou encore des serpents. Des espèces végétales endémiques sont également représentées dans cette réserve, dont la richesse et la diversité est surprenante. Tel : 22 271 30.
Le Parc National Andasibe-Mantadia : Ce parc national regroupe à la fois la réserve appelée « indri-indri » et le parc de Mantadia. Sa réputation tient essentiellement à la présence de nombreux indris, dont le cri puissant est étonnant. Le village d'Andasibe mérite le détour pour son côté folklorique. Voir au bureau de l'Angap pour l'accès au parc et pour les conseils d'observation des indris.
Tamatave
Tamatave est certainement la ville de l'Est où il pleut le plus souvent, certain l'on même appelé la « Venise de Madagascar ». Les trombes d'eau y sont fréquentes. S'étendant entre la baie d'Ivondro et la plage bordant la rade sur l'Océan Indien, la ville possède un style particulier et reconnaissable : ses grands boulevards, l'omniprésence des pousse-pousses, les nombreuses plantes mais également son état de délabrement. Tamatave souffre des pluies violentes qui rendent les rues pleines de trous et les bâtiments souvent lézardés. Son port très vivant mérite le détour et l'activité dans toute la ville est intense aussi bien de jour comme de nuit.
A voir - A faire
- La place Bien-Aimée : le centre ville et notamment l'Avenue de l'Indépendance et ses nombreux palmiers sont une ballade agréable. Le détour vers le quartier d'Ampasimazava et la place Bien-Aimée est intéressant. La présence des nombreux et magnifiques Banians crée une ambiance particulière.
- Bazary Be : le marché de Tamatave propose artisanat, nombreux fruits et légumes. Il est particulièrement animé du jeudi au samedi.
- Le parc d'Ivoloina : ce parc situé à 12 km de Tamatave regroupe de nombreuses espèces animales telles que caméléons, lémuriens, serpents, oiseaux ou tortues radiata et pryxis. Une espèce rare de lémurien dit « nocturne » y est présent, bien qu'il reste logiquement difficile à apercevoir.
Le canal des Pangalanes
Les ballades sur ce canal sont merveilleuses, grâce au paysage traversé qui est de toute beauté. On y croise pêcheurs et pirogues, on traverse des forêts, des petits villages typiques et tout cela dans un calme véritablement apaisant. Le moyen de transport à privilégier est le bateau-brousse. Renseignez-vous au port de Manangareza à Tamatave. Vous croiserez lors de la descente du Canal de nombreux lacs et lagunes offrant activités variées et paysages magnifiques.
Lac Ampitabe ou lieu-dit d'Akanin'ny nofy : le paysage est tout simplement superbe. Découvrez également le Palmarium situé en bordure du lac. On y trouve environ 100 000 palmiers dont certaines sont endémiques et une dizaine d'espèces de lémuriens en liberté.
Lac Rasaobe : vous y trouverez à proximité Manambato et sa belle plage.
Ambila-lemaitso : nombreuses plages et lagunes.
Ranomafana
Situé à 60 km de Fianarantsoa sur la route de Mananjary, le Parc National de Ranomafana s'étend sur 41.000 ha de forêt humide avec des collines aux pentes abruptes. L'altitude varie de 600 à 1417 m avec des températures allant de -1° à 30°C. Le climat humide et arrosé est propice au développement des cours d'eau tels la Namorona qui alimente la seule centrale hydroélectrique du Sud malgache. Ce fleuve au niveau de Vohiparara n'est encore qu'une rivière tranquille invitant à la baignade, deux kilomètres plus bas elle se transforme en une succession de chute sur plus de dix kilomètres. Eviter la période des grosses pluies de septembre à novembre.
L'avifaune est importante avec 118 espèces d'oiseaux dont certaines sont rares et endémiques au Parc. Le Parc National de Ranomafana présente comme toutes les forêts de montagne une superposition d'essences variées selon l'altitude.
La forêt primaire intacte est riche en Apocynaceae, Euphorbaceae et autres Rubiaceae. La forêt secondaire par contre est dominée par les fougères Psidium. Les épiphytes sont nombreux et ont fait la renommée du Parc.
Foulpointe
Son lagon, sa magnifique plage fait de ce site un lieu assez fréquenté, notamment les fins de semaine. En plus de la baignade et des balades en pirogue, vous pourrez pratiquer le golf ou visiter le Fort Hova, construit par les Merina.
Mahambo
Ce site est particulièrement apprécié pour la douceur de sa baie, qui abrite une magnifique plage et ouvre sur un large lagon. Vous pouvez y pratiquer des sports nautiques, de la pêche ou encore vous initier à la plongée. Mahambo est également reconnu comme un spot de surf de qualité. La végétation des environs est riche, vous pourrez notamment faire de belles ballades en forêt et y observer des lémuriens.
Nosy Boraha ou 'Ile Sainte Marie'
Cette île paradisiaque est encore préservée de l'invasion touristique ce qui la rend d'autant plus charmante. Constituée de superbes plages, notamment sur l'île aux nattes, d'une végétation variée et riche à l'intérieur, et d'un lieu d'observation idéal pour les baleines sur la côte Ouest, Nosy Boraha à tout pour plaire. Sa population y est particulièrement accueillante et sera ravie de vous faire découvrir son mode de vie qui nous paraît d'un autre temps.
Entre le cimetière des pirates, la forêt d'Ampanihy, l'île aux Forbans, l'île aux Nattes ou la migration des baleines, les centres d'intérêts sont nombreux malgré la petite taille de l'île (60km sur 5km de large). Les amateurs de plongée pourront y découvrir des fonds marins extraordinaires.
Le spectacle des baleines est à ne pas manquer lors de votre passage sur l'île. De juillet à mi-septembre, les baleines à bosses viennent sur la côte Ouest de l'île pour s'accoupler ou mettre au monde leurs petits baleineaux. Aujourd'hui de nombreux organismes proposent de vous emmener en mer pour voir ce spectacle de plus près. La danse de ces extraordinaires et immenses animaux est un moment magique et inoubliable.
L'île aux nattes : cette petite île tout au sud de Nosy Boraha, n'est aujourd'hui habitée que par une vingtaine de familles. Ses plages y sont fabuleuses, notamment la plage Berlin et sa végétation rare. On y trouve des « orchidées mauves » notamment une espèce existant uniquement sur l'île, la « Eulophiella Roempleriana Schltr », qui sont bien sûr préservées.
Centres d'intérêts à proximité :
- Ambodifotatra : chef-lieu de Sainte-Marie, cette petite ville possède quelques sites intéréssants : le vieux fort, le tombeau d'Albrand.
- L'île aux Forbans
- Le cimetière des Pirates
- L'ilôt Madame
- Antanandava : chutes d'eau remarquable
- Ambatoroa : cimetière des marins, phare d'Albrand
- Piscine naturelle d'Ambodiatafana
Manompana
La pointe Tintingue est un site magnifique fait de forêts et de magnifiques plages.
Mananara-Nord
Vous pourrez y découvrir des sites magnifiques comme la cascade de Daravangy, de très belles chutes à proximité du fleuve Fahambany. La traversée des plantations de vanille et de girofle par la route menant à Sandrakatsy est également un spectacle fabuleux.
Maroanstera
La ville la plus pluvieuse de Madagascar, ressemble à un décor de western. Si elle n'a pas un grand intérêt, les environs offrent en revanche de nombreux sites très attractifs.
Réserve spéciale de Nosy Mangabe : caméléons, tortues, grenouilles, serpents et lémuriens abondent. La star reste toutefois le lémurien aye-aye qui alors en voie de disparition a été réintroduit ici en 1967. On y trouve également quelques vestiges historiques intéressants.
Parc National de Masoala : vous pouvez y effectuer de nombreux treks riches en découvertes, notamment faunistiques. C'est l'un des plus récents et plus grands parcs de Madagascar avec 230 000ha. On y trouve presque tous les types de végétation existants sur l'île : récifs coralliens, mangroves, forêts pluviales, etc.
La cote de la vanille
Nord-Est de l'île est véritablement le paradis de ce qu'on appelle ici « l'or brun ». Le produit le plus exporté de Madagascar est partout présent dans cette région dont le climat chaud et humide est idéal. Vous pourrez observer dans la période de juin à août le séchage de la vanille au bord des routes et n'hésitez pas non plus à visiter les plantations qui vous seront ouvertes.
Antalaha
La Capitale mondiale de la Vanille fournit à elle seule deux tiers de la production malgache de vanille représentant, elle, 50% de la production mondiale. Cette petite ville assez paisible est cependant perturbée régulièrement par les cyclones nombreux dans la région. Une belle plage borde la ville. D'ici vous pouvez partir pour des trekkings vers Maroantsera dont le parcours vous offrira l'occasion de découvrir des paysages luxuriants.
Sambaya
Sambava est située au coeur du triangle vert de la région Sava (Sambava-Antalaha-Vohémar-Andapa) au Nord-est de l'île. Elle possède des richesses agricoles nombreuses (vanille, noix de coco, café...) et minières (or, saphir, améthsyte). De plus, les zones protégées telles que la Réserve intégrale de Marojezy, Réserve spéciale d'Anjanaharibe-Sud et Parc National de Masoala sont la preuve de la grande richesse faunistique et floristique de cette partie de l'île, qui est aujourd'hui un modèle à suivre en matière d'éco-tourisme.
L'OUEST ROUGE
Découvrez l'Ouest insolite et ses splendides paysages des pics de calcaires acérés des Tsingy, des forêts de baobabs, des lacs de cratère et des fleuves teintés par le limon rouge. Vivez la descente en chaland du fleuve Tsiribihina. Vous y découvrirez le berceau de la culture malgache et le royaume de Sakalava du Menabe (rouge en malgache) où l'on pratique l'impressionnante cérémonie du bain des reliques royales tous les cinq ans.
Morondava
Morondava est le deuxième pôle de la Côte du Capricorne. Entourée de mangroves et de lagons, elle est aussi réputée, pour ses plages de sable fin, et de ses pêcheurs Vezo à bord de leurs pirogues à balancier. Sa région concentre les plus beaux spécimens des 7 variétés de baobab que compte l'île. La ville de Morondava est au centre d'une région possédant de nombreux atouts naturels et vous pourrez les admirer en rejoignant la ville, par le fleuve Tsiribihina notamment.
A voir, à faire
- Excursions en pirogue, voilier et vedette.
- Visites des quartiers de Anstakoameloky, Tsimavao Be, Tsimavao Kely et Bazary Be.
- Les marchés
- Les monuments funéraires Sakalava et Vezo
Mandrivazo
Cette petite ville paisible dont le nom signifie « J'attends ma maîtresse » est le point de départ des visites de la région Ouest et notamment de la descente du fleuve. Mandrivazo est également une des villes plus chaude de l'île.
A voir, à faire
- Descente du fleuve Tsiribihina : Le fleuve Tsiribihina peut se descendre en canoë, en pirogue ou en chaland à partir de Mandrivazo pour atteindre la ville de Belo après 160 km de voyage dans des décors sublimes. Le monument de cette région est incontestablement le Parc des Tsingy de Bemaraha, classé Patrimoine Mondial par l'Unesco, avec son réseau de failles, de crevasses et de blocs calcaires aux pointes acérées.
- Les gorges de Bemaraha
- Le village de Tanambao
- Les nombreux panoramas
- La faune et la flore
L'allée des baobabs
A 22 km de Morondava, cette allée mythique constituée de magnifiques baobabs Adansonia grandidieri mérite le détour essentiellement à l'heure du lever et du coucher du soleil. Même si c'est à ce moment de la journée que vous verrez le plus de monde, le spectacle de ces arbres majestueux est encore plus magique avec la nuance des couleurs du crépuscule. Et seulement à quelques kilomètres de là, vous apercevrez une autre espèce de baobabs, appelée baobabs amoureux.
Belo sur Mer
A environ 15 km de Morondava, petit village de pêcheurs, très attrayant grâce à un charme authentique porté par ses habitants dont le mode de vie est resté très traditionnel jusqu'à aujourd'hui. Une petite baie souvent occupée par quelques tortues de mer, rajoute un charme supplémentaire à Belo.
Belo sur Tsiribihina
Village entièrement dédié au culte des souverains Sakavala. Sont conservées ici toutes les reliques des plus grands rois du Menabe.
La forêt de Kirindy
Forêt sèche, idéale pour l'observation des lémuriens (soit six espèces différentes), les tortues ou les reptiles. Cette forêt est un précurseur dans le domaine de l'éco-tourisme sur l'île. On tente de sensibiliser les visiteurs aux enjeux de la préservation du patrimoine naturel.
Morombe
Jusqu'à Tuléar, une gigantesque barrière de corail sauvage longe la côte. Parfois, on assiste au spectacle d'une myriade de pirogues aux voiles gonflées qui s'entrecroisent. On peut également assister occasionnellement à des courses de pirogues et de charrettes à zébu. Cette partie de l'île abrite les Vezo qui, en dehors de la ville centrale Morombe, habitent sur des petits villages en bord de mer. Ce peuple de marins utilise des pirogues à balancier et ne se sert que de matériaux traditionnels pour la pêche.
Parc national des Tsingy de Bamaraha
Cette réserve fait partie des plus belles et des plus riches de l'île. L'ensemble du parc est classé en réserve naturelle pour la rareté des espèces faunistiques et floristiques qui s'y trouvent. Le caractère d'exception du parc et sa renommée internationale tiennent aussi à la présence des Tsingy, ces formations géologiques classées au patrimoine mondial de l'UNESCO. On les décrit souvent comme des crêtes aiguisées. Ils constituent un paysage de forêt d'arêtes et de crêtes sculptées qui recouvrent un plateau de calcaire de 152 000ha. Ce paysage subit toutefois l'érosion et le modifie peu à peu : de nombreuses crevasses, failles et quelques canyons viennent aujourd'hui perturber l'authenticité du site. La végétation arrive à se frayer une place dans un site pourtant très aride: forêts sèches et savane recouvrent le site à certains endroits.
Le Parc Tsingy recèle également de trésors historiques avec les tombeaux des premiers habitants de l'île les Vazimba. La Faune et la Flore sont très diversifiées puisqu'on y trouve nombreuses espèces de lémuriens, d'oiseaux, de mammifères. Les crocodiles et les reptiles sont également abondants et les espèces végétales particulièrement originales.
Informations Pratiques: Le Parc est accessible de mai à novembre, en 4X4 à partir de Morondava via Belo sur Tsiribihina - Bekopaka (185 km) ou en pirogue et bacs et occasionnellement en avion léger. On peut s'y balader en suivant des circuits organisés qui ont l'avantage de vous informer sur les différentes espèces observées. Selon le temps, vous pouvez faire des circuits d'une journée ou plusieurs. On compte environ sept circuits différents à effectuer dans le parc des Tsingy.
Reserve speciale d'andronomena
La Réserve Spéciale d'Andranomena se situe en bordure de la route 8A reliant Belo sur Tsiribihina et Morondava. Elle s'étend sur plus de 6 000 ha dans une plaine côtière où le sol est sablonneux et retient mal l'eau de pluie. Les forêts recèlent un nombre important d'espèces endémiques comme la tortue Pyxis planicaudia et Erymnochely madagascariensis. Sept espèces de lémuriens y habitent, dont le Propithèque de Verreaux, le Phaner furcifer, et surtout le Cheirogalus medius difficilement trouvable ailleurs. Se nourrissant de fruits, les chauves-souris sont des hôtes habituels de la Réserve, de même que le Fosa carnivore.
LE GRAND SUD
En empruntant la légendaire N7 des paysages multiples se succèdent rappelant l'Asie, l'Afrique puis l'Amérique du Nord. Vous traverserez le pays Bara avec ses grands espaces, ses canyons sculptés dans les massifs granitiques et ses ancestraux « voleurs de zébus ». Jusqu'au lagon de la magnifique baie d'Ifaty à Toliara et ses petits villages de pêcheurs Vezo.
Ambalavao
Cette petite ville située à environ 60km de Fianarantsoa, marque le début de la zone sud. Son climat plus chaud et son paysage plus rugueux en sont le reflet. Etape importante du commerce de zébu dans la région, Ambalavao est également célèbre pour ses vignobles, sa production de soie ou de tabac. La réputation du village est toutefois essentiellement due à la présence des ateliers de fabrication manuelle du 'papier Antemoro'.
L'atelier de fabrication de « papier Antemoro »
Dans cet atelier, la fabrication du papier est restée traditionnelle : le papier est fait à base d'écorces d'Havoa et de plantes selon une fabrication appelée «Antemoro». Ce type d'artisanat était autrefois pratiqué par les arabes qui l'implantèrent à Madagascar lors de leur arrivée dans le sud-est de l'île. Atelier ouvert de 7h30 à 12h et de 13h à 17h. Entrée gratuite. Se renseigner à l'hôtel Bougainvillées. Tel : 75 340 01.
Le massif de l'Andringitra
Ce massif constitué de granits et de gneiss est un lieu idéal pour la pratique de la randonnée ou mieux de l'escalade. Si le massif de l'Isalo est aujourd'hui souvent surchargé, celui de l'Andringitra vous offrira lui quelques longs moments de calme et d'isolement. Vous aurez toutefois certainement l'occasion de croiser dans les villages alentours, les Betsileo ou les Bara, dont la rencontre vous entraînera dans l'authenticité même de la population malgache.
Les vignobles : Vous pourrez visiter les caves et vignobles des caves Verger ou Chan Fui.
Le Savika : Sport traditionnel de la région. Des jeunes Betsileo affrontent les zébus à mains nues.
Ihosy
Ihosy est située à 600km de Tana et à 329km de Tuléar est une ville de passage. On y passe avant d'emprunter la voie qui mène difficilement à Fort-Dauphin tout au sud de l'île. Ihosy est la capitale de l'ethnie Bara, connue pour être essentiellement des pasteurs d'origine africaine, semi-nomades et réputés pour être les «gitans de Madagascar».
Vous pourrez y découvrir quelques vignobles, visiter le village fortifié d'Itompomanananirariny ou encore découvrir les « Ringa »ses luttes à mains nues.
Ranohira
Le village de Ranohira est le point de départ de toutes les excursions vers le massif de l'Isalo. Si le village en lui-même n'a pas un très grand intérêt, le passage ici vous mènera à des ballades inoubliables dans un paysage splendide.Le massif de l'Isalo s'étend sur une centaine de kilomètres à une altitude moyenne de 1000m. Son relief est varié, les panoramas magnifiques, on y trouve de nombreux canyons, des grottes, des rivières, et vous pourrez y observer pachypoduims et les lémuriens dans leur cadre naturel.
Excursions conseillées dans le massif
Pour toutes excursions effectuées dans le massif de l'Isalo il est nécessaire d'être accompagné par un guide. Le massif étant classé Parc National, vous devez vous renseigner auprès de l'ANGAP (Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées) qui vous indiquera un guide agréé. Ce service est également nécessaire pour obtenir le droit d'entrée dans le parc, après avoir acheté un ticket d'une valeur de 7,5 euros valable trois jours. Soyez bien vigilant sur les différents tarifs de guidage et étudier précisément ce qu'ils comprennent (entrées dans les sites ?), les arnaques pouvant être assez courantes.
La grotte des Portugais
L'excursion vers cette grotte est particulièrement adaptée aux adeptes du trekking. Elle permet outre le fait d'atteindre la grotte, de traverser de nombreux sites magnifiques. Ces grottes auraient été aménagées par des marins portugais après leur naufrage sur l'île.
La piscine naturelle
Située à environ 6km de Ranohira (comptez 3 km au sud du village en voiture puis 3 km de marche depuis le parking), la piscine vous offrira l'occasion de vous baigner dans une eau cristalline dans un cadre superbe. Après une marche tranquille, qui vous permettra d'admirer de magnifiques panoramas, vous arriverez à la piscine entourée de pandanus et de « pulseurs ». Venir ici depuis le massif des Makis, à 6h de marche, est encore plus appréciable, mais réservé uniquement aux bons marcheurs !
Le canyon des Makis
A 2h30 à pied du village de Ranohira, vous pourrez découvrir le premier village de Ranohira en traversant des rizières, forêts et en côtoyant les lémuriens (le lemur fulvus rufus ou le lemur catta). Cette balade sera également ponctuée de passages dans des oasis dont la découverte vous ravira avant d'atteindre le fameux canyon des makis.
Descente des rivières de l'Isalo
Les rivières de l'Isalo, qui prennent leur source à plus de 1000m d'altitude offrent la possibilité de pratiquer des sports tels que le rafting et le canoë dans des conditions idéales. Le décor est somptueux, la faune à observer est variée et étonnante (crocodiles, lémuriens, anguilles géantes, etc). Privilégiez les mois de décembre à mars, quand le niveau d'eau est préférable pour la pratique.
Ilakaka
Si cette ville était autrefois un petit village isolé et tranquille, elle est aujourd'hui devenue un centre important de la région. C'est en effet la découverte en 1998, d'un énorme gisement de saphir qui a littéralement bouleversé la vie de cet endroit. La population a augmenté très rapidement et atteindrait aujourd'hui près de 100 000 personnes. Cette « fièvre bleue » a attiré commerçants, travailleurs, et a vu apparaître nombreuses constructions de fortunes et autres hôtels pour chercheurs de saphir. Un passage à Ilakaka est une curiosité, il vous permet d'observer les mines, la vie d'un village en pleine activité ou les nombreuses transactions effectuées en pleine rue. Mais celui-ci peut s'avérer dangereux, la prostitution et les délits se développent autant que la ville...
Tulear (Toliara)
Tuléar est une ville du Sud qui en porte toutes les caractéristiques : le climat y est sec, le soleil est quasiment constant, et l'atmosphère est poussiéreuse. Ici les activités ne sont pas nombreuses. Les environs vous offriront davantage d'intérêts : Anakao, Saint Augustin ou Ifaty. Ces destinations vous permettront de découvrir de plus près la population des Vezo, les pêcheurs malgaches qui ne font que passer à Tuléar.
A voir, à faire
- Le musée Mahafaly : Ce musée consacré à l'art funéraire Mahafaly, propose tout ce qui orne les tombeaux : les aloalo, les reconstitutions de tombeaux, etc. Situé en centre ville, Rue Fayelle, il est ouvert de 8h à 11h30 et de 14h à 17h.
- Plage de la Batterie : Cette immense plage bordée de dunes est le point de départ et de retour des pêcheurs. Elle tient son nom de la seconde guerre mondiale pendant laquelle, les Anglais y construirent des casemates.
- Miary : Ce village situé à 8km de Tuléar, mérite le détour pour la présence d'un imposant « Banian », arbre tentaculaire.
- Les bâtiments coloniaux : sur la rue de France et dans les artères qui convergent vers la place du marché, on peut voir de très beaux bâtiments de l'époque coloniale.
- Les mosquées : On en trouve de nombreuses dans la ville mais la plus belle est celle qui se trouve près du marché, vers la place de l'indépendance.
A proximité de Tuléar
Sarodrano : très beau village de pêcheurs à 27 km de Tuléar. Vous pourrez y découvrir la grotte d'eau douce. Cette source est sacrée mais vous pourrez tout de même vous y baigner.
Baie de St Augustin : en suivant la route qui vous a mené à Sarodrano par un magnifique chemin traversant les paysages classiques de la région sud, vous atteindrez les contreforts d'Onilahy d'où vous aurez un magnifique panorama sur la baie. Le village offre lui de nombreuses possibilités de balades très agréables et une plage à proximité. La pêche traditionnelle y est la principale activité.
Anakao : village de pêcheurs Vezo réputé dans la région. Il est intéressant de participer à un retour de pêche aux environs de midi, l'activité est particulièrement intense, notamment lors des grandes marées. La plongée est également assez pratiquée à partir d'Anakao. Le village n'est cependant accessible qu'en pirogue à partir de Tuléar. Le départ se fait souvent très tôt depuis le port de Mahavatse.
Nosy Ve : les plages de cette petite île sont superbes, peu fréquentées et possèdent des fonds particulièrement riches. Les passionnés viennent y observer poissons multicolores, langoustes, coquillages et coraux de toutes formes venus se nicher dans un magnifique lagon, bordé d'une barrière de corail. Les oiseaux sont également les rois à Nosy Ve : les phaétons à queue rouge attirent toutes les attentions.
Ifaty
Ce village balnéaire situé à une trentaine de kilomètres de Tuléar possède de nombreux atouts pour attirer les touristes du monde entier : un lagon magnifique, le lagon de Ranobe, qui fait du site un lieu exceptionnel pour la pêche et surtout la plongée, de nombreux petits restos et bars locaux ainsi que la présence d'une réserve dont la richesse faunistique et floristique est importante.
A faire :
- La plongée : ses fonds marins extraordinaires raviront les amateurs. L'immense barrière de corail qui s'étend de Tuléar à Morombe vous donnera l'occasion de découvrir de nombreuses variétés de poissons, alors n'hésitez pas à profiter de cette richesse faunistique ! Il est toutefois bon de rappeler que l'île ne possède pas de chambre de décompression, alors prudence lors de votre plongée !
- Les ballades en pirogue : se renseigner dans les clubs de plongée et dans certains restos pour le choix des piroguiers. Les prix peuvent être très variables mais sont toujours raisonnables.
Betioky
Première petite ville sur la piste du Sud depuis Tuléar, Betioky possède un certain charme typique grâce à ses larges avenues bordées de baobabs et parcourues par des charrettes de zébus. Un marché animé connu pour ses améthystes et des artisans proposant des copies d'aloaly au bord des routes, font partie également de la vie de Betioky. Le village est un bon point de départ pour les parcours des nécropoles de Mahafaly. Vous pourrez ainsi observer les tombeaux, surmontés des stèles funéraires sculptées ou peintes et ornées de crânes de zébus funéraires en signe de richesse et de prestige.
A voir, à faire
La Réserve de Bezaha-Mahafaly : e trajet est assez physique. Réservée aux sportifs.
Ejeda
Un autre lieu d'observation des tombeaux mahafaly, appelés « valavato », certains atteignant jusqu'à 15 m de côté pour un mètre de hauteur. Mais l'intérêt du village règne aussi dans la présence des mines d'or et de rubis qui sont exploitées depuis plus d'un siècle. Lors de votre visite à Ejeda, n'hésitez pas à visiter les mines !
Ampanihy
Cette région particulièrement sèche et aride constitue la frontière entre les territoires des ethnies Mahafaly et Antandroy. Il est célèbre notamment pour sa fabrication de tapis mohair, mais le village en lui-même très vivant peut être une halte agréable.
A voir
- Les ateliers de tapisserie en mohair : vous découvrez dans le village les ateliers de fabrication et voyez ainsi le travail effectué sur les teintures végétales. Les tapis d'Ampaniny sont réputés dans le monde entier pour leur fabrication en laine mohair issue des chèvres angora. Si ce tissage traditionnel demeure long et fastidieux, cette activité est à l'image de la culture du sud de l'île. Les femmes par ce travail artisanal transmettent non seulement leur savoir-faire mais l'âme de leur région. Vous pourrez découvrir ce travail notamment dans les ateliers d'Eric. Tel : 032 07 767 16.
- Un baobab remarquable : Vous pourrez voir ce spécimen parmi les plus grand au monde, à 7km d'Ampahiny quand vous venez de Tuléar.
Beloha
Le village souffre d'une sècheresse qui rend les étales des marchés bien pauvres. Toutefois non loin de là, se situe le petit village de Lavanono, particulièrement prisé par les surfeurs et les funboarders, grâce aux conditions météorologiques idéales. Une compétition y est même organisée.
Fort Dauphin (Taolagnaro)
La situation géographique spécifique de Fort-Dauphin lui offre une variété de paysages unique : montagnes, forêts, plages ou déserts. Le climat est également propice à cette diversité puisque la ville bénéficie à la fois de l'influence tropicale du sud-est et de l'aridité du grand sud. Son isolement en fait une destination encore préservée.
A voir, à faire
- Pic de Saint Louis : à 529m d'altitude vous pourrez admirer le paysage de l'ensemble de la région et de la presqu'île de Fort-Dauphin. L'ascension du pic Saint Louis, est un peu sportive mais la vue à l'arrivée ne vous fera pas regretter l'effort.
- Fort Flacourt: les ruines datant du 17ème siècle ainsi que le petit musée sont intéressants.
- Anse Monseigneur et plage de Libanonoa : cette anse aujourd'hui inhabitée, abrite toutefois les anciennes maisons des évangélistes américains. Tout près vous vous trouverez sur la plage de Libanonoa, certainement la plus belle de la ville. Elle est cependant assez fréquentée.
Aux environs de Fort-Dauphin
- Lac Vinanibe : à 8 km de Fort Dauphin, ce lac offre un site très agréable pour les amateurs de sports de glisse ou si vous êtes à la recherche de calme. Ajouté à la rivière qui longe la côte et la plage de sable blanc, l'endroit est un petit paradis.
- Les criques de Lokaro : à 40 km environ au Nord-Est, ce magnifique site mérite que l'on s'y arrête. Parfait pour la baignade et idéal pour la plongée sous-marine, la proximité de nombreux, le site est accessible en bateau ou en pirogue depuis le lac de Lanirano. Le trajet offre un enchantement supplémentaire grâce à une végétation aquatique luxuriante et à la rencontre avec des espèces animales nombreuses. Le voyage sur ces « aroyos » (bras de rivières) vous emmènera jusqu'au petit village d'Evatra, d'où vous partirez ensuite à pied par un magnifique chemin panoramique avant d'atteindre les criques.
- La réserve de Berenty, Sainte Luce, la grotte du cap Andavaka, la grotte des sacrifices, la réserve de Nahampoana, la piste de montagne entre Ifarantsa et Ranomafana, le parc national d'Andohahela et bien d'autres encore...
LE NORD DES CONTRASTES
Le Nord de Madagascar regorge de paysages variés et extraordinaires: des plages désertes, de magnifiques baies, la fameuse réserve de la montagne d'Ambre, les Tsingy de l'Ankarana... Et Diego Suarez, sa capitale marquée par une forte présence coloniale où règne encore une atmosphère particulière.
Diego Suarez
La ville de Diégo Suarez, capitale de la région Nord de Madagascar compte environ 80 000 habitants. Située à l'extrémité nord de l'île, la ville est fortement tournée vers l'Afrique et les Comores, et l'on y remarque une population très cosmopolite. Son activité portuaire intense et son passé historique et colonial marquent la ville dans son ensemble. On y trouve des traces dans l'architecture, dans les noms de rues ou dans l'organisation même de la ville.
A voir :
- Le centre ville : la rue Colbert, avenue centrale de Diégo Suarez, est bordée d'anciennes maisons coloniales et d'anciens palaces à voir bien qu'ils soient aujourd'hui dans un état de délabrement important. La rue Joffre est également intéressante : sa place, son belvédère, et sa vue sur la rade tout comme la visite du port.
- Le quartier militaire : surplombant le port, cet ancien quartier résidentiel de la Marine française, est aujourd'hui occupé par l'armée malgache. On y trouve un beau panorama sur la baie. Si ce quartier était autrefois très animé, le calme qui y règne aujourd'hui est étonnant.
- Quartier d'Anketa et de Tanambao : vivant et populaire, quartier animé.
- Vue sur la Baie de Diégo : à partir du quartier de l'Université, vous pourrez avoir un panorama splendide sur le pain de sucre ainsi que sur la plage de Ramena.
A voir dans les environs de Diégo Suarez :
- La baie de Sakalava : une immense et superbe plage borde cette baie, parfaite pour la pratique de la planche à voile.
- Ramena : situé à une vingtaine de kilomètres de Diégo Suarez, Ramena est un village de pêcheurs dont l'authenticité est préservée jusqu'à aujourd'hui.
- La plage de Ramena : de cette plage on peut observer la Mer d'Emeraude. Ce site est exceptionnel et magnifique: cette «mer dans la mer », d'une couleur turquoise est accessible depuis Ramena en louant une embarcation adaptée.
- Cap d'Ambre : ultime extrémité de l'île, il est difficilement accessible excepté en 4x4.
- Cap Miné et Baie des Dunes : ces sites sont des lieux de ballades très agréables, assez peu fréquentés.
Le parc national de la Montagne d'Ambre
Situé à environ 40 km au sud de Diégo Suarez, le parc national offre une diversité d'espèces végétales et animales comparables à celle que l'on trouve dans la région Est bénéficiant des pluies régulières. A l'image de ces forêts, la Montagne d'Ambre qui s'élève à une altitude comprise entre 850m et 1475m bénéficie elle aussi d'un climat humide. Une visite dans le parc vous permettra de découvrir un très beau jardin botanique, les lacs de cratère et des cascades.
La ville la plus proche du parc est Joffreville ou Ambohitra. Vous y trouverez les informations nécessaires pour cette visite. Les droits d'entrées sont disponibles au bureau de l'Angap situé à l'entrée du parc.
Réserve spéciale de l'Ankarana
Le spectacle, offert dans cette réserve, par ces formations naturelles d'aiguilles et de pics calcaires qui se dressent en hauteur ainsi que ces nombreuses grottes creusées par l'érosion, est absolument étonnant. Ce site est régulièrement l'objet de cérémonies traditionnelles des Antakarana, l'ethnie de la région.
A ne pas rater dans la partie Est de la réserve la Grotte des chauves-souris. A l'Ouest, beaucoup plus riche, vous pourrez observer de nombreux canyons, les grottes d'Andriafabe, des crocodiles ou la grotte cathédrale. Les espèces de lémuriens, de chauves-souris, d'oiseaux et des caméléons y sont facilement observables. Pour la visite de la réserve, renseignez-vous au bureau de l'Angap, situé dans le village de Mahasina.
L'île de Nosy Be
Nosy Be, appelée « île aux parfums » est à l'image des petits coins de paradis comme on se les imagine. De magnifiques plages de sable blanc, une végétation importante, des lacs, des petits villages authentiques, tous les éléments sont réunis pour faire de cette île, un lieu de passage et de séjour de rêve. L'ensemble de petites îles à proximité ont également de quoi satisfaire les plus exigeants. Avec un climat privilégié et des richesses sous-marines considérables, les amateurs de plongée, seront ravis de pratiquer leur passion ici, dans un territoire encore protégé et sauvage.
A voir, à faire
- Usine sucrière de Dzamanzary.
- Mont Passot : la vue au sommet du mont est magnifique, on y voit les lacs de cratères. Cependant il est nécessaire de payer un droit d'accès. Le spectacle vaut le détour si vous restez jusqu'au crépuscule, vous y verrez alors un coucher de soleil de toute beauté.
- Plantation et distilleries d'Ylang-Ylang : sur toute la côte est. Possibilités de visiter les distilleries et l'achat de flacons d'essence d'ylang-ylang.
- Musée océanographique: à visiter à 4km d'Andoany. Le musée du Centre National de recherches océanographiques de Madagascar, est une visite particulièrement intéressante pour découvrir tout ce qui concerne le monde sous-marin : présentation des éco-systèmes, des cycles biologiques, instruments de mesure, techniques de pêche et de magnifiques collections de coquillage et coraux.
- Réserve naturelle de Loko Be : réserve du sud-est de l'île, à visiter en voiture, en pirogue et à pied. Vous y découvrirez un paysage de mangrove, une magnifique forêt tropicale avec de beaux vanilliers et ravenalas, des espèces animales nombreuses (lémuriens, caméléons, crabes, etc. L'entrée comme dans toutes les réserves de l'île est payante et suivre un guide est conseillée pour pouvoir profiter au mieux de toutes les richesses de l'endroit.
- Ambanoro : proche de Marodokana, cette « ville-fantôme » est un détour surprenant. Cité abandonnée mystérieusement, Ambanoro est aujourd'hui un mélange d'immeubles déserts enlacés par des lianes imposantes et des vestiges de la vie quotidienne d'autrefois: la grande mosquée ou le cimetière musulman qui abrite de beaux tombeaux. L'atmosphère qui règne ici est étonnante.
- Plongée: les richesses du fond sous-marin autour de Nosy Be en font un lieu particulièrement apprécié des plongeurs. Les possibilités de location de matériel sont assez développées et beaucoup d'hôtels le proposent aujourd'hui.
Hell-Ville (Andoany)
Le chef lieu de l'île, marqué par son passé colonial est une ville bien animée avec son marché couvert, sa rue commerçante, son port. Elle possède encore un certain charme même si elle perd peu à peu les traces de son passé. Les constructions de caractère et les esplanades bordées d'arbres lui donnent un charme. L'esplanade et sa vue sur la baie d'Andavakotoko sont à voir.
A voir, à faire
- La ballade sur la corniche : on peut y avoir un magnifique panorama sur la baie et l'île de Nosy Komba, en longeant la rue du Dr Mauclair.
- Le marché : tous les jours, un marché très animé en plein centre ville où vous pourrez trouver tout ce qui fait la richesse de l'île : épices, fleurs, fruits, légumes. Les nombreuses senteurs qui s'y mêlent rendent la ballade très agréable.
Ambatoloaka et Madirokely
Situés à une dizaine de kilomètres à l'Ouest de Hell Ville, ces deux sites sont les plus animés de l'île. On l'y trouve une activité intense, un grand nombre d'hôtels, de bungalows, de bars et de boîtes mais également des plages très fréquentées. Ces « stations balnéaires » nosy-béennes ne sont pas les endroits les plus beaux de l'île mais les fêtards s'y retrouveront pour passer de bons moments.
A voir
La chute d'eau d'Androadroatra : à 4km d'Ambatoloaka, magnifique cascade.
Dzamanzary
Ce village situé sur la côte Ouest est réputé essentiellement pour son activité sucrière. Les plantations de cannes à sucre occupent la majeure partie du territoire. Vous pourrez d'ailleurs visiter une usine sucrière afin de découvrir le travail de la canne jusqu'à la cristallisation. Visite très intéressante après laquelle vous pourrez également acheter des rhums locaux.
Ambodrona
A proximité d'Ambatoloaka, cette baie est magnifique et plus calme que sa voisine. Les plages de sable fin et la tranquillité qui y règne rendent l'endroit très apprécié.
Andilana
Andilana est situé à l'extrémité Nord-ouest de l'île. On apprécie son calme et son isolement. Loin de l'agitation d'Hell Ville, ce site est d'une beauté encore sauvage malgré l'apparition de quelques complexes hôteliers. La seule animation vient des quelques pêcheurs présents ici et des petites gargotes.
Nosy Komba (Nosy Ambariovato)
Son nom signifie « île aux lémuriens. Ils font la réputation de l'île. De nombreuses excursions sont organisées pour observer une espèce de lémuriens particulière appelée « makao » très faciles à observer car ils sont complètement domestiqués. La clairière des Makis est le lieu de prédilection pour leur observation. Cette affluence rend le village principal de l'île, celui d'Ampangorinana extrêmement fréquenté par les touristes.
Pour apprécier les charmes de cette petite île, il faut s'éloigner un peu des sentiers battus, vous découvrirez alors de très belles plages désertes, fréquentées uniquement par les pêcheurs. Une ascension du sommet de l'île, d'Antaninaomby à 622 mètres d'altitude vous offrira un magnifique panorama sur la région.
Nosy Tanikely
Cette toute petite île située à moins d'une heure en voilier de Nosy Komba et d'Hell-ville, est le paradis des plongeurs. Les fonds sous-marins extraordinaires permettent d'y voir carangues, raies, barracudas ou tortues. Toutefois, l'île étant considérée comme une réserve naturelle, on ne peut y pêcher poissons et coquillages. Malgré les magnifiques plages et une eau à température idéale, Nosy Tanikely n'est pas le paradis idéal, compte tenu des nuages de moustiques qui envahissent le centre de l'île.
Nosy Iranja
Cet îlot est le plus éloigné de Nosy Be, on y accède après 2h environ de bateau à moteur. Véritable paysage de carte postale, Nosy Iranja est reconnaissable à ce banc de sable, reliant les deux îlots, qui n'apparaît qu'à marée basse. Les deux îles constituant Nosy Iranja : Bé et Kely offrent du sable blanc, des eaux turquoise, des fonds coralliens, des cocotiers et si on a la chance de les apercevoir les tortues de mer: tous les éléments d'un petit paradis. Un village de pêcheur vit son cours paisiblement dans ce territoire dont la beauté mérite toute notre attention.
Nosy Sakatia
On y accède après une courte traversée de 20 minutes en pirogue ou 5 minutes en bateau à moteur à partir d'Ambaro. La plongée est également reine ici, notamment à Ambodrono. Mais la réputation de Nosy Sakatia tient surtout de la présence d'orchidées sauvages de toute beauté.
Archipel des îles Mitsio
Mitisio est le nom de la principale île de l'archipel d'une dizaine d'îles, situé au Nord de Nosy Be. Archipel composé d'une dizaine de petites îles magnifiques et peu fréquentées. La baignade, la plongée, la ballade et le farniente sont les activités privilégiées sur des territoires aussi apaisants.
Archipel des îles Radama
Cet archipel composé d'îlots appelés Nosy Berafia, Nosy Antanimoro, Nosy Valiha est à l'image des précédents, fonds marins très riches, eaux magnifiques et plages de rêves. On y trouve en plus des rivières dont la traversée est magnifique, des villages de pêcheurs et de nombreux oiseau qui ajoutent encore au charme de l'archipel.
Majunga
A Majunga ce qui est frappant est le métissage qui se retrouve à la fois dans la population mais également dans l'architecture. On ressent son passé colonial ainsi que les liens autrefois entretenus commercialement avec les populations africaines et comoriennes, indiennes et européennes notamment dans les immeubles du centre ville. La chaux, les mosquées, le quartier indien, les balustres, les colonnades ou les pousse-pousse sont autant d'éléments métissés qui forment la culture particulière de cette ville.
A voir, à faire
- Le baobab : ce baobab dont le tronc fait plus de 20m de circonférence est le symbole de la ville. Situé au centre du square Poincaré, il peut être l'objet de très belles photos notamment au coucher de soleil.
- Le port aux Boutres : l'activité incessante de ce port mérite de s'y arrêter, notamment le matin.
- La ballade en front de mer : cette promenade le long du boulevard Poincaré est particulièrement appréciable en fin d'après-midi, à l'heure du coucher de soleil. Le week-end, le lieu est très fréquenté par les habitants qui apprécient de s'y balader en famille.
- La vieille ville : une visite dans le quartier qui s'étend du boulevard Poincaré, l'Avenue de France, le quai Orsini et la rue du Maréchal Joffre, vous permettra d'observer les vestiges des comptoirs arabes ainsi que de très belles maisons de style colonial.
- Le centre ville : on y rencontrera huit mosquées : une indienne et une comorienne notamment, ainsi que des édifices de style colonial.
Sites intéressants à visiter dans les environs de Majunga
- Le cirque rouge : à environ 12km de la ville, véritable paysage lunaire accessible à vélo ou en taxi. Ses couleurs étonnantes en font un site remarquable à Madagascar.
- Les grottes d'Anjohibe et d'Andranokobaka : à environ 80 km de Majunga, ces grottes attirent les spéléologues du monde entier.
- Les plages : celles de Zahamotel et du Grand Gavois. La première vous séduira par la présence des pinèdes.
- Lac de Mangatsa : ce lac situé à environ 18 km au nord de Majunga est le lieu préféré des habitants de la région qui aiment se baigner dans son eau turquoise et nourrir les poissons « sacrés » qui s'y trouvent.
LES HAUTES TERRES
Tana, la capitale de la Grande Ile ou la « cité des mille guerriers » est une ville historique au charme suranné où roulent encore de vieilles tractions et Simca. Dominant les nombreuses rizières en escalier d'une région fertile aux couleurs exceptionnelles : camaïeux de verts, villages de briques rouges de latérite, lacs bleu menthe...
Antananarivo (Tananarive)
Tananarive, appelée « Tana » est la capitale de Madagascar. Elle se situe au centre de l'île, dans les Hautes Terres à une altitude de 1245m. On lui attribue la devise « Ny arivo lahy tsy maty indray andro » qui signifie « où les milles hommes ne meurent pas en un jour ». Malgré la première image, qui frappe souvent les voyageurs européens, d'une grande misère particulièrement visible et d'une forte pollution, la capitale possède de nombreux charmes. S'y attarder quelques temps permet de les découvrir et de les apprécier. L'origine de « Tana » remonte aux alentours du 17ème siècle. Dominant les grandes plaines de Laniera et du Betsimitatatra couvertes de rizières, la vieille ville avec ses petites rues pittoresques et ses belles maisons traditionnelles saura vous enchanter.
Malgré les fortes contraintes liées à la situation géographique de la ville, celle-ci a subi un important mouvement de développement et de modernisation depuis les années 30. La construction de l'hôtel Hilton, l'implantation de la plupart des ministères ou du stade de Mahasina a renforcé l'importance de certains quartiers. Si les quartiers de Tsaralalana, Analakely ou Antanimena sont essentiellement commerçants, Antaninarenina s'impose de plus en plus comme le véritable centre ville avec ses banques, ses hôtels, ses administrations et sa grande animation.
Bien qu'elle connaisse de grands changements, Tana garde dans certains quartiers un véritable charme authentique. Les constructions traditionnelles en briques, les rues pavées et les allées ombragées rappellent les petites villes de la province malgache. Son emplacement en flanc de colline, souvent chaotique pour les automobilistes, renforce son charme. Emprunter à pied les petits sentiers de la capitale est un vrai plaisir : on croise des petites maisons et de beaux jardins, une magnifique vue sur les collines multicolores et ses environs, et sans oublier les petits escaliers animés par des marchands en tout genre. Vous pourrez également être étonnée par la présence en plein centre de ville de Tana de rizières, ces petits carrés verts dispersés, qui subsistent encore à l'invasion urbaine !
A voir
- Le palais Rova : Le patrimoine architectural et historique de Madagascar a subi une grande perte en 1995. Le site de la Cité Royale de la Rova a connu un grand incendie le 6 novembre 1995. Cette cité, autrefois entourée de palissade était un camp fortifié qui tenait lieu de résidence au prince ou au roi de l'époque. Sa situation dominante privilégiée était idéale pour la défense de la ville. Aujourd'hui c'est pratiquement l'ensemble des palais royaux construits sur le site qui ont été détruits. Juste quelques vestiges de murs noircis par la fumée persistent. Le palais est en cours de réhabilitation.
- Le musée Andafivaratra : Situé tout près de la Rova, le musée Andafivaratra (musée du premier ministre) rassemble les collections récupérées après l'incendie du palais de la reine. On y trouve également quelques cadeaux offerts par les autorités françaises et britanniques à la nation malgache.
- La cathédrale d'Andohalo : à mi-chemin pour se rendre au Rova
- La cathédrale St Laurent : à Ambohimanaro, en allant vers le Rova.
- Le tombeau du Premier ministre : dans le quartier d'Isotry. D'inspiration hindoue, cet imposant monument funéraire à l'image du pouvoir des Premiers Ministres qui dirigèrent le pays à la fin du 19ème siècle (de Rainiharo 1835-1852, à Rainilaiarivony 1864-1895).
- Le Palais d'Ambohitsorohitra : situé en plein quartier administratif, près d'Antaninarenina. Il abrite aujourd'hui les services de la Présidence mais était autrefois occupé par les gouverneurs.
Dans la ville basse
Cette partie de la ville qui s'étend du parc de Tsimbazza jusqu'au stade de Mahamasina et au lac Anosy. Autrefois, très vivante, avec l'Avenue de l'indépendance en son centre et son marché très célèbre du vendredi, le Zoma, est devenue beaucoup plus triste. Cependant, il reste la gare de Soarano qui mérite le coup d'oeil ou le marché d'Analakely, particulièrement folklorique. Pour apprécier cet axe principal de Tana, partez de la gare, remonter l'Avenue de l'indépendance en allant vers l'avenue du 26 juin, où vous trouverez le marché. Les principaux bâtiments administratifs dont vous aurez besoin, se trouvent sur cet axe : la poste, les compagnies aériennes, les pharmacies, librairies ou cinémas. Cet axe est également bordé de nombreux magasins de souvenirs où vous pourrez acheter tout l'artisanat local ainsi que les épices malgaches.
- Le lac Anosy : Au Sud du centre ville, vous pourrez aller vous balader autour du lac qui vaut le détour pour ses magnifiques fleurs mauves, les jacarandas, qui fleurissent de septembre à novembre. Au centre du lac vous remarquerez le bâtiment construit en l'honneur des français et malgaches morts pendant la première guerre mondiale. Ce mémorial appelé, Mémorial de l'Ange noir est particulièrement exceptionnel depuis qu'il a été récemment repeint de couleur argent. Le quartier d'Anosy abrite également l'immeuble du Hilton ainsi que des ministères récemment implantés.
- Le stade de Mahamasina : Autrefois, ce lieu était utilisé pour les couronnements des rois et reines malgaches. Ils y faisaient leurs discours (kabary). Puis, il se transforma en hippodrome lors de la colonisation française. En 1960, Philibert Tsiranana y proclama l'indépendance du pays. Aujourd'hui, le stade accueille régulièrement des concerts, des matchs de foot. Le plus étonnant, il est considéré comme le siège social du club bouliste. En effet, c'est un sport où les malgaches s'y démarquent particulièrement.
- Eglise Saint Joseph : architecture remarquable en briques
- Parc de l'institut pasteur : très beau parc aménagé par la coopération française.
A faire
- Parc Botanique et zoologique de Tsimbazaza : Vous pourrez observer des lémuriens, dont plusieurs espèces sont présentes dans ce parc, des aigrettes, des hérons, des tortues et des centaines d'oiseaux aquatiques. En ce qui concerne les espèces végétales, vous pourrez y voir quelques espèces endémiques. Le parc comprend un musée dans son centre qui regroupe quelques vestiges culturels et naturels rares, tels que des squelettes de dinosaures. Ouvert au public tous les jours de 10h à 17h sauf le lundi. Entrée payante. Tel : 22 311 49.
- Les marchés : Le fameux marché « Zoma » qui s'étendait autrefois sur 1km et occupait une grande partie du centre ville. Il regroupait des milliers d'étal où l'on pouvait trouver tout ce qui se vend à Madagascar. Le vendredi, jour du Zoma voyait se mélanger à Tana toutes les ethnies, cultures de l'île. Aujourd'hui, ce marché n'existe plus pour des raisons d'insalubrité et de sécurité. Il s'est séparé en quatre marchés répartis dans toute la ville : le marché couvert d'Analakely, le marché d'Andravoahangy, le marché Pochart ou celui de Petite Vitesse. Ces marchés sont particulièrement représentatifs de la vie locale malgache. Allez flâner le mercredi, jour où il est le plus vivant, au marché d'Andravoahangy du Nord-Est de la ville, et vous y verrez regrouper des centaines de vendeurs de toutes sortes de produits : vêtements, chaussures, viandes, légumes, artisanat, etc. Il est également constitué de nombreux restos aux couleurs locales qui donne un coté très vivant à ce marché. Méfiez-vous toutefois de l'hygiène souvent douteuse de la nourriture servie dans ce type d'endroit.
Les environs de Tana
La ferme aux crocodiles : « Croc'Farm » : ce parc d'élevages de crocodiles situé à 5mn de l'aéroport d'Ivato vous fera découvrir des essences d'arbres de la forêt malgache, vous observerez des lémuriens en liberté, des crocodiles rares, tels que le crocodile du Nil dont la taille peut atteindre 7 mètres, des espèces particulières de caméléons ou de grenouilles. Ouvert au public tous les jours de 9h à 17h. Entrée payante, environ 25 000 FMG (2 euros). Tel 22 234 10.
Andramasina
Les chutes de sisaony : ce site particulièrement sauvage révèle une nature magnifique : la cascade à travers les rochers, la colline et son épaisse forêt, etc.
Ambatolampy
Cette petite ville, située à une heure environ de la capitale, est tout à fait représentative du charme des villes de la région de l'Imerina. Arrêtez-vous-y quelques heures et profiter du paysage. Vous découvrirez le Rova de Tsinjoarivo. Vous pourrez admirer les chutes de l'Onive. Ces deux cascades appelées Andriamamovoka et Ambavaloza offrent des spectacles magnifiques avec des magnifiques jeux de lumière. Vous pourrez pêcher dans les nombreuses rivières et plans d'eau de décembre à avril, ou même y faire des randonnées en cheval ou en VTT. Les forêts de pins et les paysages du massif de l'Ankatra vous offriront un cadre somptueux et reposant dans un climat tempéré, agréable toute l'année.
Le massif de l'Ankaratra : ce massif comprend le troisième plus haut sommet de l'île : le mont Tsiafajavona qui culmine à 2643m. Les possibilités d'excursions sont nombreuses à travers les pinèdes odorantes, les mimosas sauvages et bordées par de nombreux torrents et rivières. Le massif s'étend sur une centaine de kilomètres entre Arivonimamo et Antsirabe.
Antisrabe
Le nom de la ville est une contraction de l'expression « Any sira be » qui signifie « où il y a beaucoup de sel ». Cette ville réputée pour ses sources d'eaux thermales contenant des sels minéraux, est une ville d'eau réputée. Des structures ont été mises en place pour accueillir des curistes : des bains, un lac artificiel contenant les gaz thermaux et des hôtels adaptés. Son climat est beaucoup plus froid que sur la côte. Les températures n'excèdent pas 25°C et peut descendre jusqu'à 0°C en hiver.
- L'Ivohitra : De cette colline de 1651m d'altitude, vous aurez un magnifique panorama sur la région des Hautes Terres et d'Antsirabe. Vous y accéderez par la route de Belazao.
- Le lac Andraikiba : Par la route de Betafo, vous arriverez au lac où vous pourrez vous balader, participer à quelques activités nautiques et vous baignez en saison chaude.
- Le lac Tritriva : Situé près du village de Belazao, ce lac d'origine volcanique dégage une atmosphère particulière : sa profondeur de 160m et sa couleur donne une impression étrange. Vous pourrez approcher le cratère à pied.
Ambatofotsy
Village fortifié composé de maisons traditionnelles anciennes, de ruelles et de « tamboho » célèbres. Il fait partie des villages les plus pittoresques de la région de Tana et s'en dégage une sorte d'authenticité.
Ambositra
Ambositra est connu essentiellement pour son artisanat traditionnel, inspiré surtout de son peuple, les Zafimaniry. On en retrouve l'inspiration notamment dans la présence des motifs géométriques que l'on observe essentiellement sur les objets rappelant leur vie quotidienne. Cette région réputée pour son artisanat regorge également de ressources naturelles et historiques riches.
La forêt de Tapias d'Andoharina : située à 30km d'Ambositra, cette forêt possède un sous-bois riche et varié. Vous y trouverez de nombreuses plantes médicinales, des orchidées, des aloes, ainsi que des mines de granit, des geysers ou des tombeaux. Le village de Soatanana, à proximité, est réputé pour son travail de la soie que vous pourrez découvrir en visitant les ateliers traditionnels.
La région Zafimariny : vous y découvrirez les tombeaux surmontés de « teza », les poteaux de bois sculptés sur la route pour accéder à Antoetra, coeur de la région.
Fianarantsoa
La ville se divise en trois parties : le ville haute, la ville nouvelle et le quartier de la gare. La ville haute est intéressante par son authenticité préservée grâce à ses maisons traditionnelles. La ville est un centre culturel, économique et religieux important, on y trouve un nombre impressionnant d'églises.
A voir, à faire
- Le temple Antranobiriky : Remarquable par le panorama qu'il offre sur toute la région.
- Kianjasoa : Avec un sommet qui atteint 1374 m, on a là un beau panorama sur la ville. Le quartier de la Ville basse « Tanana Ambany »est particulièrement animé et très commerçant.